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Six techniques pour vérifier une information sur un réseau social

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Les réseaux sociaux nous poussent à partager des contenus parce qu’ils nous émeuvent, nous amusent ou nous indignent, même si on n’a pas toujours cherché (ou réussi) à les vérifier. De fait, il est bien souvent difficile de distinguer le vrai du faux, spécialement lorsqu’il s’agit d’une image ou d’une vidéo. Il existe pourtant des techniques simples pour ne plus se faire avoir, croire, ou pire, relayer une intox sans le savoir. L’équipe des Décodeurs en a choisi six qu’elle vous explique.
 
1. Partir du principe que, par défaut, c’est faux
 
Lorsqu’on est face à un contenu qui ne présente ni source claire, ni élément probant – par exemple une affirmation dont on n’a pas la provenance, ou une citation attribuée à une personnalité sans précision sur le contexte dans lequel elle l’aurait prononcée, il vaut mieux considérer par défaut que c’est faux, plutôt que l’inverse – « dans le doute, j’ai partagé », une réflexion hélas trop souvent entendue.
 
2. Remonter à la source, croiser avec d’autres informations
 
Il est rare qu’une information émane directement d’un réseau social, elle a en général une origine externe : un média d’information, par exemple. Il faut tenter de trouver si un autre média que l’on connaît ou dans lequel on a confiance reprend la même information en des termes sensiblement identiques.
 
 
 
 
Si un média qu’on ne connaît pas diffuse une information qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, mieux vaut être méfiant. Bien entendu, il est possible qu’un seul internaute ou un seul blog ait un « scoop » qui aurait échappé à tous les médias sérieux et dotés de moyens conséquents. Mais cela reste exceptionnel.
 
3. Faire attention à la date de publication
 
Il arrive fréquemment que des internautes se fassent avoir par un autre élément clé : la date. Parmi les intox qu’on voit souvent circuler figurent des articles, des images ou des vidéos non pas erronées, mais anciennes. Un fait divers vieux de plusieurs années sera présenté comme actuel, par exemple, créant une confusion, qui peut avoir des conséquences non négligeables.
 
L’erreur est d’autant plus facile à commettre que l’article en question peut émaner d’une source sérieuse et reconnue mais être simplement ancien. En général, la date de publication d’un article de presse est mentionnée dès la zone du titre. On la trouve aussi parfois dans l’URL (l’adresse dans la barre du navigateur) de l’article.
 
4. Utiliser une recherche d’image inversée
 
Vérifier une image peut sembler plus laborieux. Pourtant il existe un outil qui permet de retrouver facilement du contexte : la recherche d’image inversée. Elle est possible via Google, soit directement à l’aide d’un clic droit si on utilise le navigateur Chrome (clic droit sur une image > « rechercher cette image sur Google »), soit en téléchargeant l’image sur son ordinateur, puis en allant sur images.google.com, en cliquant sur la petite icône en forme d’appareil photo à droite de la barre de recherche, puis en téléversant son image.
 
La recherche d’image inversée permet de trouver d’autres occurrences d’une image. Pratique si on veut savoir son contexte d’origine, ou plus simplement sa date : si une image a déjà été postée voilà plusieurs années, elle n’a plus la même signification.
 
5. Installer une extension de navigateur
 
Pour simplifier encore la recherche d’images, il existe plusieurs extensions, de petits programmes que l’on ajoute à son navigateur Internet et qui ouvrent d’autres fonctionnalités. Citons ainsi TinEye ou RevEye, qui servent à faire des recherches inversées d’images ; ou InVid, pour les vidéos à partir de captures d’écran effectuées automatiquement.
 
Le Monde a mis en place depuis 2017 son extension, Décodex, qui vous alerte à partir d’une liste de plus de 600 sites Web que nous jugeons douteux, mais aussi de plus de 250 intox déjà vérifiées par nos soins.
 
6. Réfléchir avant de partager, faire appel à son bon sens
 
Mais au-delà de tous les outils technologiques, la meilleure arme face à la désinformation reste son bon sens. Cela passe déjà par éviter de partager sans réfléchir, même « au cas où » « dans le doute » : on risque ainsi de contribuer à diffuser une intox.
 
Les réseaux sociaux jouent sur nos émotions : on va avoir tendance à partager ce que l’on trouve drôle, choquant, triste. Mais l’émotion n’aide pas à la réflexion. Prendre le temps de réfléchir à ce que l’on partage ou voit peut permettre de mettre de côté l’émotion et de ramener l’intellect au premier plan. En tout cas, prendre quelques instants pour se poser la question ne peut pas nuire.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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