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Politique

Point de vue : et si l’on passait véritablement aux sanctions ?

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Réalité inquiétante, voire par moments déroutante : depuis que l’on a quelque peu assoupli et réduit l’arsenal des mesures barrières à Abidjan, la courbe de contamination au Coronavirus a pris l’ascenseur. Affichant chaque jour qui passe une ascension qui ne semble plus vouloir s’arrêter. En un rien de temps, la Côte d’Ivoire s’est brusquement retrouvée dans le peloton de tête des pays de la sous- région ouest africaine, avec quasiment 9000 personnes infectées. L’on a beau se consoler à l’idée que cela pourrait être, la résultante de la multiplication du nombre des centres de dépistage à travers le Grand Abidjan, que parallèlement évolue aussi à la hausse, comme un soulagement, celui des personnes guéries ; il ne reste pas moins vrai que la courbe demeure en croissance continue. Avec des piques toutes aussi évolutives, ainsi que le nombre de décès également. Pour tout dire, rien de toutes ces apparentes explications ne peuvent réellement dissiper les craintes qui torturent les esprits de ceux qui suivent tous les soirs, le point fait sur l’évolution de la pandémie par le ministère de la santé et de l’hygiène publique.


Autant dire qu’il y a manifestement problème. La dernière analyse faite des facteurs susceptibles de nous éclairer sur le pourquoi de ce brusque changement, plutôt négatif de l’évolution de cette crise sanitaire en Côte d’Ivoire, par le Conseil national de sécurité, n’a pas véritablement été explicite à propos. Pour autant, si l’on s’en tient aux modes de contaminations connus à ce jour, qui sont aussi bien les mêmes chez nous, qu’ailleurs de par le monde, il n’ y a d’emblée pas, trente- six façons de s’attaquer à cette soudaine progression de la pandémie à Abidjan. Si ce n’est que de se focaliser davantage, sur le strict respect par tous, des mesures barrières. Lesquels sont à ce jour universels, en l’absence de toutes autres formes fiables d’éviter la maladie, du fait de l’inexistence pour l’heure de vaccins ou autres remèdes appropriés.


Que n’a-t-on pas déjà dit et redit au sujet de l’absolue nécessité pour tous de respecter les mesures barrières ? Tout a été explicitement révélé là-dessus. Mais, rien à faire. Malheureusement, ils restent encore légion ceux qui sont loin d’être parvenus à s’y faire. Bien que depuis le 21 mars dernier, le port du masque ait été déclaré obligatoire dans le Grand Abidjan, sur les lieux publics, ou dans les assemblées et autres regroupements de personnes, ils s’en trouvent encore en grand nombre qui foulent allègrement au pied cette exigence. Et ce, pour diverses raisons, toujours aussi fallacieuses et irraisonnées, les unes que les autres. On aurait dit que certains ont bel et bien l’indiscipline, et l’incivisme inscrits dans leur code génétique. Sinon comment comprendre qu’ils soient toujours réfractaires au respect et à l’application de tout ce qui est toujours bon et utile au bien être de la collectivité, bien qu’ils en fassent partie.


Il est fort souhaitable –et c’est le sentiment de nombre de personnes à ce jour- de passer à une effective application des sanctions, à l’encontre de tous ceux qui ne voudront pas porter le masque, là où son usage est recommandé. Sanctionner également tous ces initiateurs de rassemblement évènementiel ou cérémonial, allant au-delà de cinquante personnes. En plus, qui n’exigeraient pas le port des caches nez à chacun des participants. Et faire en sorte que la ou les sentences, soient médiatisées, en vue de servir d’exemple aux potentiels réfractaires qui continueraient de camper sur leurs scélérates et stupides positions. C’est que, nombre d’abidjanais, surtout de contrevenants à ces mesures barrières, restent persuadés qu’il est impossible de leurs infliger des sanctions. Donc, qu’il ne s’agit là que d’un bluff, sans plus. Ce sera bien évidemment l’affaire des Forces de l’ordre. Policiers et gendarmes précisément, qui seront commis à cette tâche de contrôle, assortie de sanctions. Une opération déterminante en soi. D’autant plus qu’elle vise à briser la chaine de contamination à la Covid 19, à travers le Grand Abidjan. Pour considérablement réduire, ce nombre effroyablement croissant des personnes infectées. D’où le vœu ardent de les voir pour une fois, se départir réellement de cette viscérale propension à prendre du bakchich aux contrevenants. Et ensuite les laisser s’en aller allègrement. C’est une question de santé publique, donc déterminante et d’intérêt national, qui ne s’aurait s’accommoder d’une telle pratique, moult fois décriée déjà, en d’autres occasions. Il convient de rappeler qu’en ce moment même, de par le monde, la préoccupation des gouvernants porte sur les actions à déployer, dans la noble optique de compromettre toutes nouvelles velléités ou tendances expansionnistes de la maladie qui se manifestent dans leurs pays.


En effet, en Chine l’on redoute le développement de nouveaux foyers de contaminations après la récente résurgence de la Covid 19 à Pékin, la capitale de plus 27 millions d’âmes. En Europe, ce sont les signes d’une nouvelle vague de contaminations qui hantent les esprits, sur fond de déconfinement, que les populations ont appelé de tous leurs vœux. Pendant que dans les Amériques, la pandémie semble vouloir persister en redoublant d’ardeur, dans sa manifestation quotidienne. Embarrassant du coup, les décideurs politiques, quant à la stratégie à adopter. On le voit bien, nulle part le relâchement n’est de mise sur la planète contre cette crise sanitaire. Tant il est vrai que le virus garde encore toutes ses capacités de nuisances extrêmes. Il n’y a donc pas de raison que l’on baisse la garde ici en Côte d’Ivoire, comme cela semble être le cas depuis quelques semaines. Ressaisissons-nous, pendant qu’il est encore temps, contre cet ennemi commun, qui reste sans visage.

Moussa Ben Touré





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