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L’Enquête du jeudi. Côté d’Ivoire. Vidéo-verbalisation : Plusieurs pannes au démarrage (1/2)

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La sécurité routière a amorcé un important virage en Côte d’Ivoire depuis le mardi 7 septembre 2021. De fait, depuis ce jour, la phase de répression des infractions au code de la route, sous-tendue par de la vidéo-verbalisation est entrée dans sa phase active. Après la phase pilote de cette nouvelle stratégie mise en place pour une réduction notable des accidents de la circulation, l’on est passé à son lancement au plan national. Pour autant, tout ne se passe pas au mieux, dans le fonctionnement de cette stratégie, si l’on s’en tient aux défaillances signalées par des usagers de la route.

Moumouni Porgo, propriétaire d’une moto grosse cylindrée, rencontré devant les locaux du Centre de gestion intégré (Cgi) du ministère des Transports à Treichville a été flashé pour excès de vitesse le mardi 7 septembre sur le boulevard lagunaire. Il indique avoir reçu le message trois jours après l’infraction. Il ne se plaint pas pour autant, du dépassement de la vitesse autorisée qui lui est reproché. « Je roulais à 70 km/heure parce que, sur cette voie, le motocycliste qui circule lentement, s’expose à des braquages. Les bandits le brutalisent et lui arrachent sa moto ».


Des infractions notifiées tardivement


Il note plutôt que recevoir le message relatif à l’infraction trois jours après l’avoir commise, est en contradiction avec ce qui a été dit à ce propos. Grand est son étonnement quand il reçoit le lundi 13 septembre un autre message. Qui stipule que passé le délai de huit jours, s’il ne payait pas à temps l’amende qui lui est infligée, à compter de la date à laquelle l’infraction lui a été notifiée, il écopera d’une amende équivalent au montant de l’infraction, à savoir 2 000 F CFA.

Le mobile money ne marche pas


Pour éviter de tomber sous le coup de cette disposition, il décide alors de payer par mobile money. Un moyen offert à ceux qui ne veulent pas se déplacer. Mais il n’est pas au bout de ses peines. « Le paiement par mobile money ne fonctionne pas », souligne l’infortuné motocycliste. Ayant contacté un agent de l’opérateur en charge du projet, via le numéro vert, celui-ci commence par lui présenter des excuses, en lui expliquant que le paiement par mobile money n’est pas encore en service. Il l’invite alors à se rendre dans un CGI pour un règlement en espèces.


Pas de monnaie au CGI


Les agents du CGI de Treichville où il a décidé de se rendre, lui ont posé un problème de monnaie. Ayant remis 2 500 F CFA, il était question qu’on lui remette 400 F CFA puisqu’il fallait ajouter aux 2 000 F CFA les 100 F CFA de frais de timbre. Pris par le temps et ne sachant où avoir de la monnaie dans le coin, il dit avoir abandonné ses 400 F CFA aux mains des agents.

Propriétaire de cinq taxis-compteurs, Coulibaly Amadou partage la préoccupation de Moumouni Porgo relative au retard qu’accuse la réception des messages. Il avoue que les messages portant la mention « Transports » qu’il reçoit, concernant la verbalisation des conducteurs de ses taxis, lui parviennent en moyenne cinq jours après l’infraction. Ayant confié la gestion de ses automobiles à un gérant, il doit faire toute une gymnastique pour que ce dernier retrouve le chauffeur auteur de l’infraction. Surtout qu’un taxi peut être conduit par deux ou trois chauffeurs. Toutefois, il semble que cela n’arrive pas à tous. En effet, certains chauffeurs des véhicules de transport verbalisés par la vidéo surveillance, disent n’avoir pas connu ce retard dans la réception du message leur signalant l’infraction qu’ils ont commise. N’guetta Jean-Marc, chauffeur de mini car Gbaka sur la ligne Yopougon Niangon-Adjamé raconte que, l’un de ses amis qui se rendait à Grand-Bassam par l’autoroute, a été flashé car il roulait à 108 km/heure. Selon ce chauffeur de gbaka, son collègue soutient avoir reçu le message en temps réel.

A propos du retard dans l’émission des messages informant des infractions commises, Togba Lozounon, homme d’affaires, souhaite pour sa part que, l’opérateur mette tout en œuvre, pour que les messages parviennent aux coupables des infractions relevées, au plus tard vingt-quatre heures après sa constatation. Afin selon lui, « qu’ils se rappellent ou qu’ils n’oublient pas ce qui leur est reproché ». Abondant dans le même sens, Onomou Ousmane, transitaire, est un peu plus souple dans sa proposition. Pour lui, l’envoie du message ne doit pas excéder quarante-huit heures. Et ce, pour le même motif évoqué par Moumouni Porgo.


Junior Jeremy





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