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L’Enquête du jeudi :Que deviennent les centres médicaux scolaires, face aux nombreuses cliniques et infirmeries dans les quartiers d’Abidjan ?

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Avec le boom des formations sanitaires publiques et privéés, ces petits hopitaux de proximité, généralement spécialisés dans l’administration des premiers soins aux patients, que l’on retrouve partout à travers le pays, il est à se demander, ce que sont devenus, les centres médico-scolaires ? Lesquels ont été créés après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, obtenue en 1960, en vue de faciliter l’accès de la population scolaire de plus en plus croissante, aux soins de santé primaires. Pour en avoir une idée, nous avons au hasard, concentré notre enquête sur deux de ces structures sanitaires : celles d’Adjamé et de Marcory.


Toujours actifs


Contrairement à certaines rumeurs tendant à faire croire à leur disparition, plus de 60 ans après l’indépendance du pays, les centres médico-scolaires existent bel et bien et jouent leur partition dans l’amélioration de la santé des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Dans la capitale économique, tous les centres médico scolaires, aujourdhui appelés Services de santé scolaire et universtaire ( SSSU ) sont actifs et tournent à plein régime, nous a-t-on rassuré. Et, ils continuent de dépendre du ministère de la santé publique.

Au centre médico- scolaire d’Adjamé 220 logements, l’infirmier-Major Armand Adjitchin et Mme Diabaté Matoma qui nous reçoivent ce mardi 9 février, affirment que les « les centres médico-scolaires ont toujours existé et font les mêmes tâches que les autres hôpitaux. » « La particularité est que nous acceuillons en majorité les élèves et les étudiants mais également les populations riveraines. Nous faisons les contrôles réguliers de santé des élèves, organisons des séances de vaccinations, de déparasitages systématiques et prenons en charge des maladies couramment rencontrées et dépistées lors des visites médicales notamment le paludisme.
 Nous menons également des activités de prévention contre les infections sexuellement transmissibles, ainsi que le Sida ou IST/ VIH-SIDA et offrons des services de planification familiale et de la santé de reproduction, en faveur de nos jeunes filles élèves qui ont atteint l’âge de la puberté » explique le Major Adjitchin.

Qui a tenu à préciser que les centres médico-scolaires n’assurent pas l’hospitalisation des éléèves. Et que tout cas dépassant leur compétences, est immédiatement conduit vers un hôpital général, ou un Centre hospitalier universiatire( CHU) de la ville.

Aujourdhui, contrairement au passé, il existe désormais, un bureau de sage femme dans les centres médico scolaires. Un fait que Mme Diabaté Matoma justifie en ces termes : « Vous savez que nos enfants filles pour la plupart observent leurs premières menstrues déjà à partir de 10 ans. Imaginez un peu la réaction des parents d’une élève de cet âge en grossesse. Nous avons assisté à de nombreux cas et c’est pourquoi le ministère de la santé a jugé nécessaire que soit créé un bureau de sage-femme ici, pour surtout rassurer nos enfants et les prendre en charge psychologiquement si elles venaient à tomber en grossesse.

En novembre 2020, j’ai reçu plus de 60 filles et en janvier dernier 73 autres pour des contrôles des organes génitaux et leur apprendre les mesures de gestion des menstrues, afin d’éviter les grossesses précoces », nous révèle dame Diabaté qui, justement s’apprêtait à recevoir 4 jeunes filles pour des consultations.

Ces deux agents de santé ont aussi indiqué que tous les centres médico-scolaires de Côte d’Ivoire ( plus de 200 centres) sont constamment en contact et partagent leurs expériences.


Dans la commune de Marcory, le service de santé scolaire et universitaire ( SSSU) est un bâtiment peint en blanc et bleu clair, contigu à l’hôpital général ( HGM). Ce qui facilite sa localisation et arrange l’élève qui, après y avoir été reçu, se trouve orienté vers l’hôpital général de la commune.

A l’entrée, le lavage des mains à l’eau et au savon et le port du masque sont exigés, pandémie à covid-19 oblige.

La directrice Dr Konta et presque tout le personnel étant partis pour des séances de vaccination dans tous les établissements publics de Marcory, c’est une infirmière, dame Charlotte Assouakou qui nous donne des informations sur ce centre.

A travers ses explications, il apparait que son fonctionnement est identique à celui d’Adjamé 220 logements.

Tout comme la sage-femme Diabaté Matoma, elle sollicite le soutien du ministère de la santé et de l’hygiène publique.

« Nous avons besoin de matériels de travail surtout les séringues pour les injections, de la bétadine ainsi que la réstauration de nos toilelettes, fortement délabrées. Nous savons tous les efforts déjà déployés pour freiner la covid-19, mais nous demandons à nos responsables de faire encore des efforts » plaide-t- elle.

Adjamé et Marcory, nous avons rencontré de nombreux élèves, garçons et filles venus à des rendez vous médicaux 

Quatre jeunes filles après notre rencontre avec la sage –femme Diabaté Matoma d’Adjamé répondaient à leur rendez vous pour des tests de grossesse. Et deux jeunes garçons du lycée municipal de Marcory, Foua Zah Bi et Diby Konan Kan Stéphane, tous en classe de Terminal D, étaient venus en vue d’obtenir chacun, une dipense qui les autorise à ne pas prendre part à l’épreuve physique et sportive (EPS). Et cela, pour cause de blessure à la jambe gauche pour le premier et de drépanocytose pour le second.

Au total, il est à retenir qu’en dépit de l’existence de ces nombreuses cliniques, centre de santé urbain( CSU) et autres infirmeries, qui sont des structures sanitaires de proximité, les centres médico-scolaires ou services de santé scolaire et universitaire d’Adjamé et de Marcory, enregistrent tous les jours de nombreux patients. « C’est que les soins, ainsi que toutes les autres prestations sont gratuites dans tous les services de santé scoalires et universitaires de la Côte d’Ivoire », déclare Dr Konta Nènè Sow, que nous avons pu joindre plus tard pour des précisions.

« A Adjamé, nous recevons de nombreux élèves et également les populations en grand nombre. Je sais que c’est le cas partout dans les autres services de santé scolaires et universitaires du pays. Nous n’avons pas pour vocation d’hospitaliser. Ce qui attire plus les élèves et les populations, ce sont les conseils, les orientations et surtout les prises en charge que nous donnons. C’est très important » rappelle le Major Armand Adjitchin du centre médico scolaire d’Adjamé. Il exhorte les élèves, les étudiants et les populations à mettre un point d’honneur sur leur santé. Comme pour confirmer la présence et l’efficacité des centres médico-scolaires qui, pour beaucoup ne servent plus à grand chose. Bien au contraire.


Sékou Koné













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