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L’Enquête du jeudi.Les toilettes publiques :Elles font l’affaire de bon nombre d’abidjanais

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Ils ne sont certainement pas légion, les habitants de nos quartiers populaires qui n’ont pas eu une fois l’occasion d’avoir recours à ces lieux d’aisance que sont les toilettes publiques. En l’espace de quelques années, elles ont poussé comme des champignons un peu partout, dans tous les coins de rue des quartiers, les gares routières et les marchés. C’est dire combien de fois, elles sont indispensables et servent plusieurs personnes. Les toilettes publiques sont sollicitées à tout moment de la journée, soit pour se soulager d’un besoin pressant, soit pour prendre une douche. Ouvriers, fonctionnaires, employés du privé, hommes comme femmes, et même des habitants des quartiers résidentiels de passage dans ceux dits populaires d’Abidjan. Tous sans distinction fréquentent ces toilettes.

A Yopougon où nous avons mené notre enquête, au quartier Selmer à la place CP1, se trouvent des toilettes publiques. Elles sont fréquentées par les habitants du quartier, ainsi que des personnes prenant part aux cérémonies funèbres et autres, qui s’ y déroulent pour subvenir à leurs besoins. Grâce Ariel, gérante desdites toilettes nous explique qu’elles « appartiennent à son oncle, qui a rendu beaucoup de service aux habitants et autres personnes qui sont de passage ». A la question de savoir combien elle gagne par jour, notre interlocutrice affirme : « les bénéfices varient selon la journée, on peut avoir entre 8.000F CFA et 10.000F CFA par jour » a-t-elle mentionné


Devant les toilettes publiques de Grâce, on trouve une vingtaine de bouilloires et une barrique d’eau. Les prix sont pratiquement les mêmes, d’un endroit à un autre, 50 f cfa pour les urines et les selles,100f cfa pour se prendre une douche.

A la Sigogi, Hamed Moussa un gérant de toilette publique, indique que ce business est rentable mais il a beaucoup de difficultés surtout au niveau de l’acquisition du cadre, de l’eau indispensable au fonctionnement de ce lieu et bien d’autres choses. Plus loin, dans le même secteur, on retrouve un autre gérant du nom de Karim Sawadogo. qui déclare que : « pour qui veut réussir dans ce business, il doit s’armer de courage et avoir l’amour de ce travail, car ce n’est pas facile ». Au niveau de l’hygiène à assurer en permanence dans ces lieux, ce sont de grandes quantités d’eau, qui sont régulièrement utilisées pour le nettoyage. Des sceaux remplis d’eau sont déversés dans les toilettes après le passage de chaque utilisateur. Car, ces toilettes ne sont pas dotées de chasse d’eau. De sorte que la propreté laisse souvent à désirer. Les détergents ne sont utilisés que de façon sommaire. Précisément une ou de fois dans la journée pour un nettoyage général, qui a lieu le matin. Après quoi, plus rien. Tous les gérants procèdent de la même manière. Si cette façon de maintenir la propreté, a bien souvent eu l’avantage de donner à l’utilisateur, le sentiment de faire ses besoins dans des toilettes saines, il faut savoir qu’elle ne parvient pas toujours à étouffer les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent. Un fait auquel usagers des toilettes comme gérant semblent s’être finalement accommodés.

L’ensemble des interlocuteurs rencontrés au sortir desdites toilettes, sans accepter de décliner leur identité et presque toujours avec un bien curieux empressement, apprécient diversement leur existence. Cependant certains d’entre eux déplorent aussi, la mal propreté dans laquelle se trouvent certaines parties et instruments servant aux usagers. Car si le carrelage au sol fait l’objet d’un lavage sommaire permanent, il reste que les portes, bouilloires et tuyaux nécessaires pour le remplissage des barriques et autres objets, sont bien souvent rebutants. Du fait de la crasse qui les couvre. Et que le gérant ne prend pas la peine d’enlever chaque fois qu’elle se forme là.

Fait tout de même indéniable : c’est que dans toutes les autres communes de la ville d’Abidjan, l’on rencontre ces toilettes publiques ; avec le même mode de fonctionnement. Cependant à Treichville, la fréquentation de ces lieux est une vielle habitude. En ce sens qu’elle remonte à la période coloniale, où les premières toilettes publiques, encore appelés par les habitants de l’époque WC publics y ont existé, aux côtés des buanderies publiques. Ces toilettes alors gérées par la mairie étaient d’usage gratuit. A ce jour, il n’existe pratiquement plus de toilettes publiques de cette génération à Treichville. Elles ont toutes été détruites pour libérer les rues barrées de la commune, sur lesquelles elles avaient été construites. Aujourd’hui, toutes les toilettes publiques qui existent à travers la commune, sont l’œuvre de particuliers, comme ailleurs dans les autres circonscriptions communales du District d’Abidjan.

Charles Zahé







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