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Internationale

Coronavirus: vifs débats sur la marche à suivre aux États-Unis

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En Floride, plus de 15 000 nouveaux cas ont été signalés dimanche, un record, et le nombre de décès a également commencé à augmenter.

Les maires de plusieurs grandes villes des États-Unis envisagent ou réclament un reconfinement pour endiguer la vague de nouveaux cas de COVID-19, mais des désaccords politiques entre les différentes autorités empêchent une réponse unifiée et cohérente.

Alors que des reconfinements ont été ordonnés ces derniers jours à Melbourne en Australie, à Lérida en Espagne, à Manille aux Philippines ou à Tanger au Maroc, de telles décisions restent rarissimes dans le pays le plus touché de la planète, où un regain a lieu depuis juin.

La Californie, l’un des principaux foyers de la maladie au pays et qui avait été le premier État du pays à imposer un confinement général en mars, s’est reconfinée lundi, le nombre de nouveaux cas continuant d’y exploser depuis plusieurs semaines. Pour endiguer le phénomène, le gouverneur a annoncé lundi l’élargissement à tout l’État de la fermeture des bars, des salles de restaurant en intérieur, des cinémas, des zoos et des aquariums.


De leur côté, les responsables de l’agglomération de la plus grande ville du Texas, Houston, ont appelé à un nouveau confinement après la détection de 1600 nouveaux cas en 24 heures.

« Si j’étais le gouverneur, j’arrêterais les choses, je fermerais tout pendant deux semaines afin d’enlever de la vigueur à ce virus », a déclaré ce week-end le maire de Houston, Sylvester Turner.

Mais le gouverneur du Texas, le républicain Gregg Abbott, n’a pas cédé à la pression, du moins pas encore.

« C’était notre dernière meilleure chance de ralentir l’épidémie de COVID-19 », a dit le gouverneur à une télévision locale à propos de sa décision récente de rendre le masque obligatoire dans les lieux publics, mesure à laquelle il avait longtemps résisté. « L’étape suivante sera le confinement », a-t-il prévenu.

Le Texas avait commencé à rouvrir parmi les premiers aux États-Unis, le 1er mai. Les bars avaient rouvert le 22 mai, mais le gouverneur a dû les refermer un mois après, et il a rendu obligatoire le port du masque le 3 juillet.

La Floride durement touchée

En Floride, autre État problématique, plus de 15 000 nouveaux cas ont été signalés dimanche, un record, et le nombre de décès a également commencé à augmenter.

Le chef de l’exécutif de l’État, le républicain Ron DeSantis, a jusqu’à présent refermé les bars, mais refusé de rendre obligatoire le port du masque ou de redéclencher des confinements dans toute la Floride, s’en remettant aux responsables des villes et des comtés.

À Miami, le nombre de patients COVID-19 en soins intensifs est sept fois supérieur à ce qu’il était en mars et en avril, selon le maire.

« C’est hors de contrôle », a dit le maire, Francis Suarez, sur CNN, ajoutant que les hôpitaux n’étaient toutefois pas encore débordés.


Quant à un reconfinement, « nous devons l’envisager », a-t-il dit, s’en remettant au jour où les hôpitaux lui diront qu’ils ne peuvent plus faire face.

Dans le comté de Miami-Dade (2,7 millions d’habitants), le tiers des tests était positif la semaine dernière, selon son chef, un républicain, qui a refermé salles de sports et restaurants en intérieur.

Un pays décentralisé

Les disputes entre les multiples échelons de responsabilité, dans un pays hautement décentralisé, sont légion. En Californie, l’ordre de masque obligatoire s’était heurté au refus de certains shérifs d’en contrôler l’application.

À Atlanta, en Géorgie, autre État du sud où l’épidémie s’envole, c’est l’inverse : la maire a ordonné le port du masque, mais le gouverneur, un républicain, a rétorqué que cet ordre « n’était qu’une consigne — à la fois non contraignante et légalement inapplicable ».

« Comme cela est indiqué clairement dans le décret exécutif du gouverneur, aucune action locale ne peut être plus ou moins restrictive », a dit le gouverneur, Brian Kemp, en accusant la mairesse de ne pas appliquer elle-même les directives de l’État.

Au moins, a répondu la mairesse, Keisha Lance Bottoms, qui a elle-même été contaminée, son décret s’applique aux bâtiments municipaux et donc à l’aéroport international d’Atlanta.

« Il est évident que notre État ne se fonde pas sur les données scientifiques », a critiqué cette femme, par ailleurs potentielle candidate à devenir colistière de Joe Biden, rival démocrate de Donald Trump à la présidentielle.

Au niveau fédéral, la stratégie du gouvernement de Donald Trump est de ne rien rendre obligatoire, mais d’encourager le dépistage, le port du masque et la fermeture des bars.

« Il faut que 90 % des gens portent des masques en public dans les foyers de l’épidémie, a dit Brett Giroir, du département de la Santé, dimanche. Sinon, nous ne prendrons jamais le contrôle du virus. »


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