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Politique

Électricité : Panne de mémoire chez Don Mello (Commentaire)

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Dans une charge au vitriol contre le pouvoir d’Alassane Ouattara, Ahoua Don Mello a fait un diagnostic de la crise du secteur de l’électricité dont sont victimes les Ivoiriens. Et comme, en pareille situation, l’émotion produit une décharge électrique destructrice, Ahoua Don Mello a parlé d’un fait qui s’est déroulé entre « le 23 et 24 avril » 2021. Un premier faux pas qui démontre, s’il le fallait, que l’homme est vraiment loin du pays, de la réalité. Une seule certitude: la haine de Don Mello est intacte et il l’a laissée couler, telle une lave de volcan, sur le pouvoir.

La réalité n’a été occultée par quelque responsable gouvernemental que ce soit. Les causes présentées à la communauté nationale, ménages et entreprises, assorties des solutions déployées et du délai pour le retour à la normale. À coups de visites de terrain à la centrale thermique à cycle combiné d’Azito, à Yopougon, le vendredi 23 avril 2021, aux conférences de presse, Thomas Camara, ne se réfugie pas dans le silence. Avec lui, tous les responsables du secteur de l’énergie électrique en Côte d’Ivoire.

Mais, comme souvent dans notre pays, la mauvaise foi est la chose la mieux partagée, du haut de son expertise qui n’a pu le conduire qu’en Guinée, qui bénéficie paradoxalement de l’électricité ivoirienne, l’ancien Directeur général du BNETD a injurié plutôt que fait des propositions. Dans sa petite démonstration de distribution des responsabilités, il n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur sur la CIE. Le 30 septembre 2020, l’entreprise se voyait renouveler son contrat de concession pour 12 ans. Cette fois, le cahier de charges est assorti de « pénalités ». Sérénité chez Ahmadou Bakayoko, le Directeur général qui, avec ses 4 700 collaborateurs, à 99 % ivoiriens, entend relever le défi de la qualité.

La crise du secteur de l’électricité n’a pas débuté en avril 2021 mais en novembre 2020, comme l’a révélé à la grande surprise des Ivoiriens, Thomas Camara, le ministre des Mines, du Pétrole, de l’Energie et des énergies renouvelables. Mais il aura fallu la secousse, suivie de coma d’une grosse machine de la centrale d’Azito, dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, pour que l’on se rende compte que quelque chose se passe.

D’ordinaire, ces alertes sont vite résolues et la fourniture de l’électricité rétablie sans suite. Cette fois-ci, Cissé Sabati, le Directeur de l’Energie, monte au créneau et informe la communauté nationale que la sécheresse qui a perduré a causé une crise qui ne sera résolue qu’avec la survenue des pluies et des travaux en cours. Juillet et août 2021 sont la porte de sortie de cette crise, la première en dix ans de gouvernance d’Alassane Ouattara.

A l’issue de sa visite de la centrale d’Azito, Thomas Camara a assuré s’être rendu sur ce site pour « la visite de chantier, le chantier d’une grosse machine en construction et qui va démarrer en août 2021 et apportera de la production supplémentaire dans l’équilibre de l’offre de demande et qui permettra de régler définitivement tous les incidents constatés çà et là. Le chantier est bien avancé. »

Mais, Ahoua Don Mello a préféré jouer au donneur de leçons dont il ne maîtrise pas bien les articulations. Ce n’est pas son domaine. Il a servi à satiété des contre-vérités. Et avec des trous de mémoire volontaires. Sorti d’un long sommeil de par son éloignement du pays natal, c’est au 23 avril 2021 que l’apprenti expert en électricité, situe le début de la crise du secteur de l’électricité.

Du poison au bout du doigt, il ne voit ses compatriotes au pouvoir que comme « des apprentis-sorciers ». De sa longue lettre sans propositions concrètes, sauf à solliciter l’Assemblée nationale pour le contrôle de la gouvernance du secteur de l’électricité, Don Mello estime que c’est juste un incident sur un « transformateur de Vridi » qui a plongé la Côte d’Ivoire dans cette crise énergétique. Pourtant, au final, les Ivoiriens ne craignent plus les nuits comme du temps du FPI et de Laurent Gbagbo, qui ont obligé leurs compatriotes à l’achat de groupes électrogènes. C’était le délestage. Mais cet épisode semble s’être évaporé de l’esprit de l’ancien Directeur général du BNETD.

En 2011, alors qu’Alassane Ouattara prend en mains un pays exsangue, le taux d’accès à l’électricité était de 72%. Pas du fait des refondateurs. Le parti unique, décrié et la parenthèse d’Henri Konan Bédié étaient passés par là. A fin décembre 2018, soit en 7 ans, ce taux est passé à 82,5% sans préférence régionale. Le nombre de localités électrifiées à fin 2018 était de 2 122, avec une hausse de +75,30%. Ces efforts se sont dissous dans l’esprit de l’apprenti expert en électricité.

Au moment où nous couchons ces lignes, Diabo, en plein pays baoulé, a son réseau électrique en renforcement. Dans la commune, il ne reste que deux villages pour que le compte soit totalement bon. Ouattara et son plan illuminé du vivre ensemble est passé par là. Sans esprit de vengeance tant Diabo a bien participé à la désobéissance civile à l'initiative des coalisés du CNT. Même ceux qui acclament cette diatribe acerbe contre le pouvoir, apprécient l’électrification de leurs hameaux oubliés par le pouvoir de Laurent Gbagbo. Pour l’heure, les hommes d’Ahmadou Bakayoko cravachent dur pour que le courant soit servi. Le rationnement même est à peine véritablement perceptible, contrairement à ce que l'on craignait.


Adams Régis Souaga





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