Allocution du ministre d’État, ministre de la défense , Coordonateur Abobo-Anyama, maire d’Abobo, au Conseil politique du Rhdp , jeudi 12 mars 2020, Sofitel Hôtel Ivoire -
Monsieur le Vice-Président de la République,
Madame la Première Vice-Présidente du RHDP,
-Monsieur le Président du Directoire du Parti,
-Messieurs les vice-Présidents du RHDP,
-Mesdames et Messieurs les Membres du Directoire,
Monsieur le Directeur Exécutif du RHDP,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil Politique,
Mesdames et Messieurs les Membres de la Direction Exécutive,
Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau Politique,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil National,
Mesdames et Messieurs,
Mes premiers mots seront des paroles de gratitude et d’hommage à l’endroit d’un homme d’exception, qui a tout donné à notre pays et à qui on a tout fait dans ce pays.
Monsieur le Président,
À chaque fois que le pays a eu besoin de vous, vous avez répondu présent, sacrifiant des positions exceptionnelles pour venir au chevet du pays.
De Gouverneur de la BCEAO, vous avez accepté de devenir Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire en crise ;
Vous avez démissionné de la Direction Générale du Fonds monétaire international et accepter d’être le candidat du RDR, avec tout ce que cela comportait comme incertitude à l’époque;
Aujourd’hui, Président de la République, vous renoncez à une nouvelle candidature. Vous renoncez au pouvoir là où d’autres sont prêts à tout pour s’y maintenir.
Le jeudi 05 mars 2020, lors de votre discours devant le parlement réuni en congrès, beaucoup parmi nous ont pleuré, car à cet instant-là, nous avons voyagé dans le temps. Nous nous sommes remémorés notre histoire, notre combat depuis un quart de siècle.
Remémorés toutes les péripéties et surtout, tout ce qu’on vous a fait, tout ce que vous avez supporté, surmonté, enduré pour finalement arriver au bilan extraordinaire que vous avez présenté.
Personne, sur le plan national ou international n’a critiqué ce bilan exposé en 14 minutes 05 secondes dans un discours de 33 minutes 43 secondes.
Personne ! Je n’ai lu et entendu nulle part une seule critique sur votre bilan.
Où sont-ils, ceux qui vous ont nié votre filiation, votre nationalité, votre patriotisme ?
Où sont-ils, ceux qui nous ont dit que vous alliez transférer la richesse du pays ailleurs ?
Exemple : des ponts construits, des hôpitaux, des écoles, des universités.
C’est bien ici en Côte d’Ivoire et au bénéfice des Ivoiriens.
Où sont-ils, ceux qui nous ont dit que vous proposiez une nouvelle constitution pour faire un 3ème mandat ?
Où sont-ils, tous ceux qui nous ont dit que votre programme économique n’était pas réalisable ?
Votre bilan les confond !
Monsieur le Président, dans ce pays, certains de nos compatriotes ont trop menti sur vous, ont
été trop méchants avec vous. Ils ont incendié votre résidence, essayé de vous tuer.
Beaucoup de vos proches et partisans ont été torturés et certains même ont perdu la vie. Ils sont allés jusqu’à profaner la tombe de notre maman Hadja Nabintou Malgré tout, vous avez pardonné pour l’amour du pays.
Aujourd’hui, c’est vous le chef, le Président, et à aucun moment, vous n’avez songé à une quelconque vengeance. Mais vous êtes allé à l’essentiel pour construire le pays et réconcilier les Ivoiriens.
C’est un honneur et un immense privilège de travailler à vos côtés pour ce pays. Une chance, une grâce pour notre pays.
Toutes ces épreuves, vous les avez vécues avec votre famille et vos proches. C’est pourquoi, je saisis cet instant pour rendre un vibrant hommage à votre épouse Madame la Première Dame Dominique Ouattara, votre alliée de toujours qui a partagé à vos côtés, tous ces moments avec courage, détermination et engagement.
Elle a par son action et sa générosité impacté de façon indéniable votre bilan.
J’associe à cet hommage, vos soeurs Rokia que j’ai baptisé affectueusement la reine mère, Sita et votre jeune frère Ibrahim Ouattara, ainsi que l’ensemble des membres de vos familles. Je sais qu’ils sont fiers de vous, je veux leur dire notre gratitude et notre fidélité.
Je n’oublie pas de saluer vos très proches compagnons :
M. le Vice-Président Daniel Kablan Duncan, un homme de grande qualité et madame la grande chancelière Dagri Diabaté, notre tantie chérie à tous (peut être que vous ne le savez pas, mais dans quelques heures, elle aura la grâce de fêter une année de plus).
M. le Président, qui peut douter que vous êtes
un homme au destin hors du commun. Toute
votre vie et votre carrière ont été marquées par l’excellence.
Comme par hasard, déjà élève et étudiant, tous vos condisciples attestent que vous étiez parmi les meilleurs sinon le major.
Comme par hasard, vous obtenez avec brio, votre PHD dans la prestigieuse Université américaine Warton de Pennsylvanie.
Comme par hasard, vous êtes le premier africain à occuper le poste de DGA du FMI.
Comme par hasard, vous êtes le 1er et l’Unique Premier Ministre du Président Houphouët-Boigny.
Et aujourd’hui encore, par le plus grand des hasards, vous êtes le 1er Président dans l’histoire du pays à quitter le pouvoir de son propre chef.
Evidemment, le hasard n’existe pas, on a juste affaire à un homme hors du commun, comme il en existe peu. J’ai cherché dans les grandes figures de l’histoire contemporaine africaine, un homme qui a aussi bien réussi dans les institutions internationales, sur le plan sous régional, continental et national. Je confesse que je cherche encore. Quand un homme de cette dimension parle, sa parole est profonde et éclairée. On ne peut que l’entendre (je dis bien l’entendre et non que l’écouter).
On ne remplace pas un tel homme, on lui succède. Oui Président, vous avez raison, c’est une équipe qui peut vous succéder ; une équipe soudée et unie.
Et dans votre adresse au conseil extraordinaire des Ministres du Vendredi 06 Mars 2020, vous avez déclaré : « Notre pays est un beau pays, mais c’est avant tout un grand pays ».
II- Responsabilité collective
Honorables membres du Conseil Politique, mesdames et messieurs, le Président de la République a fait sa part. Il nous a rappelé qu’il nous appartient de travailler dans l’union, en équipe. C’est notre responsabilité collective.
J’ai été Ministre de la sécurité et aujourd’hui de la Défense et je sais à quel point, certains veulent replonger le pays dans le chaos.
Notre responsabilité est grande et repose sur notre unité.
Nous n’avons pas le droit de décevoir le Président ;
Nous n’avons pas le droit de décevoir le pays ; Nous n’avons pas le droit de décevoir nos compatriotes ;
Nous n’avons pas le droit de trahir la grandeur dans laquelle il a projeté le pays et l’espérance pour la génération de demain.
Il nous faut rester un bloc, uni. Devant cette noble ambition, que valent nos ambitions personnelles ? Si nous voulons réussir, nous devons rester en bloc, le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), notre grand parti d’amour et de développement. Nous devons être dignes et être au rendez-vous de la grande élévation dont le président a fait montre.
III- Le chef d’équipe
Aujourd’hui, nous sommes en équipe au gouvernement. Notre chef est le chef du gouvernement. Il coordonne l’activité du gouvernement avec d’excellents résultats. Je l’ai dit dans un discours à Abobo le 12 décembre 2019, pour moi, après ADO c’est Amadou Gon Coulibaly. Je le redis aujourd’hui et c’est mon intime conviction. De nous tous, Amadou Gon Coulibaly est celui qui a le plus partagé les confidences du Président Ouattara.
Il lui a parlé quasiment au quotidien, toutes ces années. C’est l’un des gardiens des secrets du maître.
Si nous voulons que notre pays continue d’évoluer dans l’esprit de la gouvernance du Président Ouattara, je suis persuadé qu’Amadou Gon Coulibaly est le mieux placé pour assurer la relève.
Je connais le niveau d’évaluation pointu du Président de la République, des femmes et des hommes qu’ils rencontrent. Je connais son niveau d’exigence, du rendement et de la contribution de ses collaborateurs. Croyez-moi, rester au même niveau pendant 30 ans, à ses côtés, n’est pas permis à tout le monde.
Amadou Gon a été son conseiller déjà à la primature. Il sait et il a vu. Il a été le Conseiller principal du président quand nous étions dans l’opposition. Il a fait la prison et l’exil mais il n’a jamais douté. Sa loyauté sans faille est connue. Il a une force de travail remarquable.
Exemple : Nommé premier Ministre dans un environnement difficile (mutinerie et trouble sécuritaire, baisse des prix des matières premières et grève dans tous les secteurs d’activité). Je me souviens qu’il m’a reçu dans son bureau, il m’a dit, Hamed les gens veulent humilier le président. Et nous ne l’accepterons jamais. Chacun doit travailler dans son domaine pour que nous puissions honorer le Président. Et aujourd’hui c’est fait. La CI rayonne et le monde entier salue l’œuvre du Président Alassane Ouattara.
De nous tous, celui qui connaît le mieux le Président de la République, qui s’est imprégné de ses méthodes, sa rigueur, c’est Amadou Gon.
Anecdote : En un quart de siècle, je n’ai jamais vu Amadou Gon en retard.
Je sais qu’en pareille circonstance, des marabouts, des pasteurs, des partisans peuvent comme des oracles nous prédire des destins présidentiels à tous. L’ambition de chacun est légitime. Mais, il faut savoir raison garder pour poursuivre l’exemple de ce grand Président.
Est-ce que mon ambition personnelle consolide l’action du groupe ou non ? Quand un homme renonce au pouvoir, là où rien ne l’en empêche, est ce qu’on a le droit de se concentrer sur nos projets personnels au détriment des intérêts du pays ? Aujourd’hui notre pays est en pleine croissance et celui qui connaît tous les dossiers du pays, c’est Amadou Gon. Mes chers frères, mes chères sœurs, nous sommes à un tournant, c’est un moment historique, nous n’avons pas le droit de nous disperser. Je fais confiance au choix du Président Ouattara. Il décide toujours dans le sens de l’intérêt général.
Je vous le dis, honorables membres du comité
politique, restons solidaires et unis. Ensemble,nous réussirons à projeter la Côte d’Ivoire vers un avenir encore plus radieux.
M. le Président, votre vision, c’est d’avoir des dirigeants qui travaillent aux standards de rigueur et d’intégrité internationaux. Depuis que vous étiez Premier Ministre, Amadou Gon a toujours eu un rôle central. C’est la pièce maîtresse de notre système. Et nous avons tous un rôle de complémentarité dans l’équipe.
Monsieur le Président,
Je le sens au plus profond de moi-même, je sais que vous avez préparé un homme et il est prêt. Amadou Gon Coulibaly n’a jamais voulu se dévoiler. Il est resté dans l’ombre du Président. Mais que personne ne s’y méprenne, Amadou Gon Coulibaly en responsabilité, le leadership va vous étonner parce qu’il est bien formé.
Monsieur le président du parti, vous pouvez nous faire confiance, nous n’allons pas vous décevoir. Ce que vous avez fait pour le pays, ce que vous avez fait pour nous, nous exhorte à un niveau d’élévation. Elévation au-dessus de nos ambitions personnelles, de nos considérations partisanes et ethniques pour embrasser l’intérêt supérieur de notre grand pays.
Monsieur le Président, faites-nous confiance, nous allons réussir parce que nous sommes une équipe soudée et comme on le dit dans le jargon populaire, les grands joueurs de ce pays, c’est nous. Nous allons garder la coupe à la maison.
Merci, Monsieur Alassane Ouattara.
Merci pour votre ouvrage.
Merci de nous ouvrir les voies d’une Côte d’Ivoire grande et belle.
ADO
Initché !
Anibara !
Môh, Dada Môh !
Ayokakaka ! Ayoooh ! Kouayoom !
Nous allons prendre ensemble nos responsabilités, assumer et protéger l’héritage que vous nous légué.
Que Dieu tout-puissant nous aide. Je vous remercie !
