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Côte d’Ivoire. Insécurité routière. Les étudiants de Bouaké marchent contre les chauffards tueurs

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Excédés par les accidents mortels dont ils sont victimes devant leur campus, les étudiants de l’Université publique Alassane Ouattara ont protesté bruyamment et en grande masse, lundi 9 août 2021, à Bouaké (centre du pays) en marchant sur la préfecture de région. Le samedi 7 août 2021, un nouvel accident a eu lieu devant le campus, ce qui a provoqué le soulèvement des étudiants ce lundi. Les étudiants mécontents ont bloqué la circulation à certains endroits jusqu’à leur destination finale.

C’est le préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké, Tuo Fozié, qui les a reçus à la préfecture. « Je ne m’expliquerai pas devant vous, mais je m’expliquerai par des actes. Je ne vous promets rien, mais je vous donne rendez-vous dans 24 h, s’il n’y a pas d’acte, venez, on va déménager tous à la Préfecture de Bouaké », a déclaré Tuo Fozié aux étudiants surexcités.


Feux tricolores et dos d’âne


Après que le préfet de Bouaké a rassuré les étudiants que des mesures seront prises, le secrétaire général adjoint 1 du bureau du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), Zana Coulibaly, qui a conduit cette marche, a indiqué que leur présence à la préfecture de région vise à décrier les nombreux accidents mortels sur le boulevard qui passe devant les Campus 1 et 2 de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. « Nous enregistrons un taux élevé d’accidents mortels de nos camarades élèves et étudiants. C’est pour exprimer notre ras-le-bol » a affirmé M. Coulibaly. Il a demandé au préfet que des dispositions plus sérieuses soient prises dans l’immédiat pour freiner le risque d’accidents et faire en sorte d’éviter les pertes en vies humaines qu’ils enregistrent trop fréquemment. « Dans un premier temps, on a proposé qu’on puisse mettre des dos d’âne et des feux tricolores sur la voie. On nous dit que la voie est une voie internationale A3 et qu’il ne peut pas avoir de dos d’âne, pourtant il y a des voies qui sont internationales mais où il y a des dos d’âne », a protesté Zana Coulibaly qui a menacé qu’ils ne reprendront pas le chemin de l’école tant qu’une solution ne sera pas trouvée à ce problème.

Koffi Koffi

Correspondant régional




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