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Politique

Transition/Prolongation : Une question brûlante qui a sa solution dans le…consensus !

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L’actualité politique nationale reste dominée par le débat sur la durée de la transition dont la prolongation (ou la non) n’en finit plus de diviser les maliens. La question, le moins que l’on puisse dire, devient aujourd’hui une véritable bombe à retardement à prendre très au sérieux afin d’éviter à notre pays un autre saut dans l’inconnu…

C’est à juste raison (d’ailleurs) qu’il convient d’attirer l’attention des autorités sur la tendance d’une certaine classe politique à vouloir, par tous les moyens, faire de cette question une justification pour de futures manifestations dont nous n’avons nullement besoin. Le débat sur la durée de la transition, tel qu’il est abordé par certains, met à nu la volonté de vengeance qui anime certains hommes politiques. A y voir de près c’est de cela qu’il s’agit. Il suffit juste d’analyser l’attitude et les déclarations de certains responsables politiques regroupés au sein d’une alliance politique qui prend de jour en jour les allures d’un «front du refus ». Ces acteurs politiques font aujourd’hui de la question de la prolongation de la transition une ligne à ne pas franchir.


Tout le combat de cette nouvelle alliance consiste, en réalité, à dresser des embuches aux autorités de la transition, notamment au gouvernement dirigé par CKM, un homme qui a été à la tête de la fronde ayant conduit à la chute du régime IBK avec les conséquences qu’on sait pour ces mêmes politiciens qui, s’ils n’étaient pas Premier ministre sous IBK, étaient des ministres, ambassadeurs, voir des Directeurs Généraux de sociétés d’Etat assimilables à de grasses vaches laitières. Ces hommes qu’on retrouve à la tête de partis comme le RPM (ex parti majoritaire), ASMA CFP, PS Yelen Kura, Parena, ADEMA PASJ, Yéléma, UDD…, sont, en vérité, dans une seule posture : celle de rendre la monnaie à l’actuel Premier ministre. Lequel, malgré qu’il soit animé d’une ferme volonté de s’attaquer aux grands défis de l’heure, sauf à se mentir à soi-même, ne dispose d’aucune baguette magique pour faire bouger les choses en six petits mois.

Après neuf mois (sur dix-huit) passés à tourner en rond, la transition qui n’est partie du bon pied qu’à partir de la «rectification» intervenue le 24 mai dernier-lorsque le colonel Goita a décidé de prendre toutes ses responsabilités face à l’histoire-, l’heure est venue de poser la question en terme de qu’est-ce qu’une éventuelle prolongation de la transition peut apporter comme avancée dans les chantiers de redressement de notre nation. Là-dessus, il ne fait aucun doute que cela donnerait plus de chance aux réformes (politiques et constitutionnelles) dont la concrétisation nécessité du temps et un grand effort de préparation. Toute chose qui, faut-il le souligner, ne saurait être gagnée sans consensus. Le forcing ne peut et ne saurait être une panacée. Les autorités actuelles de la transition se doivent dès lors de travailler à obtenir ce consensus, afin d’amener le maximum de ceux qui se sont aujourd’hui dressés contre les ANR, l’organe unique de gestion des élections, contre la révision constitutionnelle et surtout contre toute prolongation de la transition, à participer au processus de la transition ; une transition qui était partie pour être inclusive mais qui, à l’arrivée, nous a montré plutôt, une autre vérité. A ce stade l’intérêt du Mali doit primer sur toutes formes de luttes politiques et/ou politiciennes. Aucune rancune ou rancœur ne doit venir plomber l’élan amorcé par la transition avec à sa tête le colonel Assimi Goita, un homme qui a le mot «consensus» dans tous ses discours et déclarations. Il a réitéré cette volonté il y a juste quelques jours lorsque la mission de la Cedeao qu’il a reçu en audience dernièrement, a tenté de connaitre ses intentions sur la durée de la transition. Face à ses hôtes le colonel Goita est resté droit dans ses bottes en affirmant que «c’est aux Maliens de décider s’il faut augmenter sur la durée de la transition ou pas».

Le rêve de réaliser le Mali Kura (nouveau Mali) passe donc par le consensus qui est une valeur de notre pays. Le premier pas salutaire dans ce sens passera nécessairement par la dissolution du gouvernement actuel et son remplacement par un autre de large ouverture où pourront figurer, sans exclusive, tous les bords politiques, en tout cas tous ceux et toutes celles qui adhèrent aux réformes projetées, qui seront aussi d’accord que le travail entamé par la justice dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière ira à son terme même si cela devrait passer par eux.

S’il y a entente sur ce principe, il n’y a aucune raison que tous ne puissent pas embarquer à bord du train du Mali Kura.

Papa Sow




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