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Politique

Côte d'Ivoire : Quel suivi après les visites présidentielles d’Alassane Ouattara ?

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Du 23 au 26 septembre prochain, le chef de l’État, Alassane Ouattara effectuera la 31e visite présidentielle à l’intérieur du pays. Il aura tenu parole et aura parcouru toutes les régions du pays pour y échanger directement avec la population, les élus et cadres, y voir ce qui a été fait et apporter un plus au développement.

Heureuse Initiative, à l’instar des fêtes tournantes de l’indépendance, instaurées par Félix Houphouët-Boigny, qui, malheureusement, avec la conjoncture économique des années 80, a mis un terme à ces fêtes qui permettaient d’apporter directement un plus au développement.

C’est ainsi qu’en juillet 2013, le président de la République séjourna dans la région de Gbèkè, avec pour capitale Bouaké. Des engagements furent pris dont les principaux portaient sur la redynamisation de l’outil industriel de cette ville.

Un groupe de suivi des résolutions de la visite d’État avait été mis sur pied avec, à sa tête, l’actuel président du Sénat, Me Jeannot Kouadio-Ahoussou. A ce jour, une seule réunion de ce comité de suivi s’est tenue. A ce jour, c’est toujours le silence du côté des établissements Robert Gonfreville et un calme terrible à l’ex-Trituraf.

Il est vrai que la construction du grand marché est rentrée dans sa phase active mais Bouaké attend encore la mise en œuvre des résolutions de la visite du président Alassane Ouattara.


Un manque de suivi


Dans toutes les régions où il est passé, les cadres et élus devaient faire le suivi des résolutions et attirer l’attention sur ce qui n’était pas encore fait. Entre temps, des acquis de ces visites présidentielles tombent en ruine, peu de temps après. Les tracteurs de ramassage d’ordures offerts ornent les cours de mairie comme à Diabo. On attend Alassane Ouattara pour la réparation et la municipalité, dirigée en majorité par l’équipe du PDCI-RDA osera dire que rien n’est fait.

A bien regarder les doléances des élus, on s'interroge sur le pourquoi de leur élection. Devant le président de la République, ils en viennent à demander qu’Alassane Ouattara vienne faire leur travail. C’est bien le lieu de faire le bilan de la décentralisation. Les collectivités territoriales ont-elles la pleine compétence pour gouverner ? Quelque temps après le départ du président de la République, les ambulances données pour des centres de santé, se retrouvent dans des garages non répertoriés. C’est un éternel recommencement.

C’est pourquoi, au moment où ces visites présidentielles vont prendre fin dans quelques jours, il faudrait, à Alassane Ouattara, en tirer les leçons et demander une évaluation. Il est temps que maires, présidents de conseils régionaux répondent de leurs gestions. Il est aussi temps que les entreprises commises à la réalisation de certains ouvrages publics, s’expliquent sur le non achèvement de ces chantiers, quand ils ne sont pas mal réalisés.

La région de la Marahoué sera la dernière à être visitée. Eau potable et infrastructures routières y retrouveront vie. Comme partout ailleurs, le problème de l’entretien des ouvrages se posera. Le suivi-évaluation global de toutes les réalisations effectuées pendant ces visites présidentielles devrait être une priorité.

Ces rencontres populaires constituent un véritable baromètre d’appréciation de la perception, par la population, de la politique du gouvernement. En retour, la population a l’opportunité de faire un point direct au chef de l’État sur les faiblesses de la gouvernance, les mésententes entre cadres qui plombent souvent le développement local. La population a l’opportunité de se sentir honorée, de sentir que l’État ne l’a pas oubliée, de constater que le développement tant attendu, ne s’est pas limité à Abidjan. Pour le reste, il revient aux fils et filles, élus et cadres, de toutes nos localités, tous ensemble, de se serrer les coudes pour poursuivre la dynamique du développement, chacun ajoutant sa petite pierre à l’édification de la région, du département ou de la ville ou village.

Alassane Ouattara lui-même, qui redonnera de larges sourires aux Gouro et Baoulé de la région de la Marahoué, a sa localité paternelle de Kong dont l’hôpital général souffre d’un cancer qui empêche la fin des travaux. L’axe routier Dabakala-Kong, prévu pour être bitumé est toujours ocre de poussière et les travaux de N’golodougou-Kong, sont en attente.

L’État avait engagé de l’argent dans la réhabilitation de la résidence du sous-préfet de Diabo. Les travaux étaient à 54% puis se sont estompés. Actuellement, le représentant de l’exécutif dans cette circonscription administrative n’a pas de logement officiel et travaille dans un réduit vétuste. Pourtant le mobilier de la résidence est arrivé et se dégrade au fil du temps. Ne devrait-on poser quelques questions à l’entrepreneur ?

Ces exemples sont légion et tendent à ternir la perception que l’on est en droit d’attendre de cette belle initiative du Président Alassane Ouattara. En lançant l’idée de ces visites dans le pays profond, il voulait sortir de son bureau pour constater par lui-même la réalité de sa gouvernance sur la population. En tout cas, les visites présidentielles ont contribué à apporter un plus au développement des régions quoiqu’il reste encore beaucoup à faire pour hisser le pays sur le chemin du développement. Dimbokro attend un éventuel repreneur de l’usine de la chaîne cotonnière.

La volonté du Président Ouattara de tirer par le haut chaque région, n’est plus à démontrer. Seulement, un bilan exhaustif permettra de mieux apprécier les efforts consentis, rattraper ce qui peut l’être et rassurer les uns et les autres de la programmation des promesses qui avaient été faites.

En tout cas, Alassane Ouattara, n’aura pas forcément imprimé le développement dans des localités qu’au cours de visite présidentielle. Le bitumage des axes routiers de Béoumi, Diabo et Botro et bien d’autres localités du pays, indique qu’un travail de programmation est effectué. La boussole permet de maintenir le cap et c’est la raison pour laquelle le champion du RHDP souhaite un nouveau bail de confiance de cinq ans, pour mener à bien son programme de gouvernance.

Adam’s Régis Souaga







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