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Analyse.Pandémie, Congrès, unité : les grands défis de Joe Biden

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AnalysePandémie, Congrès, unité : les grands défis de Joe BidenDe nombreux chantiers attendent le prochain président des États-Unis, qui devra prouver qu’il sait toujours maîtriser l’art du compromis.

Une pandémie à contrôler

Pendant que les Américains attendaient de connaître l’identité de leur prochain président, le pays a franchi un cap important : plus de 100 000 cas d’infection à la COVID-19 ont été déclarés en une seule journée.

De nombreux États, notamment dans le Midwest, font face à d’importantes hausses des contaminations. Le Minnesota par exemple, un État d’environ 5,5 millions d’habitants, rapportait récemment près de 5 000 nouveaux cas quotidiens.

Joe Biden, qui a multiplié les critiques contre la gestion de la pandémie par l’administration Trump, devra agir rapidement à ce sujet.

Évolution de la pandémie aux États-Unis


Pendant la campagne, il a promis de présenter un plan qui se concentrerait notamment sur le dépistage. Puis Joe Biden a évoqué la possibilité d’imposer l’exigence nationale du port du masque. Le défi s’annonce de taille dans un pays décentralisé où, au cours des derniers mois, ce sont les États qui ont mis sur pied différentes politiques publiques pour répondre à la pandémie.

Joe Biden a également promis de mettre en application les recommandations des scientifiques. Pourrait-il imposer de nouvelles mesures de confinement, comme l’ont fait des provinces canadiennes et certains pays d’Europe? Le prochain président devra certainement s'attendre à de la résistance dans certains États.

Des dizaines de millions d’électeurs américains ont après tout appuyé Donald Trump, un candidat qui a souvent minimisé les effets de la pandémie et a brandi la menace de possibles confinements en cas de victoire de Biden.

Le prochain président devra d’ailleurs également composer avec une économie peu reluisante. Malgré des améliorations depuis le printemps, le taux de chômage demeure élevé, à 6,9 %. La crise a par ailleurs mis en lumière les inégalités économiques auxquelles le pays est confronté.

Pendant la campagne, Joe Biden a promis d’augmenter l’impôt des Américains les plus nantis, en plus de promettre un plan pour aider les Américains touchés par les répercussions de la pandémie.

Pour que ces promesses deviennent réalité, il devra avoir l’appui d’alliés au Congrès, ce qui nous emmène à notre prochain point.

Un Congrès à amadouer

Si les démocrates ont finalement remporté la présidence, les dernières élections n’ont pas été celles qu’ils ont espérées au Congrès.

Le parti maintient le contrôle de la Chambre des représentants, mais avec une majorité réduite.


Au Sénat, la vague bleue espérée par les démocrates ne s’est pas concrétisée.

Il faudra encore du temps pour connaître les résultats finaux de plusieurs courses, mais il y a de fortes chances que les républicains maintiennent le contrôle de la Chambre haute et donc que le sénateur du Kentucky, Mitch McConnell demeure aux commandes.

Pour un président Biden, cela représente un défi de taille.

C’est par exemple le Sénat qui devra confirmer ses choix de membres du cabinet (ministres ou secrétaires). On imagine difficilement une majorité républicaine donner son aval à la nomination de personnalités progressistes comme Elizabeth Warren ou Stacey Abrams.


C’est aussi le Sénat qui confirme les candidats au poste de juge à la Cour suprême et dans les tribunaux fédéraux. Si les sénateurs républicains ont donné leur feu vert avec enthousiasme aux propositions de Donald Trump, leur humeur pourrait être bien différente face à un président démocrate.

Comme ses prédécesseurs Joe Biden pourra évidemment avoir recours aux décrets présidentiels, mais de grandes réformes fiscales ou environnementales pourraient également se heurter à un Sénat contrôlé par les républicains.

Le 46e président devra par ailleurs tendre la main aux différentes factions au sein de sa propre formation politique.

“Élire Biden n’est pas la fin, c’est le début”, disait récemment le sénateur du Vermont Bernie Sanders, dans une discussion virtuelle avec des élues, dont la New-Yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez. La gauche du parti, qui s’est rangée derrière le candidat Biden pendant la campagne électorale, fera certainement pression pour obtenir des gains législatifs.

Chez les démocrates, les tensions entre progressistes et centristes commencent à être exposées. Des débats internes concernant la performance du parti à la Chambre des représentants ont filtré dans les médias.

Un pays à unir

Le candidat démocrate a fait de l’unité du pays un thème central de sa campagne électorale. Il hérite d’un pays profondément divisé.

Joe Biden a remporté le vote populaire avec au moins 4 millions de voix d'avance ce qui est davantage que ce qu’avait obtenu Hillary Clinton il y a quatre ans. Mais Donald Trump a gagné la confiance de 70 millions d’Américains, ce qui est plus que l’appui qu’il a reçu en 2016.

M. Biden a souvent assuré “qu’il a fait campagne en tant que démocrate, mais qu’il sera un président américain”.

Ce politicien aguerri a fait de l’art du compromis une signature de sa carrière d’élu. Mais l’environnement politique américain a changé avec les années. Les divisions se constatent dans les Chambres du Congrès, mais aussi sur la carte électorale. Cette année, les villes et les banlieues ont été teintées de bleu, mais les régions rurales sont demeurées rouges.

La tâche de Joe Biden sera certainement compliquée par le président Trump, qui refuse de reconnaître le résultat des élections, évoquant de la fraude sans fournir de preuve.

Donald Trump ne quittera ses fonctions que dans environ 75 jours et la période de transition, qui permet généralement d’assurer un changement de garde en ordre, s’annonce difficile.

Puis, même si à partir du 20 janvier, Donald Trump ne disposera plus de l’aura de la présidence, chaque mot écrit sur son compte Twitter ou chaque intervention sur une chaîne télévisée pourrait continuer d’avoir un écho auprès de nombreux Américains.

Une présidence Biden sera certainement bien différente du gouvernement Trump, mais les prochaines années ne s’annoncent pas pour autant de tout repos.

Au Sénat, la vague bleue espérée par les démocrates ne s’est pas concrétisée.

Il faudra encore du temps pour connaître les résultats finaux de plusieurs courses, mais il y a de fortes chances que les républicains maintiennent le contrôle de la Chambre haute et donc que le sénateur du Kentucky, Mitch McConnell demeure aux commandes.

Pour un président Biden, cela représente un défi de taille.

C’est par exemple le Sénat qui devra confirmer ses choix de membres du cabinet (ministres ou secrétaires). On imagine difficilement une majorité républicaine donner son aval à la nomination de personnalités progressistes comme Elizabeth Warren ou Stacey Abrams.


C’est aussi le Sénat qui confirme les candidats au poste de juge à la Cour suprême et dans les tribunaux fédéraux. Si les sénateurs républicains ont donné leur feu vert avec enthousiasme aux propositions de Donald Trump, leur humeur pourrait être bien différente face à un président démocrate.

Comme ses prédécesseurs Joe Biden pourra évidemment avoir recours aux décrets présidentiels, mais de grandes réformes fiscales ou environnementales pourraient également se heurter à un Sénat contrôlé par les républicains.

Le 46e président devra par ailleurs tendre la main aux différentes factions au sein de sa propre formation politique.

“Élire Biden n’est pas la fin, c’est le début”, disait récemment le sénateur du Vermont Bernie Sanders, dans une discussion virtuelle avec des élues, dont la New-Yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez. La gauche du parti, qui s’est rangée derrière le candidat Biden pendant la campagne électorale, fera certainement pression pour obtenir des gains législatifs.

Chez les démocrates, les tensions entre progressistes et centristes commencent à être exposées. Des débats internes concernant la performance du parti à la Chambre des représentants ont filtré dans les médias.

Le candidat démocrate a fait de l’unité du pays un thème central de sa campagne électorale. Il hérite d’un pays profondément divisé.

Joe Biden a remporté le vote populaire avec au moins 4 millions de voix d'avance ce qui est davantage que ce qu’avait obtenu Hillary Clinton il y a quatre ans. Mais Donald Trump a gagné la confiance de 70 millions d’Américains, ce qui est plus que l’appui qu’il a reçu en 2016.

M. Biden a souvent assuré “qu’il a fait campagne en tant que démocrate, mais qu’il sera un président américain”.

Ce politicien aguerri a fait de l’art du compromis une signature de sa carrière d’élu. Mais l’environnement politique américain a changé avec les années. Les divisions se constatent dans les Chambres du Congrès, mais aussi sur la carte électorale. Cette année, les villes et les banlieues ont été teintées de bleu, mais les régions rurales sont demeurées rouges.

La tâche de Joe Biden sera certainement compliquée par le président Trump, qui refuse de reconnaître le résultat des élections, évoquant de la fraude sans fournir de preuve.

Donald Trump ne quittera ses fonctions que dans environ 75 jours et la période de transition, qui permet généralement d’assurer un changement de garde en ordre, s’annonce difficile.

Puis, même si à partir du 20 janvier, Donald Trump ne disposera plus de l’aura de la présidence, chaque mot écrit sur son compte Twitter ou chaque intervention sur une chaîne télévisée pourrait continuer d’avoir un écho auprès de nombreux Américains.

Une présidence Biden sera certainement bien différente du gouvernement Trump, mais les prochaines années ne s’annoncent pas pour autant de tout repos.

Raphaël Bouvier-Auclair




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