Dans l'affaire Yodé et Siro, il y a des récriminations récurrentes tenues par certains de nos compatriotes qui reviennent et je cite: " Ils ont dénoncé tous les régimes, ils n'ont jamais été inquiétés ". Ou encore : " Quand ils parlaient de Bédié et de Gbagbo-là, est-ce qu'ils ont été emprisonnés ?". D'autres vont jusqu'à comparer leur démarche à celle de la star du reggae Tiken Jah dans sa célèbre chanson "président voyou", qui caricature le règne du président Laurent Gbagbo sans le citer. Yodé et Siro, eux-mêmes, ont été critiques contre le régime de Laurent Gbagbo, sans le citer. Ils n'ont jamais été interpellés par la justice. On est tous d'accord sur ces faits indiscutables. Alors pourquoi, cette fois-ci, ils ont maille à partir avec la justice ? Est-ce parce que c'est le président Ouattara qui est au pouvoir ? Est-ce parce que la justice sous son magistère, serait plus aux ordres, comme le prétendent certains, qu'à l'époque de ses prédécesseurs ? Je ne le pense pas. Depuis la sortie de leur album Yodé et Siro, malgré la virulence de leurs propos, n'ont pas fait l'objet d'une procédure judiciaire. Pour la simple raison que sur la chanson "président, on dit quoi?", ils ont travaillé dans les règles de l'art. Sans citer le président de la République. Tout est dans la suggestion et les images, dans cette chanson, comme dans les autres du même genre avant d'ailleurs. L'art évoque, suggère, ironise, caricature, insinue, parfois même, à force et à coup d'images. Mais sans indexer nommément ou sans tomber dans la stigmatisation. En citant nommément le procureur de la République, Adou Richard, nos artistes préférés ont commis une erreur. Ils ont offert sur un plateau d'or le fouet qui sert actuellement à les flageller. Si vous regardez bien la vidéo du concert de L'Internat, on voit dans la séquence concernée que Yodé avait senti le danger. Dans l'humour qu'on lui connaît et en garçon intelligent, il a essayé de recadrer son alter-ego en ces termes tout en poussant la chansonnette : " Siro, où tu es rentré oooh..." Malheureusement, le mal était dejà fait. C'est la raison, j'estime que, loin des émotions et des postures partisanes, il faut plutôt nous mobiliser pour faire amende honorable devant le procureur, comme le fait actuellement l'aîné Tirbuce Koffi, pour mettre fin à cette affaire qui ne contribue pas à ramener la sérénité dans notre pays qui en a grandement besoin.
Jean-Claude Coulibaly
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COMMENTAIRES
Publié le :
3 décembre 2020Par:
Beugré JulienEst-ce parce que c'est le président Ouattara qui est au pouvoir ? : OUIPublié le :
3 décembre 2020Par:
Forestier de Lahoul ne faut pas exagérer. La vérité, c'est que ce petit procureur, instrument docile des basses oeuvres d'un régime aux abois, ne supporte pas la vérité, tout comme les tenants . de ce pouvoir qui est bâti sur le mensonge, les fraudes et les détournements de toutes sortes, en particulier des moyens matériels et humains du pays ainsi que des pouvoirs judiciaire et législatif qui, normalement, dans un véritable état de droit, devraient être indépendants de l'exécutif. Non seulement le procureur se fait complice actif d'une forfaiture, à savoir la violation de la Constitution et tout ce qui en découle, mais en plus, il faudrait qu'on accepte cela sans rien dire, y compris la persécution de ceux qui manifestent leur désaccord ou refusent de se laisser corrompre. Cette affaire est lamentable et tout à fait typique du pouvoir intolérant et exclusif du rdr qui ne peut même plus se dissimuler derrière la statue d'Houphouët. C'est là le signe de la Corruption, avec un grand "C".PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
3 décembre 2020Par:
Beugré Julien