Nonobstant les pressions et autres influences politiques qui ont émaillé le choix des différentes candidatures à la députation, il reste indéniable que c’est aux électeurs, donc aux populations qu’incombera le choix définitif, devant s’opérer dans le secret de l’isoloir. Un acte démocratique par lequel elles vont désigner celui qui les représentera dans l’Hémicycle. Quand on sait que désormais, la tendance est à la détermination prononcée de l’expression libre et démocratique de ce choix par ces électeurs, il ne sera pas étonnant de revoir comme en 2015, une flopée d’indépendants réapparaitre dans ce scrutin du 6 mars prochain. Lesquels, pour une raison ou une autre, auront vu leur candidature désavouée par leur formation politique d’origine, alors que les populations à la base les adulent au quotidien.
S’il est vrai que les formations politiques ne peuvent véritablement rien de coercitif ou de répressif contre leurs militants à ce propos, en revanche, il appartient à celles-ci de savoir choisir leur député, le bon député. Un fait d’autant plus déterminant que, l’Assemblée nationale sortante, avait enregistré en son sein des parlementaires, loin d’être à la hauteur de la fonction à eux attribuée. Une réalité qu’il nous a été donnée de constater, lors des séances plénières menées en présence des émissaires du gouvernement, venus leurs fournir plus amples explications sur des projets de loi soumis à leur approbation. Il y a de prime abord le niveau d’études, de connaissances tous azimuts, ou de culture de certains parlementaires qui ne les autorisent point à siéger à l’assemblée nationale ivoirienne d’aujourd’hui. En démontrent leurs réactions, assorties de questions véritablement saugrenues qu’ils posent au ministre présent, après son exposé. Il apparait clairement que nombre de députés ne comprennent pas grand-chose, sinon rien du tout, de la présentation à eux faite ; qu’en plus, ceux qui sont sensés savoir en dire quelque chose, ne prennent pas bien souvent la peine de s’imprégner convenablement du sujet avant la rencontre avec l’émissaire du gouvernement. Etalant du coup toute leur inculture, ou lacune, à travers des questions laissant toujours pantois le représentant du gouvernement et sa suite.
Ce sont de tels mauvais députés, qui pourraient encore une fois se retrouver à l’Hémicycle pendant cinq ans. Juste pour avoir réussi à s’attirer les faveurs des populations à la base, en sachant notamment rester à l’écoute de celles-ci, en s’employant régulièrement à répondre à leurs multiples et nombreuses préoccupations et besoins de tout genre. Le jeu démocratique faisant le reste. C’est cela, la caution, voire la garantie à payer en Afrique, pour s’assurer les suffrages des populations, surtout pour les élections de proximité, que sont la députation et les municipales. Le profil du bon député ne tient guère compte des compétences intellectuelles et autres savoir-faire professionnels, du prétendant, en plus de ces valeurs de serviabilité précitées. C’est malheureux, pour la qualité de nos législatures.
Moussa Ben Touré
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Publié le :
19 janvier 2021Par:
BI Michel