L’arène politique ivoirienne vient de s’enrichir d’une nouvelle formation : le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI). Formation de gauche, née essentiellement du schisme du Front Populaire Ivoirien (FPI). A en croire son appellation elle semble nourrir la noble ambition de s’ouvrir à l’ensemble du continent. Pour certainement véhiculer et faire adopter par- delà la Côte d’Ivoire, un concept une idéologie, une somme d’expériences ou encore un système de gouvernance politique qui auront été appréciés, voire adoptés par une multitude d’individus. Et si tel est effectivement le motif de cette ouverture sur l’extérieur, alors il est curieux de savoir ce que Gbagbo veut bien faire profiter au reste de l’Afrique, qui puisse être plus important que la gloriole qu’a jusqu’ici symbolisé son accession au pouvoir. Fait dont il a lui-même qualifié de calamiteuses les circonstances.
La gestion du pouvoir d’Etat qui en a résulté pendant dix ans, ne saurait non plus être logiquement perçue comme une prouesse politique de premier ordre. D’autant plus que jamais de toute son histoire, ce pays ne s’était jamais aussi mal porté. Plus ou moins auréolé d’un acquittement par la Cour Pénale Internationale de justice, auquel nombre de ses sympathisants et plusieurs autres Ivoiriens, peinent encore à croire, et surtout à comprendre la justesse, Laurent Gbgabo peut prétendre à une renaissance politique. Une nouvelle façon de faire la politique. C’est bien ce à quoi voudraient bien croire en ce moment, la plupart des Ivoiriens. Animés qu’ils sont, par l’ardent désir de voir les politiques de ce pays, rompre avec les mauvaises pratiques, l’ayant conduit à la crise qu’il a vécue. Contrairement à ses habitudes, l’abstinence de l’ex chef du Fpi, à proférer toute déclaration incendiaire, à tenir tout discours revanchard, enflammé… bref l’abandon de toute posture populiste, au sortir des geôles de la Cpi, sont déjà interprétés ici et là, comme l’expression d’une certaine sagesse acquise en dix ans de détention. Laquelle préparerait la conscience collective de la population, à un changement sur toute la ligne. A une rupture absolue d’avec le passé, pour résolument s’engager dans la voie d’un renouveau politique national ivoirien, dénué de tous germes de violence et de conflit. Tel que préconisé par l’esprit qui sous-tend la réconciliation nationale et dont le PPA pourrait constituer un acteur clé. Il pourrait aussi s’agir d’une stratégie de sa part, consistant à un endormissement des consciences. A les convaincre de ce que, plus rien ne sera comme avant, en vue d’un repositionnement plus crédible de son leader sur l’échiquier politique national, qui dans le même temps dit être dans une logique de son retrait de la scène politique en préparant sa relève.
Quoiqu’il en soit, c’est assurément à une reconquête du pouvoir que Gbagbo engage tous ceux qui veulent bien encore croire en lui. Légitime désir, explicatif de l’existence même de tout parti politique. Persuadé en cela que peuvent toujours faire mouche, ses capacités de mobiliser à nouveau la majorité des Ivoiriens, autour d’idéaux de liberté, de bien être sociétal et d’épanouissement tous azimuts. Mais attention, on a vu la refondation en marche. Beaucoup plus comme un concept ou un objectif à atteindre, que le cheminement d’un véritable programme, convenablement stratifier avec une lecture facile pour tous. Un prétendu changement de fond en comble, qui a du reste très vite fait étalage de ses limites. Véritable déboire politique, que l’on a tôt fait de maladroitement mettre sur le compte de la crise militaro politique que la Côte d’Ivoire a connue, comme pour se l’expliquer. Une raison qui, jusqu’ici est loin de persuader et de convaincre en réalité. Ce dont on peut être certain, c’est que la reconquête du pouvoir en 2025, sera pour les uns et les autres, très animée et fort prometteuse en évènements.
Moussa Ben Touré
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COMMENTAIRES
Publié le :
18 octobre 2021Par:
BI MICHELUn panafricaniste qui a pour militants des tribalistes pour qui venant du nord tu n'est pas chez toi à l'ouest est-ce possible ? Le boulanger ne changera jamais sa posture vis-à-vis de la farine. Ceux qui veulent être rouler dans la farine peuvent faire comme GueipublicitéPLUS D'ARTICLES
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Publié le :
19 octobre 2021Par:
Bonébo