Les agents de Ecobank Côte d’Ivoire sont entrés en grève le lundi 28 septembre 2020. A notre arrivée au siège de la banque située au Plateau en face de l’immeuble de l’Eeci, nous avons trouvé les agents observant la grève. Ils étaient assis devant les portes d’entrée. Certains d’entre eux avaient noué des rubans rouges aux poignets, d’autres aux bras ou avants bras. D’autres ont préféré les placer sur le front.
Ils discutaient à voix basse entre eux. Les clients de la banque qui venaient et se rendaient compte de la situation qui prévalait, rebroussaient tout simplement chemin. Approché, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Ecobank (Synteco), N’Da Jean-Paul, entourés de certains membres de son syndicat au nombre desquels Kpla Franck secrétaire général chargé de la communication, ont tenu à expliquer les raisons de ce débrayage.
Selon leurs explications, ils ont décidé d’arrêter le travail pour protester contre le ‘’harcèlement’’ auquel la direction générale a recouru, pour contraindre le personnel à signer un document visant à faire appliquer des ‘’mesures d’austérité’’. Il s’agit, entre autres, de la réduction de 50% des primes afférentes au carburant, au téléphone et à la responsabilité.
Ainsi que la réduction de 25% du 14eme mois de salaire pour 2020, de 50% pour 2021 et de 100% en 2022. A en croire les responsables syndicaux, les dirigeants de la banque avaient informé le personnel de l’application de ces mesures le 2 juin 2020.
Mais, révèle Kpla Franck, elles ont été balayées du revers de la main par le personnel car il n’y a pas eu un terrain d’entente entre eux et la direction générale. Après quoi, le Synteco a déposé un préavis de grève le 15 septembre 2020 pour permettre à l’inspection du travail de faire un rapprochement entre les syndicalistes et la direction générale. Trois décisions ont sanctionné la séance de travail qui a eu lieu le 21 septembre 2020 entre les 3 institutions.
Il s’agit de la suspension du mot ordre de grève du Synteco, qui devait prendre effet du 23 au 25 septembre. La renonciation de la direction générale à recueillir des signatures relatives à l’accord pour l’application des mesures qu’elle avait prises, et l’annulation des accords préalables du personnel concernant ces mesures.
Puis la suspension du processus général concernant les mesures arrêtées par la direction générale. Ceci dans l’optique de permettre la poursuite des négociations. Afin de trouver un consensus qui serait appliqué.
Le Synteco aux dires de ses responsables a suivi à la lettre les décisions qui ont été prises contrairement à la direction générale. Qui d’après nos interlocuteurs a continué à harceler et à mettre la pression sur les travailleurs pour les contraindre à signer le document relatif aux mesures prises. Ayant constaté le non-respect de l’application des décisions prises le 21 septembre, les syndicalistes soutiennent avoir informé l’inspection du travail de même que la direction générale de Ecobank pour dénoncer cet état de fait.
A travers cet acte, les syndicalistes ont affirmé sortir du processus de négociation. C’est suite à cela que s’est tenue une assemblée générale extraordinaire le dimanche 27 septembre. A l’issue de laquelle a été lancé le mot d’ordre de grève. Qui se tient sur 72 heures. L’un des responsables de la direction générale à qui nous avons remis nos coordonnées a promis donner leur réaction par mail. Au moment où nous écrivions ces lignes, aucune réaction dudit responsable ne nous était encore parvenue.
Jeremy Junior
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