Le Gouvernement ivoirien adopte 40 cibles prioritaires dans la mise en oeuvre des Objectifs de développement durable (ODD). Ces 40 cibles ont été retenues sur 105 proposées, soit un taux de priorisation de 38% pour une moyenne de 40% au niveau de l’Afrique, précise le communiqué final du conseil des ministres tenu mercredi.
Ces cibles prioritaires se répartissent entre les trois dimensions du développement durable et de la gouvernance, à savoir le secteur Social pour 17 cibles, l’Economie avec 11 cibles, huit cibles pour l’Environnement et quatre autres en matière de Gouvernance. Succédant aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD, 200-2015), les ODD ont été adoptés par les Nations Unies en septembre 2015 en vue d’éradiquer la pauvreté, de protéger la planète et d’assurer la prospérité pour tous, d’ici à 2030. Cette mesure a été prise lors d’une communication gouvernementale relative au processus de priorisation et d’intégration des ODD dans le Plan national de développement (PND 2016-2020).
Ce processus de priorisation est conduit avec l’appui des experts du Centre de service régional (CSR) du PNUD pour l’Afrique. Il a consisté à identifier les cibles et les indicateurs des Objectifs de développement durable, en lien avec les priorités nationales de développement et les spécificités du pays. Selon l’outil RIA (Rapid Integrated Assessment) conçu par le groupe de développement des Nations Unies pour aider les pays à évaluer l’alignement de leurs stratégies de développement, la Côte d’Ivoire a réussi à aligner 87 cibles sur 105 visées, soit un taux de 83%, souligne le Gouvernement.
AIP
-
Consultez notre charte des commentaires
L’idée est venue de trois pays d’Amérique latine. En 2012, lors de la conférence dite de Rio + 20, la Colombie, le Guatemala et le Pérou ont appelé la communauté internationale à changer de vision sur le développement, et à cesser de séparer les enjeux économiques et sociaux des défis environnementaux. Croissance, lutte contre la pauvreté et préservation de l’environnement vont de pair, disaient-ils, avec l’ambition de redonner au « développement durable » son sens premier. Trois ans plus tard, les « Objectifs du développement durable » (ODD) sont soumis à l’approbation de l’Assemblée générale des Nations unies, vendredi 25 septembre 2015. Ils remplacent les « Objectifs du millénaire pour le développement » (OMD), qui ont structuré l’agenda international depuis 2000. Héritiers des OMD, les ODD diffèrent cependant de leurs prédécesseurs, sur la méthode comme sur le fond.Sur la méthode, d’abord. Alors que les OMD avaient été élaborés par les pays développés pour les pays en développement, les ODD sont issus de travaux impliquant l’ensemble des pays membres de l’Organisation des Nations unies (ONU), et s’appliqueront à tous. Mutation sur le fond, ensuite. Alors que les OMD étaient plus particulièrement ciblés sur les secteurs sociaux, les ODD embrassent, eux, l’ensemble des défis structurels auxquels la planète est confrontée : créer des emplois, transformer les systèmes de production et de consommation pour les rendre plus durables, renforcer la cohésion sociale et réduire les inégalités, améliorer la qualité et l’efficacité des institutions, engager avec le volontarisme nécessaire la transition énergétique, lutter contre le dérèglement climatique…Sur la méthode, d’abord. Alors que les OMD avaient été élaborés par les pays développés pour les pays en développement, les ODD sont issus de travaux impliquant l’ensemble des pays membres de l’Organisation des Nations unies (ONU), et s’appliqueront à tous. Ces ODD ne sont qu'une médiocre resucée des objectifs du millénaire. Alors que l'an 2000 s'est passé sans que ces objectifs soient même effleurés, l'astuce a été de changer leur nom car en fin de compte, on ne savait plus de quel millénaire il s'agissait. Considérons donc qu'il s'agit d'objectifs purement médiatiques et que, peut-être qu'en l'an 2999 on essaiera de faire le bilan de leur réalisation.
Publié le :
6 novembre 2018Par:
Fatou Diagne