Ainsi donc, la Côte d’Ivoire n’aura pas échappé à cette crise postélectorale tant redoutée plusieurs mois avant la tenue du scrutin présidentiel. Et pourtant tout aura été dit et fait pour pouvoir l’éviter. Au lieu de cela, elle s’est plutôt installée confortablement. Plombant par ce fait même le quotidien de chaque Ivoirien. Gagné sans cesse, par cette vague inévitable de psychose qui a poussé des milliers d’entre eux à abandonner leurs domiciles abidjanais, pour se réfugier dans les agglomérations urbaines et rurales de l’arrière- pays, avant même la tenue de l’élection à la date du 31 octobre 2020. C’est qu’ils ont encore en mémoire, les jours sombres que la capitale économique a vécus, après la présidentielle d’octobre 2010. Et ce qui est fort écœurant à propos, c’est que d’aucuns en parlent comme si c’était bien une fatalité. Un fait qu’on n’aurait jamais pu éviter. Ce qui est bien entendu une aberration absolue.
Il faut plutôt croire que les évènements meurtriers et criminels, ayant marqué la crise post-électorale de 2010, n’auront point servi de leçon à la classe politique. Tout se passe comme si jamais dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire indépendante, de tels horreurs n’avaient existé. Et surtout, laissé des séquelles aussi bien dans les mémoires que dans la chair des uns et des autres, qui ne s’effaceront pas de sitôt. Ils n’auront donc pas compris, que depuis lors, ’il s’impose à eux, de faire la politique autrement. De revoir leurs cultures en la matière. En comprenant surtout l’exigence à eux faite désormais, de se mettre au service du peuple. Et non de soumettre celui-ci, à leurs lubies du pouvoir. Le pouvoir à tout prix, le pouvoir coûte que coûte et surtout par tous les moyens, fussent-ils, meurtriers, criminels ou simplement mensongers au détriment du peuple : passion plutôt irraisonnée qui traduit en soi, tout l’égocentrisme constitutif de leur conception, au demeurant immonde du pouvoir.
Aussi, leurs discours permanents sur la démocratie, dans sa définition étymologique même, tout comme dans sa compréhension, son adaptation aux réalités sociétales ivoiriennes, ainsi qu’à travers son exercice ou son application proprement dite, ne sont que pure phraséologie. Sans plus. Tant il est vrai que, littéralement gagnés par la passion du pouvoir, ils n’obéissent à aucune morale, aucune norme et encore moins à un devoir quelconque. En somme aucune éthique ne les caractérise. Posture surannée que celle-là, qui risque fort bien de nous ramener de nombreuses décennies en arrière, si cette façon de faire la politique devait continuer.
Incitation à la violence, boycott de scrutin présidentiel et autres sont autant de pratiques qui attestent de leur impuissance à faire la politique sainement. A s’affranchir tout court, de la pratique de la politicaillerie.
Moussa Ben Touré
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COMMENTAIRES
Publié le :
10 novembre 2020Par:
Forestier de Lahou"autant de pratiques qui attestent de leur impuissance à faire la politique sainement"... par exemple se présenter à une élection et se déclarer élu alors que la Constitution dit de manière claire et explicite qu'on n'est pas éligible car on a déjà fait deux mandats. Ignorance totale de l'arithmétique ou arithmétique à la sauce Kandia, dans laquelle 2 + 1 ne font pas 3 mais 1 ? Le problème des politiciens ivoiriens, c'est qu'il sont en conflit avec la vérité.publicitéPLUS D'ARTICLES
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Publié le :
11 novembre 2020Par:
Forestier de Lahou