Réaffirmer sa candidature à l’élection présidentielle de novembre 2020 au Burkina et dérouler encore une fois son programme politique, marqué par des refondations profondes de la vie sociopolitique et économique de notre pays ; voilà résumé l’objet du point de presse animé le samedi 27 juin 2020 à Bobo-Dioulasso par le candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry.
Pour cette conférence de presse, Tahirou Barry avait mobilisé la quasi totalité de son bureau politique et les militants de la ville de Sya. Dans la salle de la maison de la Culture aménagée pour la circonstance, avaient également pris place des chefs coutumiers bobo mandarè venus apporter leur caution morale à cette ambition de Tahirou Barry de briguer la magistrature suprême. Le moins que l’on puisse dire est que cette rencontre du candidat du MCR avec les hommes de médias à quelques semaines des échéances électorales était loin d’être un simple coup médiatique. Car elle intervient dans un contexte marqué par des rumeurs sur un probable retrait de la candidature de l’ex-ministre de la Culture de la course à la présidentielle de novembre prochain. « Je persiste et je signe, je suis et je demeure candidat à la prochaine présidentielle dans mon pays », a martelé Tahirou Barry. Une candidature qu’il justifie par sa ferme volonté de dire la vérité sur les périls qui menacent le Burkina et la thérapie qu’il entend apporter pour, dit-il, « opérer le nécessaire changement si notre nation veut survivre dans un environnement devenu complexe et impitoyable ».
Ce rendez-vous avec la presse a été l’occasion pour le conférencier de procéder à un diagnostic de la société burkinabè. De ses analyses il ressort que le développement socio-économique de notre pays est grandement compromis par la mal gouvernance. Le mal est profond, a déclaré le candidat du MCR, qui a, dans la foulée, énuméré les nombreuses conséquences d’une telle situation pour notre pays. Selon Tahirou Barry en effet, le Burkina se caractérise aujourd’hui par la misère profonde des masses avec 40 Burkinabè sur 100 vivant en dessous du seuil de pauvreté, par le fossé croissant entre riches et pauvres avec une concentration des couches misérables en milieu rural, par les maladies et les épidémies cruelles, l’insécurité alimentaire, qui touche plus de 2 millions de Burkinabè, par l’implosion de la cohésion sociale et les conflits communautaires fréquents, le terrorisme, la négation flagrante et le mépris des valeurs humaines et morales. Pour y remédier, le candidat du MCR propose un contrat social qui, dit-il, prend en compte les aspirations profondes des mases populaires. Reconstruire un Etat puissant et faire renaître un Burkinabè nouveau, intègre, digne et travailleur constituent à l’heure actuelle les préoccupations majeures du MCR.
Alors pour relever le défi du changement, Tahirou Barry dit élaborer un programme basé sur la refondation profonde non seulement des institutions et de l’Administration, mais également du système éducatif. « Faites-moi confiance », a dit le candidat du MCR, qui ambitionne d’améliorer le plateau technique des hôpitaux et de supprimer les évacuations sanitaires extérieures à la charge de l’Etat, de réduire de façon substantielle le train de vie de l’Etat, d’octroyer des bourses à tous les élèves et étudiants méritants, de faire du Faso le grenier du Sahel, de réhabiliter les zones industrielles du Centre et des Hauts-Bassins, de construire 50 000 logements en cinq ans, de créer 500 000 emplois, etc. Mais où trouver les moyens dans un contexte économique aussi difficile pour concrétiser cet ensemble de projets ? En réponse à cette question, Tahirou Barry est catégorique : « Les ressources financières seront mobilisées à travers une révision du Code fiscal et un combat décisif contre la fraude, les détournements et la corruption ».
Jonas Apollinaire Kaboré
Publié le :
29 juin 2020Par:
Un passant