Eprouvante année aura été 2020, dans toute l’acception du terme pour l’humanité. En effet, cette fin de la deuxième décennie du 21e siècle, restera assurément gravée dans la mémoire collective de ceux qui l’auront vécue. Mais mieux encore, les livres d’histoires et autres publications scientifiques sur les pandémies, ne sauraient l’ignorer. Tant, la Covid 19 maladie virale intrépide aura fait des victimes et non des moindres, ici et là à travers le monde. Des anonymes, aux célébrités politiques, économiques, culturelles et autres : toutes les catégories sociales et domaines d’activités ont eu leurs lots de morts, ou de simples malades. Véritable calamité qui malheureusement continue de sévir, avec des piques de contaminations et de victimes, qui embarrassent et inquiètes au plus haut point, toutes les puissances de ce monde, devenues impuissantes devant les effets ravageurs du virus.
Et l’on aura rarement vu, une course de vitesse si impressionnante et époustouflante des laboratoires, dans la recherche d’un vaccin, à même d’annihiler, le vecteur de la maladie. Toute chose qui en dit long sur la portée de l’hécatombe, que la pandémie a causée à travers le monde. Il y a fort heureusement de l’espoir à se faire, par rapport aux résultats desdites recherches. En ce sens que plusieurs vaccins sont annoncés qui viendront préserver l’humanité de cette maladie. Sous les tropiques fort heureusement, tous les pronostics avancés sur les ravages que devraient causer la pandémie ont été déçus. A l’exception dans une certaine mesure, de l’Afrique du Sud. Qui, avec le Vih sida qui sévit déjà fortement, semble être devenu un terrain favorable aux pandémies.
En Côte d’Ivoire, en dehors la Covid 19 qui a réussi à endeuiller à ce jour cent trente- deux familles, l’on retiendra que la classe politique s’est plutôt montrée décevante. Qu’elle demeure encore exclave patentée du pouvoir d’Etat, pour l’accès auquel elle ne peut qu’encore et toujours gravement user du crime collectif des populations. Plus de 80 personnes ont perdu la vie sous l’effet de la manipulation politique, orchestrée pour susciter des affrontements meurtriers entre les différentes populations de l’arrière- pays notamment. Pratique hautement condamnable, dénué de tout caractère ou relent démocratique. Mettant plutôt en exergue, l’incompétence de ces acteurs politiques, à user des outils démocratiques, de l’arme de la persuasion, pour occuper le perchoir. Combien de temps encore cela va-t-il durer, trente ans après le retour de la Côte d’Ivoire à la démocratie multi partisane ? Question d’autant plus essentielle que la crise postélectorale de 2010, ne leur aura manifestement pas servi de leçon, nonobstant ses plus de trois milliers de morts, pour lesquels justice n’a pas encore été rendue. Faut-il banalement compter sur la simple fin du règne de la génération actuelle de ces politicards, comme c’est l’avis de nombre de personne ? Ou s’impose-t-il de susciter l’avènement sur l’échiquier politique national, d’une nouvelle race d’acteurs ? Qui soit résolument engagée à se départir de la politicaillerie, pour s’investir pleinement dans la pratique de la démocratie, de la vraie démocratie. Un engagement qui devra être dépourvu de tout égocentrisme, rendant ainsi ces nouveaux acteurs, différents de leurs prédécesseurs. Lesquels restent plutôt aiguillonnés par le prestige du pouvoir, par la satisfaction de leur propre et seul intérêt d’être au pouvoir. Et non pour servir le peuple, à travers la satisfaction de ses multiples et divers besoins d’existence tout en le ménageant des divisions conflictuelles. L’implication toute aussi démocratique dudit peule est ici nécessaire, qui devra être marquée par l’exigence du respect, ainsi que de la promotion de la dialectique politique, de la part de ces nouveaux acteurs. En clair, il s’agit tout simplement, de faire la politique autrement, sans l’usage des machettes, des gourdins et des armes à feu. Une pratique politique - si seulement s’en est une réellement- surannée relevant d’un autre âge.
Moussa Ben Touré
Publié le :
7 décembre 2020Par:
Beugré Julien