Catastrophes
A Abidjan, le Coronavirus tue, les pluies aussi
2020 ne semble pas être une bonne année pour Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Elle est la ville la plus impactée par le Covid 19. Et comme si cela ne suffisait pas, les pluies torrentielles se sont invitées à ce tableau noir, ainsi que l’attestent les pertes en vies humaines et les dégâts énormes et autres désagréments, qu’elles ont causés aux populations abidjanaises.
L’on a évalué à plus de 250 mm, la quantité d’eau enregistrée au cours de cette semaine qui aura donc été excessivement pluvieuse. Cela fait 30 ans que la capitale économique n’avait pas reçu, autant de quantités de pluies en quelques jours. La moyenne étant habituellement de 150 mm à 200 mm, sur l’ensemble des quantités obtenues, au cours de la saison. Dans la seule journée du jeudi 25 juin, le Service de la météorologie national, évaluait le dépassement du niveau de pluie à plus de 150 %. Ainsi, il est apparu que la hauteur de pluie enregistrée par la capitale économique cette année, est largement au-delà du double.
Des pères de famille à la rue
Depuis la découverte,vers la fin du mois mars, des premiers cas de personnes infectées par la Covid 19, jusqu’à la date du vendredi 26 juin 2020, 64 malades en sont décédés en Côte d’Ivoire. Toutes les victimes ont été enregistrées dans le grand Abidjan.
A la même date, le pays totalise 8 739 cas confirmés, dont 95 %, sont issus du grand Abidjan, épicentre de la pandémie.
Du fait de cette situation, le Conseil national de sécurité (Cns), pour éviter une tragédie humanitaire, a dû corser les mesures à l'endroit de cette ville, en demandant son isolement et l’arrêt momentané de certaines activités économiques. Cela a des répercussions négatives sur la vie des personnes qui exerçaient dans les bars, les boîtes de nuit, de même si que sur les acteurs du transport terrestre interurbain, fortement paralysé du fait de l’isolement du grand Abidjan.
Des pères de famille résidant à Abidjan se retrouvent ainsi à la rue à cause des effets collatéraux de la Covid 19. Ils appellent de tous leurs vœux la fin de la pandémie, afin de reprendre le travail au sein des sociétés qui les emploient.
Comme si cela ne suffisait pas, les habitants d’Abidjan doivent aussi faire face aux pluies diluviennes qui ont déjà occasionné des morts et plusieurs dégâts matériels.
Au moins 24 personnes tuées par les pluies
Les premières victimes ont été enregistrées au quartier «Derrière rails », de la commune d’Anyama dans la nuit du 17 au 18 juin 2020. 17 personnes sont mortes ensevelies sous les décombres des habitations qui se sont effondrées, suite à un éboulement de terrain, consécutif à des inondations.
Une semaine plus tard, le 25 juin, les pluies torrentielles ont causé la mort de 7 personnes à Abidjan. Pour les prochains jours, les prévisions météorologiques faites par la Sodexam, annoncent d’intenses pluies.
Il faut espérer que les habitants du grand Abidjan, pour se mettre à l’abri de la Covid 19, observent le strict respect des mesures-barrière. Pour ce qui est des pluies, il est demandé aux personnes qui vivent dans les bas-fonds et sur les flancs de collines de quitter les lieux. Car d’importantes précipitations sont encore attendues.
Jeremy Junior
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COMMENTAIRES
Publié le :
30 juin 2020Par:
Forestier de Lahou"Conscience Collective" tout cela relève d'un calcul politique totalement machiavélique. Si les autorités déguerpissent les gens, comme tu affirmes qu'il fallait, même moyennant une indemnité qui, de toutes manières, sera toujours insuffisante et souvent dépensée à autre chose (ça se voit régulièrement à chaque fois qu'il y a un déguerpissement planifié à l'avance), elles seront critiquées et jugées sans coeur. Alors que si les autorités ne font rien, qu'il arrive une catastrophe comme celle-là, et qu'elles viennent "soutenir" financièrement les victimes (de préférence dans une grande cérémonie en présence de tous les médias) en versant des larmes de crocodiles, on va chanter leurs louanges et clamer sur tous les toits qu'elles ont un grand coeur et sont animées d'une vraie compassion pour le peuple. Ces autorités n'agissent pas par souci du bien de la population, mais par recherche systématique de la rentabilité politique à court terme.Publié le :
29 juin 2020Rien que du cynisme à tous les niveaux ! mauvaise gestion de la pandémie COVID-19, incapacité à prendre les décisions idoines. L’État est-il obligé d'attendre que la pluie tue des personnes pour venir donner 300 000 f à ces familles sinistrées à Anyama pour se reloger. ? il fallait les déguerpir avant et ensuit leur apporter cette aide sociale.Publié le :
28 juin 2020Par:
Forestier de LahouC'est un aspect bien connu du changement climatique. Non que la quantité de pluies soit globalement plus importante, mais qu'elles soient moins bien réparties et plus violentes. Ce qui arrive actuellement est le résultat de plusieurs décennies de dégradations de l'environnement. Et ça continue allègrement, on s'attaque maintenant au site d'Adiopodoumé, qui était jadis dans la continuité de la forêt du Banco, dont les bienfaits ne sont plus à démontrer. Alors arrêtez de pleurnicher et prenez les mesures qui s'imposent, c'est à dire restaurer EFFECTIVEMENT le couvert forestier (et avec des vrais arbres de forêt ivoirienne, pas des caricatures maladives comme les fraké-framiré, qui sont à l'arbre forestier ce que AGC est à l'homme d'état), plutôt que de proclamer haut et fort que vous allez le faire ! Mais c'est tout le temps la même chose : on fait des annonces lorsque la saison des pluies arrive, on fait semblant de lancer des travaux au beau milieu des inondations, et lorsque la saison sèche arrive, on oublie tout ça.. jusqu'à l'année suivante. Quand allez-vous enfin cesser de mentir au peuple, et surtout de mentir à vous-mêmes ????PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
30 juin 2020Par:
Conscience Collective