publicité

Politique

ADO doit se montrer démocrate jusqu’au bout

Publié le :

Tout comme en Guinée, la révision constitutionnelle initiée par le président Alassane Dramane Ouattara (ADO), continue de faire des gorges chaudes en Côte d’Ivoire. En témoigne le méga-meeting organisé le 15 mars dernier par les partis de l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) pour dire « non au tripatouillage » de la Constitution votée en 2016 et dont les mérites, disent-ils, ont été vantés par le président ADO himself. Pour eux, les modifications annoncées sont inopportunes et n’apporteront rien de nouveau à la démocratie ivoirienne. Déjà, le 12 mars dernier, les groupes parlementaires de l’opposition avaient annoncé la couleur en claquant la porte de l’hémicycle. Ils dénonçaient, entre autres, des vices de procédure et le court délai consacré aux travaux liés à la réforme constitutionnelle que le pouvoir ivoirien appelle de tous ses vœux. Mais que veut-on au juste modifier ? Dans son discours devant les députés et sénateurs réunis en congrès, en début mars, ADO avait dessiné les grands contours de cette révision constitutionnelle. Il s’agit de la pérennisation de la nomination du vice-président par le président élu avec l’accord du parlement au détriment du ticket présidentiel. Et ce n’est pas tout. ADO propose une continuité du pouvoir législatif, c’est-à-dire qu’en cas d’impossibilité d’organiser les élections législatives dans les délais requis, le parlement reste en place. Le dernier point concerne la disparition de la Cour suprême de l’appareil judiciaire ivoirien.
Une Constitution adoptée dans la division, constitue une véritable bombe à retardement
Autres cieux, autres réalités, est-on tenté de dire. Car, si en Guinée, l’opposition et la société civile voient dans le projet de révision constitutionnelle du président Alpha Condé, une volonté de s’accrocher au pouvoir, il en va autrement pour la Côte d’Ivoire où en plus d’avoir annoncé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, ADO s’est déjà choisi un dauphin, en la personne d’Amadou Gon Coulibaly, l’actuel chef du gouvernement. Dans ce dernier cas, l’opposition s’interroge plus sur l’opportunité du toilettage constitutionnel alors qu’en Guinée, on voit se dessiner manifestement une remise en cause de la démocratie. Comparaison étant ici raison, on peut affirmer sans risque de se tromper que pendant que ADO cherche à sortir de l’histoire par la grande porte, Alpha Condé, lui, apparaît comme un fossoyeur de la démocratie dans la sous-région ouest-africaine où la tendance est de plus en plus à deux mandats présidentiels. C’est pourquoi, afin de parachever ce qu’il a bien commencé, ADO gagnerait à se montrer démocrate jusqu’au bout et cela, en travaillant à chercher un consensus avec l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens. Cela est d’autant plus nécessaire qu’une Constitution, si elle est adoptée dans la division, constitue une véritable bombe à retardement aux conséquences imprévisibles. Surtout qu’en plus de la loi fondamentale, la réforme de la Commission électorale indépendance (CEI) continue aussi de faire débat.
B.O



publicité

FIL INFO

19 avril 2024

Iran: des drones ont été abattus mais pas "d'attaque par missile jusqu'à présent" (autorités)

19 avril 2024

Le clan Kennedy se range derrière Joe Biden

19 avril 2024

Les 12 jurés du procès de Trump à New York ont été sélectionnés

19 avril 2024

Beni : 6 civils tués lors d'une attaque attribuée aux ADF à Kudukudu

19 avril 2024

Mali, le chef terroriste Ali Sekou Alias Diouraydi neutralisé par les forces armées



Fanico

Lamine KANE. 13 février 2024
Conte des faits renversants
Valer St Clair 9 février 2024
CAN : Non aux courses d'autorités sur la pelouse !
Dr. Yalamoussa Coulibaly 6 février 2024
Diversité de noms chez les Sénoufo
Emmanuel Koffi 17 janvier 2024
Lettre ouverte au Premier Ministre Robert Beugré Mambé

publicité