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Politique

L’Enquête du jeudi : Abidjan peut-elle déjouer les attentats terroristes ?

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Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire fait face à des attaques de groupes terroristes, qui mettent à rude épreuve ses Forces de défense et de sécurité. En effet, de 2013 à ce jour, on enregistre une dizaine d'attaques dont 6 de 2020 à 2021, notamment l’attaque de la ville de Grand Bassam dans le sud du pays, celles des postes de Kafolo et de Téhini dans le nord, frontière Côte d'Ivoire Burkina Faso, et l’attaque du camp militaire d’Anonkoua Kouté d'Abobo dans le sud.

Avec la répétition de ces agressions terroristes, qui suscitent de plus en plus d’inquiétudes au sein de la population, il est à se demander si les dispositions sécuritaires actuelles sont véritablement à même de garantir la sécurité dans les bâtiments administratifs et les grandes surfaces ? Pour nous faire une idée du fonctionnement des dispositifs de sécurité mis en place à ces différents endroits, nous avons visité quelques-uns d'entre eux.

Au Cap-sud et à Prima-Center, situés à Marcory dans le sud d'Abidjan, des vigiles postés à l'entrée, munis de téléphone et de pistolets pour certains, sécurisent les alentours et orientent les visiteurs. Avant d'avoir accès à l'intérieur de ces deux centres commerciaux, chaque visiteur est soumis à un contrôle des objets qu'il a en sa possession. A l'intérieur, des agents de sécurité armés et vêtus de gilets par balle, veillent sur la sécurité des visiteurs et du bâtiment. « Le dispositif sécuritaire mis en place nous rassure. Nous nous sentons en sécurité », affirme Mme Fawaze Haifa, un usager avec qui nous avons échangé à Prima Center.

Même constat au Cap nord et à carrefour Riviera dans le nord d'Abidjan, où des caméras de surveillance et des appareils de détection d'objets ont été installés à plusieurs endroits de ces supers-marchés. « En venant faire nos achats ici, nous n'avons aucune crainte. Car, la sécurité est vraiment assurée », explique Koné Sidick.

Au siège d' Orange Côte d'Ivoire à Marcory, la sécurité est de mise. Avant d’avoir accès au batiment, les visiteurs sont enregistrés à la guérite par un vigile, qui les fouilles à l'aide d'un appareil pour s’assurer qu’ils n’ont pas d’armes ou d’explosifs, avant de les orienter vers le service demandé. En plus de cela, des cargos de police sont postés au carrefour Orca déco pour sécuriser les différents établissements commerciaux de la zone. Toute chose qui concourt à renforcer la sécurité de ces hypermarchés et rassurer les personnes qui fréquentent ces lieux de prédilection, pour les attentats à l’explosif.

Si du côté de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), et de la Société de distribution d'eau de Côte d'Ivoire (SODECI), situés dans la commune de Treichville, cette rigueur sécuritaire est également effective, ce n'est pas le cas dans plusieurs bâtiments administratifs tels que ceux de la cité administrative du plateau, qui n'a pas de réel dispositif en la matière. Dans ces lieux, les visiteurs entrent et accèdent aux tours comme ils le veulent sans contrôle ni fouille préalable. « Le dispositif de sécurité de nos bâtiments administratifs est très léger. Avec la menace terroriste qui plane, il faudrait renforcer la sécurité dans ces lieux publics », soutient Atebi Rose.

Même si la sécurité est assurée dans la plupart des lieux visités, la vigilance et la prudence doivent être de rigueur. D’autant plus que, la moindre faille ou faiblesse pourrait profiter aux groupes terroristes qui restent toujours à l’affût de la plus petite opportunité pour agir.

Boubakar Barry




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