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Sommet Afrique France, Sommet France Afrique, qu’est ce qui change ?

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Sommet Afrique France, Sommet France Afrique. On est tenté de dire bonnet blanc, blanc bonnet. Les relations entre l’Afrique et la France de ces dernières décennies restent fortement teintées de griefs ressassés, nourris par les affres de la colonisation. Ainsi que les déboires imputables aux formules et modèles d’appui au développement jusqu’ici utilisés. C’est que de nouvelles opinions politiques économiques et sociétales ont vu le jour, insatisfaites pour la plupart, des résultats de toutes ces années de coopération. Lesquelles demeurent en réalité marquées du sceau de l’assistanat tous azimuts. Des opinions relevant d’observations et de constatations très critiques, qui sont beaucoup plus le fait des acteurs de la société civile, que de ceux des classes politiques africaines. Dont plusieurs restent encore malheureusement figés, dans ces anciens schémas de la coopération franco africaine, continuant de ne profiter largement qu’ à l’ex colonisateur. Que le Président Macron ait pris l’initiative d’organiser ce sommet de quelques heures tenu à Montpelier avec de jeunes entrepreneurs, décideurs économiques, chercheurs, artistes et autres créateurs africains , sans les Chefs d’Etat, est la preuve patente que l’hexagone a bien conscience de l’existence de cette nouvelle opinion, sur la question de la coopération entre l’Afrique et la France.

Pour autant, la seule prise de conscience ne saurait suffire pour prouver sa volonté de revoir les relations entre elle et l’Afrique. Il va certainement falloir faire mieux et bien. En abandonnant de prime abord, ce sentiment de supériorité que les pays du nord ont toujours su entretenir à l’égard de ceux du sud. Un sentiment nourrit à la sève de ce que l’on pourrait appeler la dépendance économique, scientifique et technologique du continent vis -à -vis de ces nations développées. Une longueur d’avance qui se creuse chaque année davantage. Et contre laquelle, les jérémiades et revendications multiples et multiformes, presque toujours assortis des méfaits de la colonisation, voire de l’esclavage, ne sauraient contre carrer ou simplement stopper. C’est tout dire sur l’absolue nécessité pour les africains de s’échiner à devenir aussi économiquement puissants que ces pays développés. Se complaire dans la conviction selon laquelle, la France est persuadée qu’à bien des égards, l’Afrique est en train de lui échapper, ne suffira pas pour véritablement parler ou composer d’égal à égal avec ce pays. Tout comme il ne suffira pas non plus, de surfer sur les atouts démographiques du continent qui sont en croissance continue, augurant ainsi d’un marché futuriste incontournable, que ne sauraient négliger ou ignorer les pays du nord pour se dire que les choses finiront par aller mieux pour l’Afrique. La promotion du concept du partenariat, au détriment de l’assistanat, de l’aide tous azimuts, est déjà bon à prendre pour dorénavant caractériser les relations avec Paris. Toutefois, réalisme oblige, cela suppose toute une organisation stratégique à développer par chaque pays africain, d’une affirmation beaucoup plus expressive et efficiente du génie créateur des générations montantes et d’un engagement des plus manifestes, afin d’en tirer le maximum de profit. Là-dessus, la Côte d’Ivoire fait à ce jour figure de bon exemple, depuis 2011. De ce partenariat devraient surtout provenir des investissements publics et privés massifs à destination de l’Afrique, comme le souhaitent du reste les populations du continent et nombre de ses analystes politiques. Mais, pour qu’il en soit ainsi, il est primordial que la classe politique sache en créer les conditions et opportunités. Conditions dont la toute première, est la bonne gouvernance politique et économique singulièrement. De sorte à conditionner et garantir la stabilité requise. Pour ainsi priver la soldatesque de tout prétexte, d’irruption éventuelle sur la scène politique. Tant il est vrai que les bruits de bottes aux issus constamment incertaines, ont toujours éloigné les capitaux privés.

Moussa Ben Touré


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