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Kibarou

Ainsi va la démocratie ivoirienne

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La campagne présidentielle ivoirienne est ouverte depuis le 14 octobre à minuit. Pour l’heure cette opération de sensibilisation et de persuasion des populations, semble manquer de punch dans la capitale économique. C’est que les deux protagonistes, à savoir Kouadio Konan Bertin alias KKB, indépendant issu du Pdci et Alassane Dramane Ouattara alias ADO, défendant les couleurs du RHDP, ont décidé de démarrer leurs séries de meeting dans l’arrière- pays. Le premier cité à Divo et le second à Bouaké. Une stratégie qui porte à croire que c’est bien à l’intérieur du pays qu’il faut œuvrer pour s’attirer le maximum de votants. Tant il est vrai que ce sont les régions qui hébergent le plus grand nombre d’électeurs. Et que c’est de par la satisfaction de leurs nombreux besoins économiques et sociaux, que se mesure la qualité d’un programme ou d’un projet de société. Pour autant, la grande métropole abidjanaise habituée aux passages réguliers des chars de campagne, enflammés d’ambiance tonitruante, en pareille circonstance, ne chôme pas. Puisque, de multiples équipes des deux candidats sillonnent chacune du mieux qu’elle le peut les quartiers, de jour comme de nuit, pour informer, expliquer, convaincre les habitants, de l’absolue nécessité de choisir celui dont elles défendent les couleurs. En l’exhibant comme le champion du changement à venir. Précisément celui auquel ils aspirent individuellement.


Pour l’heure, l’on est donc loin de la grande ambiance à laquelle on pouvait s’attendre, à Abidjan. Certainement que la donne va changer dans les jours à venir. Les affiches également ne parviennent pas tant que çà, à conférer toute la verve souhaitée qu’il faut à cette campagne. Il y a surtout cette monotonie qui s’en dégage. Par ce qu’étant les mêmes effigies que l’on a déjà vues, au cours des empoignades précédentes, pour le fauteuil présidentiel. Il y aussi, cette torpeur, née des menaces de perturbations que ne cessent d’agiter la Plate- forme de l’opposition. Qui freinent davantage l’ardeur de nombre de partisans des deux candidats. Les bloquant par ce fait même, dans leurs envies et désirs d’exprimer publiquement leurs soutiens, à celui pour qui, ils entendent voter dans une douzaine de jours, si tout se passe bien jusque- là.

Ainsi va donc la démocratie ivoirienne qui sert encore beaucoup plus les désirs et bon vouloir politique de ses leaders, plutôt que d’être utilisée pour le compte du peuple. Toujours aussi incapables qu’ils sont ces leaders, de se départir des actes de violences, pour exprimer leurs divergences de vue. Convaincre par le jeu de la persuasion et de la dialectique politique, ce qui leur parait convenable pour le peuple. On a beau ramener un tel raisonnement à la simple théorie, mais il est indéniable que c’est assurément ce qui continue de caractériser et surtout donner vie, à la pratique démocratique dans les nations dites développées, auxquelles nous ambitionnons pourtant quotidiennement de ressembler. Empêcher le retrait des cartes d’électeurs, et tout autre acte allant dans le sens de l’organisation effective du scrutin présidentiel : voilà le mot d’ordre donné à une certaine catégorie d’Ivoiriens. Plutôt adeptes patentés du bellicisme. Opposés donc à l’affrontement pacifique passant par la voie des urnes. Ainsi va la démocratie ivoirienne, dix ans après la sévère crise post- électorale que ce pays a traversée, sans avoir servi de leçon semble -t-il. Alors que les acteurs et leaders politiques n’ont pas disparu, encore moins changé. Ils restent toujours les mêmes. Tout comme l’échiquier sur lequel ils ont jusqu’ici pratiqué leur politicaillerie. Et c’est bien malheureux.

Moussa Ben Touré


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