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Kibarou

L’occasion de s’ y mettre résolument !

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Serions-nous progressivement en train d’être ramenés trente-sept ans en arrière, pour revivre la difficile période qu’auront été les semaines de rationnement du courant électrique que l’on avait désignée sous le vocable générique de délestage ? En tout cas, avec la baisse continue du niveau des différents barrages hydro électriques que comptent le pays, il y a bien lieu de le croire. C’est que ce phénomène naturel à l’origine affecte rudement déjà les turbines desdits barrages qui n’arrivent plus à tourner à plein régime, pour ainsi assurer la production de l’électricité. Une situation qui a pour principale résultante, l’incapacité pour la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), d’assurer à plein temps, la fourniture du courant à tous ses abonnés. D’où ces coupures intempestives régulières depuis quelques semaines, qui viennent ainsi perturber le fonctionnement normal et régulier de plusieurs structures de productions économiques, en plus des ménages. Lesquels se plaignent déjà des coups reçus par leurs différentes installations et appareillages fonctionnant à partir de l’énergie électrique que distille au quotidien la CIE. L’une des conséquences incompréhensibles de cet état de fait, est la subite majoration des coûts de certains produits industriels utilisés dans le secteur du bâtiment. Cela est surtout vrai pour la tonne de ciment qui est remontée à 110. 000 Fcfa chez les revendeurs contre 70.000 Fcfa ou 72000 Fcfa, il ya peu. La demande de ce matériau essentiel, étant restée forte sur le marché, avec la dynamique qui continue de caractériser le secteur de l’immobilier en Côte d’Ivoire et ce, depuis une décennie maintenant, semble être le prétexte de cette augmentation des prix du ciment. D’autant plus qu’avec la réduction des quantités produites par les usines, du fait de ces coupures d’électricité, les marchés ne sont plus qu’insuffisamment approvisionnés, alors que la demande ne faiblit guère. D’autres produits de grande ou courante consommation vivent la même réalité, au grand dam des populations qui, du reste grognent quotidiennement devant la situation.

La saison pluvieuse de cette année, peine encore à s’installer convenablement, notamment sur la zone littoral, pour déverser d’abondantes quantités d’eau, nécessaires à faire remonter le niveau des barrages, ainsi que le prévoient les prévisions météorologiques. Alors que les ensoleillements se font de plus en plus intensifs, au fil des ans. L’année en cours, pourrait être citée au nombre des plus ensoleillés de la décennie qui a débuté en 2020. Et dont le degré de réchauffement n’a pas manqué d’inquiéter les scientifiques du Groupe International de recherche sur le climat (GIEC en anglais), mise en place par l’Organisation des Nations Unies(ONU). Cette réalité climatique nous interpelle chaque année sur l’absolue nécessité d’envisager des alternatives durables. Comme le développement du mixte énergétique par exemple, en accordant un plus grand intérêt à la production de l’électricité, à partir de l’énergie solaire, éolienne ou issue du bio gaz. En réalité, il faut dire que ce plus énergétique qui peut mettre la Côte d’Ivoire à l’abri de bien mauvaises situations, dans le genre de ce qu’elle vit actuellement, ne fait pas l’objet d’une préoccupation de premier ordre pour les pouvoirs publics. Surtout, pour ce qui est de l’énergie solaire. En clair, la volonté politique que cela nécessite de leur part, fait cruellement défaut. S’il est indéniable que la construction des centrales de production d’énergie solaire, telle qu’annoncée a du mal à véritablement prendre forme, n’aurait –t-il pas été en revanche bienséant, d’encourager les initiatives privées dans ce sens, avec d’excellentes mesures fiscales d’intéressements par exemple ? Les départements de Korhogo, Tingrela, Odienné et autres avaient été identifiés pour accueillir des centrales solaires. Et après plus rien. Tout comme l’on ne sait pas grand-chose non plus de la centrale en construction à Daoukro. A ce jour, des données techniques fiables sont pourtant disponibles sur les différents endroits de la Côte d’Ivoire jouissant d’un niveau d’ensoleillement, susceptible de leur valoir l’implantation d’une centrale d’énergie solaire. Cette mauvaise passe que subie la Côte d’Ivoire en matière de production du courant électrique, ne devrait-elle pas être l’opportunité de s’y engager résolument ? L’expérience est déjà bien engagée dans les pays que sont le Sénégal le Burkina Faso ? Le Maroc. Même si, dans ce dernier pays cité, l’Agence de gestion en charge de la promotion et de la production de l’électricité, à partir de l’énergie solaire a connu une mauvaise gestion. Qui compromet à certains égards, l’atteinte des objectifs marocains en termes de développement de son mixte énergétique, il ne demeure pas moins vrai que le Royaume Chérifien reste un bel exemple en matière d’engagement politique en la matière. De plus, avec l’implication de la Chine dans la fabrication des panneaux solaires photovoltaïques, il s’est opéré une réduction substantielle du coût sur le marché desdits panneaux. Qui sont des pièces incontournables dans l’usage de cette technologie de production du courant électrique, désormais à la portée de diverses bourses. En ce sens qu’ils captent et stockent l’énergie émanant du soleil, afin de la rendre exploitable par la suite. L’on ne saurait donc mettre continuellement en exergue le facteur financier, pour expliquer ce peu d’intérêt voué à l’énergie solaire jusqu’ici par les gouvernants. Lesquels se montrent encore plus accrochés à l’usage du gaz et du fuel pour booster la production nationale du courant. Sans pour autant ignorer, la faiblesse du potentiel gazier ivoirien, ainsi que l’impact écologique du fuel.

Et dire que la Côte d’Ivoire est signataire de l’accord de Paris, qui préconise au plus haut point la transition énergétique, passant essentiellement par la promotion et l’usage des énergies renouvelables, en vue de la réduction à l’échelle planétaire des émissions de gaz à effet de serre. Un fait indispensable à la survie de l’humanité et de la seule planète habitable qui est la sienne. Mais qui ne saurait être de la responsabilité et de la priorité des seuls plus gros pollueurs de la planète. Autrement dit, nous sommes tous concernés, qu’on le veuille ou pas. Petits pollueurs, gros ou grands pollueurs.

Moussa Ben Touré






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