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Internationale

Démissions en chaîne dans l'entourage de Trump après l'assaut du Capitole

Publié le :

La ministre américaine de l'Éducation, Betsy Devos, démissionnaire.

L'hémorragie ne fait que commencer, alors que deux ministres et plusieurs conseillers du président américain sortant ont déjà jeté l'éponge au cours des dernières 24 heures.

La ministre américaine de l'Éducation, Betsy Devos, est devenue jeudi 7 janvier la deuxième membre du cabinet de Donald Trump à annoncer sa démission, après l'assaut de partisans du président contre le Capitole, la veille. «Il est indéniable que votre rhétorique a eu un impact sur la situation, et c'est un point de bascule pour moi», accuse la ministre dans une lettre adressée à Donald Trump, dont plusieurs médias américains ont obtenu copie. Betsy DeVos, milliardaire et ministre très controversée, était en poste depuis le début du mandat de Donald Trump.


Quelques heures plus tôt, la ministre des Transports, Elaine Chao, avait elle aussi annoncé sa démission, évoquant son «trouble» face à l'invasion du Congrès américain mercredi. «Notre pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m'a tellement troublée que je ne peux pas l'ignorer», a justifié dans un communiqué celle qui est aussi l'épouse du chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell.

« Ces démissions ne veulent rien dire désormais. Des rats qui quittent le navire en train de couler »

Jackie Speier, élus à la Chambre des Représentants

La démission de cette dernière a toutefois été fraîchement accueillie par les élus démocrates, qui réclament la mise à l'écart du pouvoir de Donald Trump après les violences commises par ses partisans. Si la ministre «trouve les événements d'hier à ce point répréhensibles, elle devrait convaincre le cabinet d'invoquer le 25e amendement, et non pas abdiquer la fonction qui lui permet de le faire», a souligné l'élue démocrate de la Chambre des représentants, Alexandria Ocasio-Cortez, estimant que démissionner treize jours avant la fin du mandat de Donald Trump n'était «pas grand-chose de plus que des tentatives de se protéger». «Ces démissions ne veulent rien dire désormais. Des rats qui quittent le navire en train de couler, a tonné une autre élue de la Chambre, Jackie Speier. Ils devraient invoquer le 25e amendement.»


Des parlementaires ont exhorté jeudi les membres du cabinet de Donald Trump et les responsables de la Maison-Blanche à rester à leurs postes jusqu'à la fin pour permettre une fin de mandat stable. «À ceux d'entre vous qui pensent que vous devez quitter votre poste pour lancer un message, je vous appelle à ne pas le faire», a déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, en suggérant qu'ils offraient un gage de stabilité aux côtés du président dans les derniers jours de son mandat. Le républicain doit céder le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier.


Ceux qui choisissent de rester, et j'ai parlé à certains d'entre eux, le font parce qu'ils craignent que le président nomme quelqu'un de pire. »

Mick Mulvaney, émissaire des États-Unis en Irlande du Nord

Graham a cité plusieurs responsables de la Maison-Blanche, dont des médias américains affirment qu'ils envisageraient de quitter leurs postes : le chef de cabinet, Mark Meadows, le conseiller présidentiel à la Sécurité nationale, Robert O'Brien, et l'avocat de la Maison-Blanche, Pat Cipollone. «La plupart des Américains ne sauront jamais les services que Mark Meadows et Pat Cipollone et ceux sous leurs directions ont rendu à ce pays au cours de l'année passée», a déclaré le sénateur lors d'une conférence de presse. «Robert O'Brien, vous avez été un bon avocat auprès du président, vous avez été une force constante et stable. Vos appels me manquent. Robert, restez, a-t-il plaidé. À ceux qui travaillent pour la sécurité nationale, nous avons besoin de vous plus que jamais.»

Jeudi également, l'émissaire des États-Unis en Irlande du Nord, Mick Mulvaney, a démissionné en citant l'intrusion violente au sein du Capitole, siège du Congrès américain. «Je ne peux pas rester, pas après hier. On ne peut pas voir ce qui s'est passé hier et vouloir en être partie prenante d'une quelconque façon», a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet de Donald Trump. «Je ne peux pas. Je ne peux pas rester», a-t-il insisté, ajoutant que d'autres employés de l'administration Trump envisageaient de quitter leurs fonctions. «Ceux qui choisissent de rester, et j'ai parlé à certains d'entre eux, le font parce qu'ils craignent que le président nomme quelqu'un de pire» à leur place, a-t-il encore précisé.

Plusieurs autres parlementaires ont encouragé les membres de l'administration à ne pas partir, par crainte qu'ils laissent les mains libres au tempétueux président. «J'exhorte les hommes et femmes de qualité qui servent à tous les niveaux du gouvernement fédéral à rester à leur poste pour protéger notre démocratie», a déclaré le sénateur démocrate Joe Manchin, qui avait eu, un temps, l'oreille du président.

Immédiatement après les violences, mercredi, le conseiller adjoint à la Sécurité nationale, Matt Pottinger, avait été le premier à jeter l'éponge. La porte-parole de la première dame Melania Trump, Stephanie Grisham, ancienne porte-parole de la Maison-Blanche, avait présenté sa démission dans la foulée.

Valérie Samson




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