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Côte d’Ivoire - Bouaké : La voirie dégradée par les lavages autos sauvages (Enquête)

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Bouaké, la capitale de la région de Gbêkê est confrontée à un sérieux problème de voirie. Certaines de ces voies réhabilitées à coup de centaines de millions, ont été dégradées au vue et au su de tout le monde par des "lavages" sauvages qui ne respectent aucune norme. Des emplacements de lavage-autos sauvages, installés pêle-mêle sur le trottoir, loin des caniveaux et barrant régulièrement la voie publique aux usagers de la route. Face au désordre organisé par les propriétaires desdits lavages, les populations crient leur ras le bol.


Conditions pour ouvrir un lavage


Selon nos sources, après investigations menées dans le secteur, l’ouverture d’un lavage-autos répond à des règles et critères qu’il faut absolument respecter. Premièrement, au niveau de la SODECI (Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire), il faut un compteur commercial qui avoisine les 120 000 francs CFA et une caution de 200 000 francs CFA. De deux : une autorisation de la Mairie et enfin une autre de la direction de l’environnement. Ces deux dernières structures doivent étudier et voir la faisabilité du projet.

Malheureusement, certains font fi de toutes ces règles et s’installent comme ils veulent, créant ainsi un véritable désordre. Ils dégradent la voirie à longueur de journée sans que personne ne lève le petit doigt.


Cause d'accidents

Tous les quartiers de Bouaké sont concernés par ce désordre vécu chez les laveurs d’autos. Plus grave, l’emplacement inapproprié de ces structures occasionne souvent des accidents. C’est le cas à Dar-Es-Salam, non loin d’une Eglise catholique. Trois lavages installées à quelques pas du trottoir, obstruent souvent la voie et l’on enregistre des accidents à n’en point finir. Mais les propriétaires en n’ont cure.

Interrogées, plusieurs personnes ont soutenu n’avoir aucun pouvoir pour réguler ce secteur. « C’est vrai qu’il dégradent nos goudrons mais qu’est-ce qu’on peut faire pour mettre fin à ça ? La Mairie ne peut pas nous dire qu’elle ne voit pas ce qui se passe », s’est exclamé Koffi Mathurin, un enseignant du primaire. Selon lui, les matins et les soirs, ils (les enseignants) sont obligés de faire traverser la voie aux enfants pour rentrer chez eux après les cours, car, avance-t-il, avec la présence de ces lavages-autos sur la clôture de leur école, la circulation est devenue difficile.

Ces lavages réalisent de bons chiffres d’affaires selon un gérant que nous avons interrogé et qui considère son activité comme un mal nécessaire. « Il n’y a pas d’emplois à Bouaké. Toutes les usines ont fermé. Que voulez-vous qu’on fasse ? », a interrogé le jeune homme, d’une trentaine d’années. Koné Ibrahim, gérant d’un lavage au quartier Zone, abonde dans le même sens : « En dehors des motos-taxis, il n’y a plus d’emplois à Bouaké. C’est ce que nous faisons pour joindre les deux bouts », clame-t-il.

Mais cela se fait au détriment des infrastructures réalisées par l’Etat et des usagers de la route. Au vu et au su des autorités municipales et administratives à qui il revient de délivrer les autorisations et de réglementer cette activité.


Koffi Koffi






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