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Bouaké/mouvement d'humeur entre FACI et CCDO: Les locaux du CCDO pillés et saccagés

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La nuit du 9 au 10 janvier a été encore agitée dans la capitale de la région de Gbêkê. Et pour cause, des tirs ont été entendus à nouveau au 3e bataillon de Bouaké. Déclenchés aux environs de 18h30, ces tirs à l'arme lourde ont perduré jusqu'à 22 heures.
A l'origine, des éléments des Forces armées de Côte d'Ivoire (FACI) ont voulu en découdre avec leurs frères d'armes du Centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO). Lourdement armés, ces militaires du 3e bataillon ont donné le premier assaut avec l'intention de terrer les populations chez elles, puis s'attaquer au CCDO. Pour ce faire, les soldats en colère ont bouclé le périmètre du quartier Sokoura, quartier abritant à la fois le 3e bataillon et les locaux du CCDO et le 1er arrondissement du commissariat de police. Ils ont ensuite tiré des salves en faisant mouvement vers les locaux du CCDO. Durant plus d'une demi-heure, le camp du CCDO a essuyé les tirs des frondeurs.
Ce sont des bâtiments complètement pillés qu'il a été donné de voir ce matin, avec des impacts de roquettes, des véhicules saccagés, certains incendiés. Alertés, les éléments ont dû quitter les lieux précipitamment afin d'éviter à nouveau un bain de sang. Le ministre d’État, ministre de la défense serait annoncé à Bouaké pour essayer de ramener le calme à la maison.
Mais avant, en début de matinée, le premier magistrat de la ville de Bouaké, Nicolas Djibo, et le préfet de police, le commissaire divisionnaire Drissa Ouattara se sont rendus dans les locaux du CCDO pour constater l'ampleur des dégâts. Le maire a déploré cette énième attaque entre forces armées.
"Dieu merci, il n’y a eu aucune perte en vie humaine. Les raisons, pour l’instant, me sont inconnues. Je pense que les autorités vont procéder à une enquête et nous saurons ce qui s’est passé, pour ne plus que cela se reproduise. Bouaké a assez souffert, nous ne voulons plus qu’en cette année 2018, ces genres d’incidents dont les répercutions très négatives sur le développement de la ville, se produisent", a déploré Nicolas Djibo.
Pour finir, le maire a lancé un appel au calme.
"Je demande aux soldats de savoir raison garder. Quelles que soient leurs revendications, ils ne doivent pas passer par des manifestations aussi brutales qui effraient tout le monde : les partenaires politiques, économiques ainsi que les populations. Au final, c’est l’isolement de la Côte d’Ivoire, le recul de Bouaké. Le président Alassane Ouattara a réussi quelque chose d’extraordinaire depuis qu’il est au pouvoir, mais surtout en 2017 avec la tenue du Sommet Ua-Ue. Cette rencontre a repositionné la Côte d’Ivoire à un très haut niveau. Je supplie nos jeunes militaires de ne pas abimer cet exploit du chef de l’État. A notre niveau, en tant que maire, nous avons passé ces dernières années à faire la cour aux chefs d’entreprises et des patrons des firmes multinationales pour qu’ils viennent investir à Bouaké, beaucoup m’ont évoqué la récurrence de ces genres de violences comme l’objet principal de leur hésitation. Donc, au nom de l’amour qu’ils ont pour la Côte d’Ivoire et pour Bouaké, je prie nos fils militaires de revenir à la raison, de penser à la population. C’est ça, ma prière", a-t-il lancé.
 
OUANA Lagnon
 

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