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Sport

Utilisation de la var à la Can : Pourquoi avoir attendu les quarts de finale ?

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Les équipes qui disputeront les quarts de finale de la 32e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019, sont désormais connues. Certaines grosses pointures du football africain, bien qu’habituées à ce niveau de la compétition, contre toute attente, n’y seront pas. Il s’agit notamment de l’Egypte et du Ghana. Pendant ce temps, de petits poucets comme le Bénin et Madagascar se sont, comme par effraction, invités dans la cour des grands, en se payant le luxe de transporter dans leurs gibecières, respectivement, les têtes des Lions de l’Atlas et les peaux des Léopards de la RDC. Par contre, sans grande surprise, l’on retrouve aussi, à cette phase, des formations qui étaient parties avec les faveurs des pronostics dès le départ de la compétition, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie qui ont réussi à se tirer d’affaire. Alors que ces équipes qualifiées affûtent leurs armes pour aborder le tour suivant de la compétition, la polémique ne cesse d’enfler sur l’arbitrage.
Les équipes ne sont pas traitées sur un pied d’égalité
Dès les phases de poule, les hommes en noir ont fait l’objet de critiques acerbes en raison d’erreurs d’arbitrage liées à des penaltys non sifflés. Pour les huitièmes de finale, ils n’ont pas réussi à se défaire de cette sulfureuse réputation qu’ils traînent depuis le départ comme un péché originel. Pour preuve, l’on note, lors de la confrontation entre le Ghana et la Tunisie, cette main imaginaire de Partey sifflée et qui a privé Ayew d’un but ; lui qui avait fusillé à bout portant le gardien des perches tunisiennes. Quand on connaît l’épilogue de ce match qui a mis fin à l’aventure ghanéenne au pays des pharaons, l’on ne peut que se laisser attendrir par les jérémiades de ceux qui en ont gros sur le cœur contre les arbitres du rectangle vert.  Mais l’on peut comprendre, au-delà des collisions d’intérêts avec certaines nations soupçonnées à tort à ou raison, de casser la tirelire pour acheter des matchs, que les arbitres restent des humains et de ce simple fait, ont des limites objectives. Ce que l’on comprend moins, c’est la décision prise par la Confédération africaine de football (CAF) de ne recourir à la VAR qu’aux quarts de finale. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que les erreurs d’arbitrage se font tout au long de la compétition, c’est-à-dire depuis les phases de groupes jusqu’à la finale. Cela donne l’impression que les équipes ne sont pas traitées sur un pied d’égalité. Et puis, l’on peut s’interroger sur cette lente hâte de la faîtière du football africain quand on sait qu’en Occident, toutes les grandes compétitions, en l’occurrence la Ligue des Champions et la Coupe du monde, font appel à cette technologie. Voilà, en tout cas, des interrogations qui laissent penser que cette marche à demi-pas vers la VAR cache mal une «negrerie ».   Cela dit, si la VAR a l’avantage d’améliorer les performances des arbitres et de conformer le plus possible les résultats du terrain à la prestation des différents acteurs engagés, il n’en demeure pas moins que c’est une technologie qui nécessite un coût et qui a besoin d’être maîtrisée pour pouvoir jouer le rôle que l’on attend d’elle.
Derrière la technologie, il y a toujours une main humaine qui peut faillir
Par ailleurs, même si l’on est d’avis que la VAR a beaucoup d’avantages, l’on ne peut dénier le fait qu’elle peut casser le rythme des joueurs. L’on peut, de ce fait, comprendre les pas mesurés de l’instance dirigeante du ballon rond en Afrique, qui se défend d’expérimenter cette technologie dans une compétition sur le continent. Mais cela n’occulte pas les questions de fond qui peuvent être les suivantes : faut-il réinventer la roue ?  Pourquoi n’avoir pas fait l’expérimentation lors des autres compétitions continentales pour en tirer les leçons pour la plus importante et la plus prestigieuse des compétitions continentales qu’est la CAN ? Faute de réponses à ces questions, l’on peut comprendre ceux qui tirent à boulets rouges sur la CAF et qui estiment, pour répondre à l’argument que la VAR casse le rythme des matchs, que si l’on peut interrompre régulièrement les matchs pour permettre aux joueurs de se désaltérer en raison de la forte canicule en Egypte, l’on peut bien aussi trouver du temps pour que les arbitres consultent la VAR. Ceci étant, l’on peut dire que le mal est déjà fait et ce ne sont pas les équipes éliminées pour erreur d’arbitrage, qui diront le contraire. Mais l’on espère que la solution viendra de l’utilisation annoncée de cette technologie pour les quarts de finale. Car il ne faut pas l’oublier, derrière la technologie, il y a toujours une main humaine qui peut faillir. L’on a vu, en effet, des équipes se faire flouer, malgré l’utilisation de la VAR. Mais en attendant de voir si cette technologie révolutionnera l’arbitrage africain ou si elle ne lui fera faire qu’un saut de puce, les différentes équipes qualifiées doivent mouiller le maillot pour espérer chacune remporter le trophée au soir du 19 juillet.
«  Le Pays »



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