Point n’est besoin d’être grand clerc pour s’en rendre compte désormais. Le monde entier est sous le joug du Coronavirus. La petite bête invisible à l’œil nu tient la planète terre à sa merci. En tout cas partout où il y a âme qui vie, elle sévit dangereusement. Pendant combien de temps encore l’humanité devra-t-elle subir sa loi ? Nul ne saura répondre avec l’exactitude requise à cette interrogation. Même pas la grande Amérique de Donald Trump. Qui avait au départ sou estimé les ravages de la petite bête, dans l’empire du milieu. L es mettant sur le compte d’une prétendue faiblesse ou insuffisance des moyens scientifique et technologique de la Chine, à faire face à une telle situation.
Négligence coupable donc, du pays le plus puissant de notre galaxie, qui très rapidement se rendra à l’évidence que, la lutte contre un tel ennemi ne relève pas d’une puissance militaire, technologique, scientifique ou autre. Dont on tiendrait la première place au monde. Surtout quand il s’agit d’un inconnu connu comme le Covid 19. A propos duquel l’on ne sait seulement pour l’heure qu’il appartient à la classe des Coronavirus, qu’il adore s’introduire dans l’organisme humain par les voies respiratoires bouche et narines précisément. Mais qui, jusque- là, ne laisse rien de scientifiquement précis apparaître sur les moyens et stratégies de sa destruction par l’homme. Ignorance certainement passagère diront les plus optimistes. Arguant que tous les grands laboratoires du monde sont à pied d’œuvre. Animés surtout par tout ce que la planète compte d’éminents virologues et infectiologues. En vue de très rapidement réussir à mettre fin, à l’hécatombe que la petite bête, provoque depuis décembre 2019, sur la planète des hommes.
Il est si urgent de le mettre hors d’état de nuire, qu’à travers ses ravages, le Covid 19 à tout virusé sur son passage : la vie de tous les jours n’est plus possible dans une bonne partie de l’Europe, de l’Amérique du Nord, de l’Afrique du nord. Plus de 183 pays se battent au quotidien pour l’éliminer. Et jusqu’à ce dimanche 29 mars, au moment où nous écrivions ces lignes, le nombre de personnes infectées s’élevait à 667090, et celui des individus ayant succombé à la maladie était de 31412 à travers le monde. Les notions de liberté et de démocratie ont été confisquées à tous et mises sous l’éteignoir sans qu’aucune voix, ne puisse se lever dans les pays considérés jusqu’ici comme les champions en la matière, pour s’en plaindre. L’économie mondiale en est prise à la gorge. Fortement déjà grippée, elle ne tourne plus qu’au ralentie, privée de ses acteurs et cadres appropriés d’évolution qui se terrent et s’ébranlent progressivement. On estime qu’elle- est même menacée d’une paralysie totale, si rien n’est fait d’ores et déjà. D’où, cette noble initiative des plus puissants du domaine à l’échelle planétaire( G20) de se retrouver assez rapidement en vidéoconférence dans l’optique de lui barrer le chemin au plan économique. En décidant de débloquer 5000 milliards de dollars pour soutenir l’économie mondiale qui tourne au ralenti. De son côté, l’Union européenne s’est donnée quinze jours, pour la mise en place effective d’un plan de soutien à l’économie de ses Etats membres, tous affectés par d’énormes dépenses imprévues à l’origine et qui sont à ce jour consacrées à la lutte contre la pandémie. Ce plan devra aussi permettre de gérer les multiples conséquences économiques que celle-ci engendre au quotidien. Par exemple en France, ce sont plus de 60.000 emplois qui sont suspendus, tandis qu’aux Etats Unis, plus de 3millions de travailleurs ont été mis au chômage. En Côte d’Ivoire, la gestion de cette crise sanitaire a déjà coûté plus de 95 milliards de Fcfa à l’Etat. Alors que, le nombre de malades augmente au fil des jours
On le voit bien, il s’agit là d’une véritable guerre asymétrique, dans laquelle l’ennemi est pratiquement invisible, et frappe à chaque seconde, dès que l’on baisse la garde dans certaines circonstances. Et dire qu’en dépit de tout ce nombre continuellement croissant de victimes qu’il a pu s’offrir par-delà le monde en si peu de temps, il s’en trouve sous nos cieux qui, ironisent ou tournent encore en dérision sa dangerosité. Comme s’ils étaient hors de sa portée, immunisés contre toute attaque du virus, ils continuent allègrement d’ignorer volontairement et fâcheusement les mesures de protection et de prévention en vigueur sous tous les cieux. Se laver les mains plusieurs fois par jour à l’eau et au savon, ou avec du gel hydroalcoolique, tousser , éternuer dans le pli du coude ou dans un mouchoir que l’on jette ensuite dans une poubelle, porter un cache nez dans un milieu contaminé ou en compagnie d’autres personnes, éviter les salutations en serrant les mains, en faisant des accolades ou embrassades, garder la distance d’un mètre entre individu etc. Rudimentaires ou élémentaires en soi peut-être. Mais, disons- le encore une fois, avec force conviction, ces mesures demeurent à ce jour, les seuls moyens à la disposition de l’humanité pour se préserver de la pandémie. Ne pas être porteur du virus est assurément ce qui prime en ce moment....
Fort heureusement, que les acteurs politiques semblent l’avoir compris, qui ont daigné ranger leurs divergences de vue et clivages idéologiques, pour s’investir tous dans la sensibilisation des populations contre la pandémie. Ils pourraient certainement faire mieux. Mais, avouons qu’une telle posture est déjà, bon à prendre. Au regard de la grande compétition électorale à laquelle les uns et les autres se préparaient ardemment pour octobre prochain, dont on ne sait du reste pas pour l’heure, si le Covid 19 le permettra à la date indiquée. Il est à souhaiter que cet engagement des acteurs politiques, assorti de plus en plus d’actions de solidarité, continue d’afficher la sincérité et la détermination inconditionnelle qui l’ont jusqu’ici caractérisé. Et qu’il en soit ainsi, tout le temps qu’exigera la gestion de la crise sanitaire en Côte d’Ivoire. Sans qu’aucune récupération politique[MT1] ne vienne par la suite, parasiter et freiner cet élan d’unité nationale contre la pandémie. Ce serait bien dommage. Et l’histoire retiendra.
Moussa Ben Touré
Publié le :
4 janvier 2020Par:
Plus que pas assez mieux