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Politique

Mes vérités du 11 juillet 2020 : C’était Amadou Gon Coulibaly

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La nouvelle est tombée mercredi. Au moment où on s’y attendait le moins. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly nous a précédés dans le ventre de la nuit. Il a rejoint ses ancêtres. Nous avons pleuré ce jour. Avec nous, le ciel, en témoigne, cette fine pluie sur Abidjan dans la nuit. Pour nous, tout danger était écarté. Le Lion qui a vu des vertes et des pas mûres avait réussi, avec l’aide de Dieu, dans un rugissement digne d’un grand combattant, à revenir de France où il était pour des soins liés à un problème cardiaque. Mais la ruse de la vie nous a rappelé la destinée, la plus sûre de l’Etre humain. Cruel est le départ du Premier ministre qui était revenu prendre sa place aux côtés du Président Alassane Ouattara pour poursuivre l’œuvre de développement de la Côte d’Ivoire. Nous étions heureux de le revoir, le jeudi 2 juillet, après tout ce que des gens avaient raconté. Fous de joie de retrouver notre Premier ministre, notre Lion. Et nous attendions tous son premier rugissement, comme au temps jadis où les militants du Rassemblement des républicains attendaient, au cours des meetings, le rugissement du Lion avant de rentrer chez eux. Nous attendions que le capitaine, à la tête de l’équipe montée par le Chef de l’Etat, sillonne la Côte d’Ivoire pour porter le seul message qu’il faut à notre pays : la paix et le développement. Hélas, le sort en a décidé autrement ! La Côte d’Ivoire vient de perdre un de ses fils à la tête bien faite et bien pleine. Diplômé du Chec (Centre des hautes études de la construction (Paris, France), il commence sa carrière en tant qu’ingénieur à la Direction et contrôle des grands travaux (DCGTx) en 1983. Il y est recruté par le grand Antoine Cesareo. En 1990, quand Alassane Ouattara devient Premier ministre de la Côte d’Ivoire, il intègre son cabinet. Les deux hommes ne se quitteront plus jamais. À la fin du gouvernement de Ouattara, en 1993, il revient à la DCGTx. De janvier 1994 à décembre 1995, il en est le directeur général adjoint. C’était un homme de dossiers, rigoureux dans le travail, qui ne transigeait pas avec ses principes. Cette rigueur qui n’est pas l’apanage de beaucoup en Afrique a fait naître le cliché d’un homme dur. Mais en réalité, tous ceux qui l’ont côtoyé peuvent en témoigner, c’était un homme ouvert qui avait le sens de l’écoute. Amadou Gon Coulibaly, c’est le Programme présidentiel d’urgence (Ppu) qui a permis de relever la Côte d’Ivoire après la crise post-électorale. Amadou Gon Coulibaly, c’est également l’homme-orchestre du Programme social du gouvernement. Amadou Gon Coulibaly, c’est aussi l’architecte du dialogue social à l’origine, depuis 2017, d’une situation apaisée, avec moins de grèves dans la Fonction publique. Aux côtés du Président Ouattara, il s’est battu pour l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens et de tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire. Avec la disparition du Premier ministre, le Chef de l’Etat vient de perdre un ami, un confident, un soldat loyal, un bourreau du travail et un adepte de la perfection. Un frère et plus encore, un Fils. On a encore en mémoire ce bel hommage de la Première dame, Dominique Ouattara, en 2013, à Korhogo, au cours d’une visite d’Etat : ‘’Votre fils, le ministre d’Etat Amadou Gon Coulibaly, maire de Korhogo, secrétaire général de la Présidence, connaît le Président Alassane Ouattara et moi-même depuis près de 25 ans. Toutes ces années durant, il a fait preuve d’une confiance et d’une fidélité remarquables. Sa constance et son engagement lui ont valu d’être appelé le fidèle des fidèles. C’est un homme d’une droiture exemplaire. Il a été de tous les combats avec nous, sans jamais céder au découragement, ni aux pressions. Il nous a toujours soutenus avec conviction et affection. Aujourd’hui, il est pour le Président et moi-même plus qu’un frère, il est véritablement un fils. Notre fils’’. C’était tout cela, Amadou Gon Coulibaly. C’est pourquoi, pour honorer sa mémoire, les Houphouétistes doivent, pour lui emprunter les mots, ‘’retrousser leurs manches et reprendre le boulot’’. Va en paix, majestueux Lion. Va rejoindre ton créateur et tes ancêtres. N’oublie pas de dire au patriarche Péléforo Gbon Coulibaly et à Félix Houphouët-Boigny que l’union scellée tient toujours, même si quelques frères veulent emprunter un autre chemin. Dis-leur de prier pour qu’ils comprennent qu’ils ne sont pas dans la révélation, de sorte qu’ils reviennent dans la vaste maison des Houphouétistes. Que ton esprit inspire la nouvelle génération dont tu étais le leader. Nous en sommes sûr, tu es auprès du Miséricordieux que tu as tant prié.


Etienne Aboua, in Fraternité Matin du 11 juillet 2020





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