Avant que la crise militaro-politique n'éclate, le 19 septembre 2002, en Côte d’Ivoire, la capitale de la région de Gbêkê, deuxième ville du pays, Bouaké, était paisible. Malheureusement, cette quiétude et tranquillité prendra fin avec l’arrivée des hommes du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), nom donné à la rébellion, dont Guillaume Soro était le secrétaire général. Ces soldats d’un autre genre s’installent partout. Dans les édifices publics et privés. La ville, voire la région tout entière, se vide d'une grande partie de sa population.
Maisons et immeubles décoiffés et pillés
Si, dans le premier mois, ces édifices ont été épargnés de la furie des éléments de la rébellion, cela n’a pas duré longtemps. À la surprise générale, plusieurs maisons et immeubles ont commencé à être décoiffés et pillés. C’est le cas de la Cité douanière située au quartier Dougouba, jouxtant la voie internationale, la A3. Pareilnpour le Camp des sapeurs-pompiers militaires et le siège d’une grande structure qui s’occupe des retraités. De Dar-Es-Salma à Air-France 1, 2 et 3 en passant par le Commerce, Ahougnanssou et Nimbo, aucun quartier n’a échappé à ce « tsunami ».
La frappe des avions Soukoï
Autre épisode: le 6 novembre 2004, à 13 h 45, deux avions Soukhoï survolent le ciel de Bouaké. Dans les minutes qui suivent, ils font descendre des bombes sur la ville. C’est la débandade générale, le sauve-qui-peut. La cible principale est l’Etat-major de la rébellion où règne le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état major. Le bâtiment R+1 descend comme un château de sable. Tout le secteur est abandonné jusqu’à ce jour et aucune réhabilitation n’a été entreprise.
Pour faciliter le redéploiement de l’administration publique, l’Etat ivoirien a procédé à la réhabilitation de plusieurs des structures publiques dévastées à Bouaké. Entre autres, l’INFAS (Institut national de formation des agents de santé) qui servait de « Présidence » à Guillaume Soro, le Tribunal de première instance de Bouaké, la Caserne des sapeurs-pompiers militaires, les locaux des Impôts, etc.
Malheureusement, les propriétaires privés ont été les grands oubliés dans ce sinistre. Certains ont dû vendre leurs biens immobiliers à vil prix, quand d’autres ont préféré laisser les ruines telles quelles, en entendant d'hypothétiques meilleurs jours. Ainsi donc, l’ancien état-major des ex-rebelles, un bien privé, a-t-on appris, est toujours en ruines depuis plus de 15 ans. Idem pour la Cité douanière à Dougouba. « J’ai préféré vendre mes deux villas jumelées de Air-France 3 parce que je ne pouvais plus les réhabiliter », confesse le septuagénaire T. Y. qui a soutenu n’avoir pas été dédommagé par une structure quelconque.
Pareil pour les locaux de la BCEAO qui sont toujours à l’abandon au quartier Commerce, même si un nouveau bâtiment abrite les services de cette institution ouest-africaine. A Bouaké, deuxième ville ivoirienne, les maisons abandonnées, stigmates de la rébellion, sont encore très nombreuses, près de deux décennies après.
Koffi Koffi
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