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Economie

Côte d’Ivoire: Bédié critique le gouvernement et expose sa vision politique

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Le PDCI tenait son premier bureau politique de l’année ce jeudi 27 juin à Abidjan. Henri Konan Bédié dirigeait les travaux destinés à orienter les actes du parti en vue de la présidentielle de 2020. Mais c’était surtout le premier grand rendez-vous auquel participait l’ancien chef de l’État depuis ses propos polémiques du début du mois. Henri Konan Bédié avait indexé les étrangers responsables selon lui de l'orpaillage clandestin, des conflits intercommunautaires ou bénéficiant de fraudes sur l'identité ivoirienne. Mais ce jeudi, la principale cible de ses attaques était la politique du gouvernement.
Face aux représentants du parti, Henri Konan Bédié dénonce d’abord un recul démocratique dû aux dérives du pouvoir exécutif selon lui. L’ancien chef de l'État accuse notamment le pouvoir de son ex-allié Alassane Ouattara de vouloir réduire l’opposition politique au silence. Puis il déplore pêle-mêle l’absence de réelle concertation sur la réforme de la CEI, la politique du « rattrapage ethnique » ou les conséquences environnementales de l’orpaillage clandestin.
« Je peux aisément conclure sur cette affaire que le gouvernement a failli et qu’il est dans l’incapacité de répondre aux aspirations du peuple ivoirien. Que le gouvernement a atteint vraisemblablement la limite de sa compétence. »
Ensuite, l’ancien président appelle solennellement le gouvernement à des mesures immédiates : fermeture des sites d’orpaillage clandestins, désarmement des détenteurs illégaux d’armes, lutte contre la fraude sur la nationalité, règlement des conflits fonciers. Mais surtout une réforme en profondeur de la commission électorale. Autant de thèmes de discorde.
« Nous avons l’obligation morale devant l’histoire de remporter cette élection pour offrir aux Ivoiriens un nouvel ordre économique, social, culturel, environnemental et politique de progrès et de développement durable. Et ce dans un espace de vie démocratique et apaisé. »
Henri Konan Bédié avait indexé les étrangers responsables selon lui de l'orpaillage clandestin, des conflits intercommunautaires ou bénéficiant de fraudes sur l'identité ivoirienne, évoquant même un « hold-up » sur la Côte d'Ivoire. Des propos sur lesquels il est revenu ce jeudi accusant le gouvernement  de museler l’opposition.
« M’exprimant récemment sur le phénomène de l’orpaillage clandestin avec son corollaire de bandes armées, de la fraude de la nationalité ivoirienne, des conflits intercommunautaires et des pressions sur le foncier rural et leur conséquence sur la paix sociale dans toutes les localités concernées, je me suis vu rétorquer par le gouvernement dans un communiqué officiel que ce constat dûment connu de l’opinion nationale et internationale n’avait pas lieu d’être fait par mes soins, car ma qualité d’ancien chef de l’État m’astreint au devoir de réserve sous peine de poursuites judiciaires. En un mot, le gouvernement ivoirien demande à l’opposition politique de garder le silence. »



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