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Economie

Côte d’Ivoire. Dossier. (4)- Des petits métiers à l'ombre des bananiers

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La politique du retour à la terre prônée par le gouvernement ivoirien est de plus en plus une réalité à Biankouma. De nombreux jeunes, pour la plupart des déscolarisés, se sont convertis en agriculteurs. Ceux-ci font de la culture du bananier, en association avec les plants de cacaoyers, leur activité agricole dominante. Avec pour principal objectif de diversifier les cultures, en vue d'une amélioration du revenu. C’est, en partie, ce qui explique le fort taux de production de bananes dans la région. Bananes plantains et douces vendues en permanence par des femmes sur les différents marchés locaux. Combien sont-ils les jeunes paysans modernes qui produisent de la banane dans le département de Biankouma ? 100 ? 500 ? 1 000 ? Difficile de donner une réponse exacte. Faute de statistiques disponibles à la Direction départementale de l’agriculture et à la Direction départementale de l'Anader. 

Toutefois, il faut reconnaître qu’aujourd’hui, l’effectif des jeunes agriculteurs modernes à Biankouma est en nette croissance. En plus de la création des bananeraies et des activités de la commercialisation de la banane, un autre type d’emploi indirect a été créé par des jeunes hommes. Il s’agit de l’opération de ramassage des régimes de bananes pour les acheminer vers la ville ou les sites de vente. Banale activité qui fait en moyenne gagner, par mois, 80 à 100 000 F CFA par acteur. Collecte de régimes de bananes qui s’effectue à travers moto ou tricycle. Le voyage à moto est payé à 2 000 ou 2 500 F CFA , selon la distance et le nombre de régimes de bananes à transporter. Il est de 4 500 F CFA, lorsqu’il s’agit d’un tricycle.

 Devenus nombreux, cette nouvelle race de transporteurs a mis sur pied une association. L’association des ramasseurs de bananes à travers les campagnes agricoles. Une association qui revendique 50 membres. Presque tous des jeunes déscolarisés âgés de 18 à 40 ans, à la recherche du bien-être. Structure dirigée par Soumahoro Sigui, un déscolarisé qui depuis 2005 exerce cette activité. « Le revenu journalier de chacun de nous varie entre 10 et 15 000 F CFA, selon votre ardeur au travail. 

 Avec la pratique de cette activité, nous réussissons à subvenir aux besoins de nos familles respectives. D’autres parmi nous ont l’envie de retourner dans des écoles professionnelles ou preparer des cours. Chacun s’organise en fonction de ses ambitions ».

Avec l’argent économisé, Soumahoro Sigui a pu se bâtir une ferme avicole qui a une population de 500 têtes de poulets. Poulets qu’il a aisément écoulés pendant les fêtes de Noël et de Nouvel an passées. Acheter à court terme deux tricycles, en vue d’améliorer ses recettes journalières en passant de 10 à 30 000 FCFA, est son ambition majeure.

Enfin le dernier maillon de la chaîne. Les jeunes chargés de la mise en sac des bananes .Les bananes qui sont convoyées sur les marchés de Bouaké , Yamoussokro, et d’Abidjan sont mis en sac sur des sites de départ par des jeunes gens qui exercent cette activité avec dextérité. Un sac devant contenir le maximum de bananes ou de grappes de bananes. Le sac rempli revient à 250 ou 500 F CFA. Dans la journée, selon les demandes, chacun des jeunes peut empocher 3 ou 4 000 FCFA. Une sacrée petite fortune !

Honoré Droh

Correspondant régional à Man








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