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Economie

Mini-tournée du président indien: Les intérêts guident les pas

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Entamée le 28 juillet dernier, la mini-tournée du président indien, Ram Nath Kovind, se poursuit en Afrique de l’Ouest où après le Bénin et la Gambie, il se rendra en Guinée Conakry. Cette tournée est historique d’autant que c’est la toute première sortie officielle d’un chef d’Etat indien dans cette partie du continent africain. Et l’étape du Bénin qui a marqué l’entame de cette tournée présidentielle, est loin d’être le fruit du hasard, puisqu’en matière d’échanges commerciaux, le pays de Patrice Talon est le premier partenaire commercial de l’Inde qui a fini par damer le pion à sa grande rivale, la Chine, dans cette partie du continent. C’est dire si les intérêts guident les pas. Et c’est sans surprise qu’au cours de cette visite, des accords ont été signés entre les deux Etats, allant dans le sens du renforcement  de la coopération bilatérale entre New Delhi et Cotonou qui, au passage, a bénéficié d’une manne financière fraîche de 100 millions de dollars pour ses projets prioritaires.
 
L’axe Cotonou-New Dehli donne des motifs de satisfaction aux dirigeants des deux pays
 
Et ce n’est pas tout, puisque depuis le 29 juillet dernier, le Bénin est éligible pour les visas en ligne concernant la destination Inde. Une procédure qui vient faciliter les formalités pour les hommes d’affaires béninois qui ne seront plus obligés de passer par Abuja, la capitale nigériane,  pour obtenir le précieux sésame. C’est dire si l’axe Cotonou-New Dehli donne des motifs de satisfaction aux dirigeants des deux pays qui ont décidé de briser les barrières de la distance pour s’ouvrir de nouveaux horizons. Avant de s’envoler pour la Gambie, Ram Nath Kovind a rencontré ses compatriotes qui constituent une communauté d’un millier d’âmes vivant au pays du vaudou et qui y exercent des activités à travers près de 230 sociétés indiennes.  Après Cotonou, Banjul a accueilli, le 30 juillet dernier, le président indien pour la deuxième étape de son périple ouest-africain. Une visite qui intervient à un moment où des organisations de la société civile dénoncent des violences policières au pays de Yahya Jammeh, qui, après l’épisode du dictateur, a besoin de se reconstruire. Si cela est fait à dessein dans le but de mettre mal à l’aise  un tant soit peu le président Adama Barrow, il faut croire que ce sera peine perdue car, comme au Bénin, l’on peut s’attendre à ce que l’illustre visiteur n’aborde pas avec son hôte, les sujets qui fâchent. Et l’on ne serait pas étonné, que comme à Cotonou et a sans doute aussi à Banjul, il n’en soit de même à Conakry qui constitue la dernière étape de cette tournée.  C’est dire si le président indien risque de mettre un point d’honneur à inscrire sa visite, strictement dans  le cadre du renforcement de la coopération avec ces deux autres pays avec lesquels la puissance asiatique a entrepris un certain nombre de projets de développement. Notamment dans le domaine de la santé où deux hôpitaux régionaux bénéficient, en Guinée,  de l’appui de New Delhi, et celui des infrastructures avec le financement de la construction de l’Assemblée nationale gambienne grâce à des fonds indiens. 
 
La diversification des partenaires peut offrir de multiples choix aux pays africains
 
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après le sommet Inde –Afrique de 2015, organisé dans la capitale indienne, les autorités de New Delhi semblent passer à l’offensive diplomatique sur le continent noir où Occidentaux, Chinois et Japonais ont visiblement pris une longueur d’avance sur le géant asiatique. Mais à l’instar de ses concurrents, New Delhi semble déterminée à faire sa percée  sur un continent courtisé de toutes parts par les grandes puissances. Et tout porte à croire que le pays de Gandhi a beaucoup à apporter à l’Afrique, et a des atouts et pas des moindres, à faire valoir aux yeux de la belle demoiselle qu’est l’Afrique.  En tout cas, si le président de ce lointain pays asiatique s’est donné la peine d’entreprendre ce long périple ouest-africain, c’est que le jeu en valait la chandelle et que ces trois capitales ouest-africaines valaient bien un détour.  En tout état de cause, ces types de coopérations sont à encourager car la diversification des partenaires peut offrir de multiples choix aux pays africains. Et à l’ère de la mondialisation, les barrières ne sauraient encore compter, de même que la distance physique ne saurait être un obstacle infranchissable, dans les relations entre nations. C’est une question de choix et de volonté politique. Et si l’Inde a aussi fait le choix de l’Afrique, il lui appartient de se donner les moyens de sa politique sur un continent dont la richesse fait encore et toujours de nombreuses convoitises.
 « Le Pays »



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