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Politique

Côte d'Ivoire :Soro, ces actes d'un tueur de sang froid qui lui collent à la peau .

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Guillaume Kigbafory Soro, ancien patron de la rébellion armée de 2002, ancien Premier ministre de la Côte d’Ivoire de 2007 à 2011 et président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2019 a été condamnée à 20 ans d’emprisonnement ferme avec une amende de plus de 4 milliards de francs CFA par le Tribunal correctionnel d’Abidjan. Retour sur la vie de l’homme ces deux dernières décennies.
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire est attaquée par des militaires lourdement armés. Au petit matin, l’on apprend la mort du ministre de l’Intérieur d’alors, Emile Boga Doudou. Le général Robert Guei, et plusieurs officiers supérieurs de l’Armée ivoirienne tombent également au cours de cette attaque meurtrière. Une seule question est sur les lèvres des Ivoiriens. Qui a attaqué la Côte d’Ivoire ?
Sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), une personne se présente comme étant l’homme-orchestre de cette attaque qui va se muer en rébellion les jours suivants. Dr Kouba. Un nom pas trop familier aux ivoiriens. Des anciens étudiants membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), ayant côtoyé Guillaume Soro en sa qualité de leader syndical se souviennent de ce nom et pensent à Guillaume Soro. L’homme se présentera au grand jour des semaines après lorsque les premières négociations vont démarrer.
 
Soro responsable d’actes criminels
 
En assumant la rébellion, Guillaume Soro assume de facto tous les actes perpétrés par les rebelles. Pendant l’attaque des camps militaires de Bouaké plusieurs gendarmes sont faits prisonniers par les rebelles. Selon un rapport d’Amnesty international, « le 6 octobre 2002, une soixantaine de gendarmes accompagnés d’une cinquantaine de leurs enfants et de quelques autres civils ont été arrêtés dans leur caserne par des éléments du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) qui avaient pris le contrôle de la deuxième ville du pays depuis le 19 septembre 2002. Ces personnes ont été conduites à la prison du camp militaire du 3e bataillon d’infanterie. Ce même soir, des éléments armés du MPCI sont entrés à plusieurs reprises dans la prison et ont tiré des rafales, tuant et blessant des dizaines de détenus ».
Dans la ville de Sakassou, siège du royaume Baoulé, les rebelles font irruption et s’emparent de certains attributs du royaume. Des femmes baoulé sorties pour danser l’adjanou (une danse censée conjurer le mauvais sort) sont froidement tuées par des rebelles. 
Au sein de la rébellion, plusieurs chefs de guerre sont froidement abattus dans ce qui a été appelé la guerre des chefs. Guillaume Kigbafory Soro qui était opposé au sergent-chef Ibrahima Coulibaly dit IB a fait un nettoyage afin d’extirper tous les éléments proches de son rival.
 
Le braquage de la BCEAO
 
Le 24 septembre 2003, les rebelles s’attaquent à l’agence de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Ils y dérobent plusieurs billets. Combien ont-ils pris ? Difficile d’avancer un chiffre, au risque de se tromper. Certaines personnes parlent d’un peu plus d’un milliard de francs CFA. Une chose est certaine, les rebelles, du moins des chefs étaient vachement riches. Certains se sont bâti plusieurs immeubles aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au Burkina Faso où leurs constructions dominent dans le quartier chic de Ouaga 2000.
 
La goutte d’eau
 
En janvier 2019, Guillaume Soro rend sa démission de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et crée d’abord le Conseil politique, qui deviendra par la suite Génération et peuple solidaires. Il se lance dans une longue tournée européenne au cours de laquelle il annonce sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020. Le 23 décembre de la même année, il décide de regagner Abidjan. Son avion est dérouté vers le Ghana. A Abidjan, les autorités judiciaires procèdent à l’arrestation de plusieurs de ses collaborateurs. Le 26 décembre 2019, au cours d’une conférence de presse, le Procureur de la République, Richard Adou annonce que l’ancien chef rebelle « préparerait une déstabilisation des  institutions de la République » Il lui est également reproché de détourner des deniers publics, s’élevant à 4,5 milliards de francs Cfa.
Le 28 avril 2020, il est jugé et reconnu coupable des faits de recel  de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. La sentence est sans appel. 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards d’amende et cinq ans de privation de ses droits civiques et politiques. un mandat d’arrêt est aussi lancé contre lui. 
Depuis son atterrissage manqué à Abidjan, Guillaume Soro s’est exilé en Europe. « Je maintiens ma candidature à la présidentielle. Nous allons gagner », ne cesse-t-il de galvaniser ses partisans, qui poursuivent les installations des bases de son mouvement GPS à travers le pays. Rentrera-t-il un jour ?
Guillaume Kigbafori Soro, est-il bon de le rappeler est né le 8 mai 1972 à Kofiplé, sous-préfecture de Diawala, dans le département de Ferkessédougou. Ce 8 mai 2020, l’homme aura 48 ans.
 
Samuel Tia 
 



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