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Economie

Impots et pression fiscale : Parlons- en vivants!

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Le dernier rapport de la Cour des Comptes a relevé un certain nombre de faits qui suscitent des commentaires des internautes. Au nombre de ces commentaires figurent ceux qui s’offusquent devant l’affirmation de la Cour selon laquelle “la pression fiscale est faible” en Côte d’Ivoire.
Il y a un petit éclairage à faire pour ceux qui s’étonnent devant cette affirmation qui est tout a fait exacte. Il ne faut pas confondre la pression fiscale et le niveau d’impôt que paie un contribuable qui peut être une grande entreprise, une PME une Start-Up ou même une personne détentrice d’un bien taxable comme une maison. Pour faire simple, la pression fiscale ou le taux de pression fiscale est le ratio de l’ensemble des impôts payés dans un pays divisé par le PIB de ce pays. Ce ratio pour la Côte d’Ivoire se situe à 15,6% actuellement; l’objectif fixé au sein de l’UEMOA vers lequel tous nos pays tendent est de 20%. Dire que notre pression fiscale est faible veut dire que en tant que pays, nous ne collectons pas suffisamment d’impôts par rapport au niveau auquel on devait s’attendre vu notre PIB, c’est-à-dire compte tenu du niveau appréciable d’activités économiques sur le territoire national. Cela ne dit rien quant au niveau d’impôts qu’un contribuable pris individuellement paye; ce niveau-là peut être jugé élevé ou faible, selon qu’on soit le contribuable ou le gouvernement.
Le débat sur le niveau optimal du taux d’imposition des entreprises et activités dans notre pays peut donc continuer et doit continuer. Quelle est notre vision de l’impôt en tant que nation? Comment lever l’impôt tout en permettant l’éclosion de l’entreprenariat pour générer les champions nationaux du secteur privé dont tout le monde parle maintenant? Quelles sont les politiques qui permettent d’élargir l’assiette d’imposition à tous les contribuables afin que ceux qui payent ne soient pas une minorité et ne portent pas seuls le poids de l’impôt? Toutes ces questions sont légitimes et expliquent la levée de bouclier d’il y a un an autour de l’annexe fiscale jugée mortifère par les PMEs et Start-Ups et qui a finalement été retirée par le gouvernement.
Mais une chose est établie et la Cour des Comptes l’a mise en exergue, nous avons encore des efforts à faire au niveau de la collecte nationale de l’impôt, compte tenu de notre niveau appréciable de PIB et même de notre rythme de croissance ces dernières années. Il faut espérer que toutes les initiatives en cours y compris les efforts de digitalisation des opérations fiscales et de recouvrement notamment de l’impôt foncier, porteront des fruits à moyen terme. La réflexion et le débat, eux doivent continuer. C’est un devoir de citoyen. Koffi Alle



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