Les acteurs politiques que sont Alassane Ouattara et Gbagbo Laurent, ont décidé ensemble de tirer un trait sur le conflit post électoral qui les opposait depuis 2010 . Voilà, une initiative qui a reçu l’adhésion de plus d’un Ivoirien , épris de paix et de stabilité pour son pays. De cette rencontre qui les a réunis le 27 juillet dernier, l’on place donc beaucoup d’espoir, lié surtout à la paix. Ils auront particulièrement donné le sentiment à leurs partisans et sympathisants politiques, d’avoir rompu ou décidé de rompre avec toute initiative ou actions politiques, susceptibles de nous reconduire dans les affres de la crise postélectorale de 2010.
Seulement voilà, s’il est indéniable que le peuple dans sa grande majorité nourrit de réels espoirs d’apaisement solide, il ne demeure cependant pas dupe. Autant dire qu’il attend de voir ces bonnes intentions traduites dans les faits. Surtout du côté de ceux qui incarnent en ce moment l’opposition. D’autant plus que jusqu’à ce jour, leur mode opératoire en tant qu’opposant a toujours été le même. Caractérisé par des actes de violences mettant toujours en péril la vie et le bien- être des populations. Comme s’il n’existait pas en leur connaissance, une autre façon d’assumer et d’assurer sa posture d’opposant. La crise ayant marqué l’élection présidentielle d’octobre 2020, autorise à nourrir des doutes quant au changement attendu, de la pratique politique de l’opposition. La fameuse idéologie de la violence moult fois décriée comme arme politique, qui a façonné pendant des décennies des mentalités d’individus manipulables à souhait, par ce que n’ayant auparavant vécu aucune autre expérience politique ; va-t-elle enfin s’étioler ? Pour finalement faire place à une pratique politique véritablement portée sur la conquête du pouvoir. Toutefois, avec pour trame de fond, la capacité de persuasion et de convaincre des populations, pour le bonheur desquelles on est sensé conquérir le pouvoir. Donc une politique qui soit dénuée de toutes actions de maltraitance physique, morale et de violences mortelles dans son expression. Tant par voie de manifestations comme de revendications, ou de toutes autres formes de mouvements publics.
Une autre interrogation capitale que l’on se fait ici et là, est la libération probable de la centaine de partisans de Laurent Gbagbo, vivement demandée par celui-ci au Président Ouattara. Quand on sait que les chefs d’inculpation, se rapportent pour nombre d’entre eux, à des actes purement criminels, consciemment accomplis au nom de la liberté d’action que confère la pratique démocratique, il est à se demander si la mise en liberté de certains, ne porterait pas une grosse entorse à la lutte contre l’impunité. Poutant farouchement défendue par le Président Ouattara. Et au demeurant bien appréciée par la population. Autrement dit, céder intégralement à cette revendication, sans toutefois faire le distinguo entre les cas qu’on pourrait qualifier de quelque peu pardonnables au nom du renouveau que l’on tente de conférer à la vie politique nationale, et ceux qui ne peuvent l’être du tout, ne manquera certainement pas de susciter des rancœurs. Et partant, de nourrir des velléités de représailles, qui pourraient à tout moment exploser à la face des décideurs politiques. Surtout que, ce n’est pas tout le monde qui est favorable à tout ce qui se passe en ce moment au nom de la réconciliation, qui en réalité concerne beaucoup plus les leaders politiques, que la population elle-même.
Moussa Ben Touré
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