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L'OM remporte la Ligue des Champions : le 26 mai 1993 à Marseille, c'est la folie

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Le 26 mai 1993, l'Olympique de Marseille, alors emmené par le jeune Didier Deschamps, décrochait sa première étoile en remportant la plus prestigieuse des coupes d'Europe : la Ligue des champions. Depuis, aucun club français n'a réussi le même exploit. Retour sur une soirée folle, 29 ans après.
OM 1993 - Les titulaires marseillais au stade olympique de Munich
OM 1993 - Les titulaires marseillais au stade olympique de Munich © La Provence
 
Marseille, France
"À jamais les premiers". Le 26 mai 1993, l'Olympique de Marseille était le premier club français (et seul, à ce jour) à remporter un titre européen. Grâce à une tête de Basile Boli, l'OM s'imposait (1-0) face au grand AC Milan et décrochait le Graal : la Ligue des champions. L'ancien commentateur sportif de France Bleu Provence Avi Assouly était au stade olympique de Munich ce soir-là, pour faire vivre sur les ondes cette finale de coupe d'Europe entre Marseille et Milan. Revivez le match avec nos archives sonores.
 
 
 
 

Le match, comme il y a 29 ans

Deux ans après s’être inclinés aux tirs au but face à l’Étoile Rouge de Belgrade à Bari, les Olympiens ont de nouveau l'occasion de décrocher la première coupe d’Europe de l’histoire du football français. Avant Marseille, Reims a échoué par deux fois et Saint-Etienne aussi. Ce 26 mai 1993, face au mythique Milan AC, l'OM ne part pas favori.
 
 
Sur la pelouse du stade olympique de Munich, Raymond "la science" Goethals, l'entraineur belge de l'OM, a opté pour une défense à trois (Angloma, Boli, Desailly), pour museler les solides attaquants milanais. Eydelie et Di Meco seront chargés de fermer les couloirs, tandis que Deschamps et Sauzée seront à la récupération. En attaque, Pelé jouera à droite, Völler dans l’axe et Boksic à gauche.
Côté milanais, les troupes sont clairsemées et Fabio Capello a dû composer avec de nombreuses blessures, dont celle du Hollandais Ruud Gullit. Quant à Jean-Pierre Papin, il démarre le match sur le banc pour ses retrouvailles avec l’OM. À l'attaque, Massaro lui a été préféré pour épauler Van Basten dans un 4-4-2 classique pour les Italiens.
 
 
 
 
À la sixième minute de jeu, c'est la première occasion des Milanais, sur un centre de Marco Van Basten, qui sert la tête de Daniele Massaro. La balle frôle le montant gauche des buts marseillais. Fabien Barthez ne bronche pas.
 
Ça chauffe pour Barthez : à la 17e minute de jeu, Van Basten frappe mais le portier marseillais repousse le tir de la star néerlandaise. Une minute plus tard, Barthez effectuera un autre arrêt-réflexe pour repousser de la paume de la main une frappe puissante de Massaro.
 
 
 
Et soudain, à la 44e minute...... Reprenant de la tête un corner d’Abédi Pelé, Basile Boli inscrit l'unique but de la rencontre. Quelques minutes plus tôt, le joueur, blessé à un genou depuis plusieurs semaines, avait demandé à quitter le terrain. Le patron du club Bernard Tapie s'y était opposé. Il n'imaginait pas que Boli inscrirait le but de la victoire.
Les supporters marseillais, ivres de joie, s'époumonent. Une vague bleu et blanc submerge le stade olympique de Munich, avalant les tifos milanais rouge et noir.
 
 
Après la mi-temps, on redoute un sursaut fatal des Italiens, mais la défense marseillaise reste solide. Portés par les encouragements des supporters, les joueurs de l'OM ne flanchent pas. La seule surprise de cette deuxième période viendra du banc. La 55e minute marque la sortie de Roberto Donadoni et l'entrée sur le terrain de l'ancien Olympien Jean-Pierre Papin, copieusement sifflé par des supporters qui l'acclamaient à peine un an auparavant.
 
 
 
Ca y est, c'est terminé : l'OM entre dans l’histoire en battant le Milan AC (1-0) et devient le premier (et à ce jour, l'unique) club français à remporter la Ligue des champions. Dorénavant, le maillot des Olympiens sera orné d'une étoile.
 
 
 
Deux ans après les larmes de Bari, Basile Boli jubile : "Ce soir, je pleure de joie", hurle le héros de la soirée aux 25.000 supporters marseillais présents à Munich, en leur présentant la "coupe aux grandes oreilles".
Marseille laisse éclater sa joie : au début du match, la ville était silencieuse et concentrée, mais au coup de tête de Boli, une grande clameur la submerge. Pendant toute la seconde période, les Marseillais ont retenu leur souffle. Au coup de sifflet final, ils exultent et se précipitent dans les rues, convergeant, à gorge déployée et toutes sirènes hurlantes, vers le Vieux-Port pour une nuit de fête inoubliable.
 
 
 
 



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