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Economie

19 septembre 2002 : L’économie ivoirienne a battu de l’aile

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19 septembre 2002, la Côte d’ivoire vit sa la plus longue. Un putsch qui s’est mué en rébellion entraîne la division du pays en deux. D’un côté la zone loyaliste où Laurent gbagbo tenait encore les rênes et la zone occupée par la rébellion. Deux pouvoirs et deux armées coexistent sur le même territoire jusqu’en avril 2011 : d’un côté les forces loyalistes ou  Forces de défense et de sécurité, contrôlant la zone gouvernementale, et de l’autre,  la rébellion rebaptisée «Forces Nouvelles » qui  régente les zones centre, nord et ouest, dites zones Cno, après les Accords de Linas Marcoussis en  janvier 2003 en France
Cette crise qui a duré pendant 10 ans, a créé d’énormes pertes pour  le pays. En effet, les richesses situées dans la zone centre nord et ouest, désormais sous contrôle des Forces nouvelles, échappent aux régies financières. On assiste à un commerce illégal de bois d’ébène, une floraison du sciage à façon. Le 8e parallèle qui jusque là freinait l’avancée du désert est à demi teinte. Car, le pillage du bois se multiplie.
En outre, dans les zones diamantifères (Tortia, Séguéla) et aurifères , contrôlées par les Forces Nouvelles, l’exploitation  artisanale des pierres précieuses, donne lieu à une floraison de site d’orpaillage. Ce marché juteux, mais ne respectant aucune règlementation, va inciter les Nations unies à mettre un embargo sur le diamant.
Le cacao ivoirien est frauduleusement vendu au Mali, Burkina Faso et au Ghana. La production annuelle du pays connait une baisse au regard de ces ventes illicites. Tout comme l’anacarde, vendu  fraduleusement  et en grande quantité aux pays limitrophes.
Les forêts classées sont illégalement occupées, détruisant ainsi les espèces rares qui constituaient la vitrine des parcs et réserves.
Un fait à ne pas omettre, les taxes sur les convoyages du bétail sur Abidjan. Conséquence, le prix du bélier pendant la tabaski flambait. Hormis le bétail tous les autres produits n’y échappaient à ces rackets. 
Il faut rappeler d’autres conséquences telles que l’ arrêt des activités de prévention et de prise en charge des cas de maladies dans les zones assiégées ( programmes paludisme, Pev, Vih/Sida, Tuberclose, Ver de guinée, lèpre), la baisse de la qualité de la prise en charge des malades, l’inaccessibilité aux médicaments, l’impossibilité de renforcer les capacités des agents de santé et des structures sanitaires.
Dans cette situation chaotique la société ferroviaire Sitarail  enregistrait 77 millions de perte/jour, les complexes sucriers de Borotou ont connu un ralentissement indescriptible causant des chômages de plus d’une centaine de personnes. Vue la rareté du coton, l’usine Utexi située dans la ville de Dimbokro, a arrêté ses activités peu après le début des hostilités.Car, la crise est passée par là 
Les conséquences de cette crise ont  pesé lourd sur l’économie. Mieux, elles laissent des séquelles, au regard de l’orpaillage clandestin qui sévit toujours dans les zones centre nord ouest, y compris le sciage à façon.
 
Issouf Kamagaté 
 

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