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Politique

Mes vérités du 13 juin 2020 : Réconciliation, Covid-19 et accusation

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Pour notre rendez-vous de ce jour, nous avons retenu trois sujets qui meublent notre quotidien. Il y a, en premier, la question de la réconciliation qui est galvaudée par certains Ivoiriens. Ils ne la voient que lorsqu’elle sert leurs seuls intérêts. En deuxième, nous avons la gestion de la Covid-19. Le Conseil national de sécurité a ramené, jeudi, les rassemblements dans le Grand Abidjan à 50 personnes. Le nombre de cas confirmés est sans cesse croissant dans cette partie du pays. Le troisième et dernier sujet que nous souhaitons aborder avec vous, ce sont bien évidemment les articles de presse de confrères étrangers qui ont cité le nom d’un de nos grands commis de l’État dans une affaire de narcotrafiquants. Passons en revue ces différents points. Il y a quelque temps, le Pdci-Rda et les dissidents du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, conduits par Assoa Adou, ont réaffirmé leur idylle. Ils ont annoncé qu’ils feront ensemble des tournées avec, comme axe majeur, la réconciliation qui, selon eux, n’est pas encore effective en Côte d’Ivoire. C’est leur droit de le penser. Mais peut-on, en toute honnêteté, se faire le chantre de la réconciliation alors qu’au sein d’une même formation politique, on n’arrive pas à se pardonner ? Combien de fois le président du Pdci-Rda a-t-il reçu chez lui, à Daoukro ou à Abidjan, ses anciens secrétaires généraux, Laurent Dona Fologo et Alphonse Djédjé Mady ? Nous entendons déjà des cris de protestation qui nous diront que ce n’est pas le plus important. Parce que pour tous ceux qui poussent ces cris, le plus important, c’est qu’il les accepte au sein ‘’du parti’’. Et c’est là où les affidés d’Henri Konan Bédié se trompent. Ce n’est pas lui qui les accepte, c’est plutôt eux qui ont décidé de revenir pour des raisons personnelles, pas pour les beaux yeux de celui qui les voient comme des traîtres. Peut-on être le réconciliateur national lorsqu’on a failli dans sa propre maison ? Peut-on être le grand réconciliateur lorsqu’on cherche activement à diviser les personnes avec qui on veut nouer une alliance ? A un certain âge, on gagnerait à se rapprocher du Créateur en posant des actes nobles. On ne peut pas prétendre réconcilier les Ivoiriens lorsqu’on sépare Assoa Adou et Affi N’Guessan. On nous dira que c’est cela faire de la politique. Mais pour nous, cette politique cynique est la preuve qu’on a aucun projet pour les Ivoiriens, si ce n’est de nous ramener dans de vains combats de nationalisme étriqué. L’âge du capitaine du Pdci-Rda est normalement celui de la sagesse qui doit pouvoir l’éloigner de tout ce qui détruit. Mais apparemment, il semble ne pas vouloir l’habit de son âge. Prions pour que la sagesse l’habite et qu’il ne se trompe pas dans la définition de la réconciliation. Jeudi, devant la montée en flèche des cas confirmés, le Conseil national de sécurité, présidé par le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a décidé, pour ce qui est des rassemblements à Abidjan, de ramener le nombre de personnes à 50. Cette décision qui s’impose est pour nous insuffisante. Il fallait aussi ramener le couvre-feu. Le gouvernement doit comprendre qu’il faut faire le bonheur des Ivoiriens contre leur gré. L’avantage du couvre-feu, c’est le spectre de la peur qu’il fait régner et qui nous oblige à être disciplinés. Depuis qu’il a été levé, on croit avoir vaincu la maladie. Ils sont nombreux, nos compatriotes à avoir renoué rapidement avec les vieilles attitudes. Dans la rue, on voit des personnes se faire l’accolade, se serrer les mains. Peuple inconscient ! Après, on viendra accuser le gouvernement de tous nos maux. L’arme absolue contre la maladie à coronavirus, c’est la discipline. Agissons en vrais citoyens et respectons les mesures édictées par nos autorités. Il y va de notre vie et de celle de tous nos proches. Depuis quelques jours, un débat enfle sur la Toile. Une haute autorité ivoirienne a été citée dans une affaire de narcotrafiquants par deux journalistes d’un média international. Beaucoup de choses ont été dites. L’autorité a décidé de porter plainte. Les journalistes, eux, avancent qu’ils ont encore en boîte d’autres articles. Nous attendons de les lire. Mais ce que nous retenons, c’est que nos confrères se sont contentés d’affirmations sans fondement. Pour un sujet aussi délicat, on ne peut pas juste dire que c’est parce que l’autorité ivoirienne reçoit de nombreuses personnes à manger à sa table qu’il est impliqué dans une quelconque vente de stupéfiants. C’est quand même léger. Ce que nous retenons encore, c’est qu’il manque au parti au pouvoir des techniciens versés dans l’art des nouvelles technologies de l’information pour éviter à notre pays un lynchage sur les réseaux sociaux. Il faut être robuste et alerte dans ce domaine pour ne pas perdre la bataille de l’opinion. C’est important. Nous ne saurions terminer cette rubrique sans avoir une pensée pieuse pour notre rédacteur en chef chargé des sports, Jean-Baptiste Béhi, qui sera inhumé aujourd’hui. Merci chef Béhi pour tout. Que Dieu t’accorde le repos éternel. Amen. 
 
Étienne Aboua, in Fraternité Matin du 13 juin 2020
 



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