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Pâques c’est quoi : signification

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Le mot «Pâque», au singulier, désigne la fête religieuse juive. «Pâques» (avec un ‘s’), s’applique à la fête chrétienne (on dit ‘célébrer Pâques’, ou ‘les Pâques’ ; ‘joyeuses Pâques’). La Pâque juive est à l’origine de la fête chrétienne. Elles se célèbrent donc toutes les deux à la même époque, au début du printemps, mais à des jours différents.

Pâque juive

La fête juive de Pâque est l’une des fêtes les plus importantes de cette religion, célébrée dans le premier mois de l’année juive. C’est une fête de libération nationale, un peu comme le 14 juillet français, le 4 juillet américain ou le 1er Août suisse…. On commémore ce jour-là la sortie des israélites d’Egypte, le passage de l’esclavage à la liberté, la naissance d’Israël en tant que nation.
Cette naissance s’est faite grâce à l’action de Dieu et non par une guerre d’indépendance ou une guerre civile. Les débuts de la nation se trouvent dans la confiance en Dieu. Cette histoire est racontée dans le livre de l’Exode (Ancien Testament). Pâque (en Hébreu Pessa’h) signifie «il passa (par dessus), passage» et fait référence à un épisode de la sortie d’Egypte :
Dieu avait envoyé Moïse délivrer les Hébreux (le peuple Juif) du pouvoir totalitaire et esclavagiste du pharaon de l’époque (vers -1500 av. J.C.). Sans jamais utiliser la violence, Moïse demanda la libération de son peuple à maintes reprises, mais toujours le pharaon s’obstinait et devenait même de plus en plus méchant. Dieu décida alors de frapper les Egyptiens de plusieurs fléaux, espérant que le pharaon céderait. Comme au contraire ce dernier s’endurcissait, Dieu décida la mort de tous les premiers nés d’Egypte (ce fut le dernier et le plus terrible des 10 fléaux). Dieu avait dit à Moïse que les juifs seraient épargnés s’ils mettaient sur les linteaux de leur porte d’entrée, le sang d’un agneau, le soir où Dieu passerait sur l’Egypte :
«Ce mois-ci sera pour vous le premier mois de l’année…que chaque maison ou chaque famille se procure un agneau…Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois: ce jour-là, tout l’ensemble de la communauté d’Israël immolera ces agneaux à la nuit tombante. On prendra de son sang et l’on en badigeonnera les deux montants et le linteau de la porte des maisons où il sera mangé…Je parcourrai l’Egypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays, homme et bête…Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, je passerai par-dessus vous. Ainsi le fléau destructeur ne vous atteindra pas lorsque je frapperai l’Egypte. De génération en génération, vous commémorerez ce jour par une fête que vous célébrerez en l’honneur de l’Eternel» (Exode ch.12 v.1-14)
Les Hébreux étaient donc épargnés de la mort, par un effet de la grâce de Dieu, qui passait par dessus-eux et ne les frappait pas. Ensuite vint un autre passage : celui de la mer rouge.
C’est peu après sa libération, que le peuple Juif devint une nation liée à Dieu, en faisant alliance avec Dieu au mont Sinaï (dans le désert du même nom), suite à une rencontre personnelle entre le peuple et Dieu (qui se révèle à eux par des manifestations très visibles).
Pâque est donc la fête de la liberté, liberté par rapport à l’esclavage, donnée par Dieu. C’est aussi la fête de la naissance de la nation juive, «nouvelle naissance» ou «renaissance» en quelque sorte, puisque le peuple Hébreu existait déjà, mais avait besoin d’une rencontre avec Dieu pour être libre (comme le printemps est la renaissance de la vie).
La fête de Pâque dure 7 jours, pendant lesquels les familles ne doivent manger que du pain azyme, c’est-à-dire sans levain (en souvenir du fait que leurs ancêtres ont dû manger à la hâte ce soir là, donc sans pouvoir faire du pain normal)(Exode ch.12 v.15).
Du temps de Jésus, le repas traditionnel pour fêter la Pâque, comportait les éléments symboliques suivant : un agneau rôti (souvenir de l’agneau sacrifié pour la libération), des herbes amères (souvenir de l’amertume de l’esclavage), du pain sans levain, et quatre coupes de vin (souvenir du sang mis sur les linteaux). Après la première coupe de vin on racontait l’histoire de l’Exode, puis on chantait les psaumes 113 et 114, puis venait une deuxième coupe. Suivaient alors le partage symbolique du pain, la troisième coupe et le chant des psaumes 115 à 118, avant la quatrième coupe

Pâques chrétiennes

Pâques est pour les chrétiens la commémoration de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. Le mot Pâques a été repris de la fête juive car c’est pendant cette fête que Jésus a été mis à mort, vers l’an 30 ou 33 de notre ère.
Jésus est alors à Jérusalem avec ses disciples et ils fêtent Pâque lors d’un repas, comme tous les Juifs. C’est un jeudi soir, sur le calendrier. Cependant, dans la nuit, Jésus se fait arrêter par les responsables religieux. Au petit matin du vendredi, il est jugé et condamné à mort par les autorités romaines. Il est alors crucifié.
Cependant, 3 jours plus tard, le premier jour de la semaine selon le calendrier juif (le dimanche), Jésus ressuscite (selon le calcul juif, le vendredi est compté comme le jour 1). Son tombeau est retrouvé vide et lui-même apparaît bien vivant à ses disciples. Il va se montrer à eux encore pendant 40 jours, avant de remonter au ciel.
Pâques est donc pour les chrétiens, le passage de la mort à la vie de Jésus. Le Christ est vivant, Dieu l’a ressuscité.
Pâques est aussi pour le chrétien sa propre fête, celle de sa libération par rapport au péché, celle de sa «renaissance», de sa «nouvelle vie» en Dieu, grâce à Jésus.

Sens de pâques

L’évangile de Jean présente Jésus comme «l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean ch.1v.29). Sa mort le Vendredi Saint est mise en rapport avec l’immolation des agneaux de la pâque juive. L’apôtre Paul pourra écrire : « Le Christ notre pâque a été sacrifié». Dans l’Apocalypse le messie est présenté comme «l’agneau qui a été immolé». Il est dit de lui : «tu as acheté par ton sang des gens de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, tu as fait d’eux, pour notre Dieu, un royaume…».
La mort de Jésus est manifestement mise en relation avec la délivrance de l’Exode, avec la différence que le sang des agneaux de l’Exode est la délivrance d’un peuple, alors que le sang du Christ délivre des gens du monde entier pour les rassembler en un seul peuple dans le royaume de Dieu.
Son sang délivre celui qui se place à son bénéfice d’un esclavage particulier, qui touche tous les hommes : celui du péché (le mal qu’il y a en chacun de nous). Il fait échapper au jugement de Dieu (le jugement final où tous les hommes rendront compte de leurs actes commis à cause du péché). Grâce au sang du Christ, Dieu «passe» par dessus les péchés de celui qui croit en Jésus : il lui pardonne et l’accueille dans sa présence.
A l’instar de Moïse, Jésus fait donc marcher son peuple (les gens qui croient en lui) vers le pays promis (la vie éternelle avec Dieu, dans sa présence). La mort de Jésus a accompli le projet final de Dieu dont l’Exode n’était que la préfiguration.
Par sa mort et sa résurrection, le Christ a inauguré une nouvelle alliance avec Dieu, offerte à tous les hommes, et non plus seulement à un seul peuple. Cette alliance est celle d’une relation d’amour et de confiance en Dieu, un engagement mutuel de fidélité.
Le chrétien qui a confié sa vie à Jésus est dans la situation de celui qui se sait en relation avec Dieu, qui vit déjà en grande partie sa délivrance et qui en attend la réalisation complète. Tous les dimanches il se joint à d’autres chrétiens. Ensemble ils célèbrent le Christ mort pour eux, mais également ressuscité pour eux, au premier jour de la semaine juive, c’est-à-dire le premier dimanche de Pâques.



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