publicité

Politique

C’est arrivé il y a45 ans : Diallo Telli est mis aux arrêts

Publié le :

Né en 1925 à Poredaka dans l’actuelle préfecture de Mamou en Guinée Française, Diallo Telli fréquente l’école coranique dès l’âge de 6 ans avant d’être envoyé à l’école française dans son village de Poredaka.

Le fils de Diallo Modi Kindy et de Diallo Kadiatou et brillant élève poursuit ses études à Mamou. Il est ensuite obligé de sortir du pays pour poursuivre ses études à l’Ecole Normale William Ponty de Sebikotane à Dakar avant de décrocher un emploi dans les services généraux du gouvernement général de l’AOF à Dakar.

A l’indépendance de la Guinée, Diallo Telli décide de démissionner au Grand Conseil pour servir son pays qui manque de magistrat. Sekou Touré a préféré l’envoyer comme Représentant Permanent des Nations Unies pour la Guinée.

Le 10 juillet 1964, lors de la première assemblée générale de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) Diallo Telli est élu comme premier Secrétaire général de l’Organisation. Il restera à ce poste durant deux mandats avant que la Guinée refuse de lui apporter son soutien pour le mandat suivant. Il sera remplacé le 14 juin 1972 par le camerounais Nzo Ekangaki.

En aout 1972, l’ancien secrétaire général de l’OUA regagne la Guinée. Le 21 du même mois dans un décret portant remaniement ministériel, Diallo Telli a été nommé à sa grande surprise ministre de la justice alors que lui, magistrat de formation, ne voulait surtout pas occuper ce poste parce qu’il savait ce que représente la justice au sein de la révolution.

Le 18 juillet 1976, Sekou Touré appelle Diallo Telli, c’est sa femme qui prend le téléphone et le remet ensuite à mari qui est invité à la présidence. Il y restera tard et reviendra aux environs de minuit. Quelques minutes plus tard aux environs de minuit et demie, le lundi 19 juillet 1976, une jeep conduite par Siaka Touré embarque l’ancien secrétaire Général de l’OUA qui sera conduit au camp Boiro.

Il est accusé d’être l’instigateur principal du « complot peul ». Il sera jeté dans la cellule n°54 au camp Boiro. Le 12 février 1977, la lettre D signifiant diète noire est inscrite sur sa porte avant d’être transféré quatre jours plus tard dans la cellule 52. Il mourra quelques jours après, le 1er mars 1977 et sera enfoui dans un charnier à Nongo dans la banlieue de Conakry. 

Elhadj Boubacar




publicité

FIL INFO

26 avril 2024

Kwilu : 1 000 décès enregistrés sur plus d’1 million de cas de paludisme en 2023

26 avril 2024

Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

26 avril 2024

Situation socio-politique/Blé Goudé à Cissé Bacongo : « Je ne suis pas avec vous »

26 avril 2024

Gabon : Vincent de Paul Massassa porté disparu pour ses parents ?

26 avril 2024

Mali : avec plus 3, 33 millions de cas confirmés, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité



Fanico

Lamine KANE. 13 février 2024
Conte des faits renversants
Valer St Clair 9 février 2024
CAN : Non aux courses d'autorités sur la pelouse !
Dr. Yalamoussa Coulibaly 6 février 2024
Diversité de noms chez les Sénoufo
Emmanuel Koffi 17 janvier 2024
Lettre ouverte au Premier Ministre Robert Beugré Mambé

publicité