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Côte d’Ivoire : Secteur du logement, l’Etat tente de mettre de l’ordre

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Trouver un logement aujourd’hui à Abidjan est un véritable parcours du combattant. Le gouvernement essaie tant bien que mal de venir au secours des populations qui, au vu des expériences passées, restent sceptiques suite à l’annonce d’une nouvelle loi.
L’Abidjanais moyen semble d’office exclu de la course au logement, tant les conditions fixées par les propriétaires sont devenues drastiques au fil des années. C’est entre 5 et 12 mois de loyers qui sont exigés comme caution par les bailleurs. La pression démographique sur la capitale économique ivoirienne et les difficultés dans le programme des logements sociaux initiés par le gouvernement y sont pour beaucoup. Abidjan compte aujourd’hui près de 5 millions d’âmes et la rareté de l’habitat locatif crée une spéculation au niveau du montant des loyers, loi de l’offre et de la demande oblige.
Début de solution
Au cours de l’année 2015, l’ancien ministre de la Construction et de l’Urbanisme, Mamadou Sanogo, avait laissé entendre qu’une série de réformes étaient en préparation en vue d’encadrer le secteur pour juguler un temps soit peu l’inflation des loyers. Une intention, hélas, restée à l’étape de voeu  pieux. Deux ans plus tard, le gouvernement promet à nouveau de régler, cette fois-ci, ce problème qui contribue à la cherté de la vie à Abidjan. En effet, à la sortie du Conseil des ministres du 12 Juillet 2017, le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, annonçait que pour l’acquisition d’un logement « l’avance et la caution étaient désormais fixées à 2 mois maximum. » Une période de 6 mois, à compter du mois de l’adoption du texte par les parlementaires, serait accordée aux propriétaires pour se conformer à la nouvelle réglementation. Cette annonce du gouvernement a été diversement accueille par les populations. Carlos Koffi N’Guessan, locataire d’un studio aux 220 logements à Adjamé, indique attendre de « voir ce que cela va donner sur le terrain, car les décisions du gouvernement ne sont pas très suivies. » Mais Abraham Djoman Akré, propriétaire de plusieurs maisons à Abobo-Baoulé, estime ne pas être gêné par cette décision. « Nous sommes certes propriétaires, mais nous devons aussi penser à nos proches qui ne le sont pas et qui louent des maisons. Si cette loi peut permettre à chacun de vivre mieux et de se loger décemment, c’est nous tous qui gagnons quelque part », poursuit-il. Le directeur de l’habitat et de la copropriété, Celestin Kuala, se veut pourtant rassurant et donne une esquisse de réponse. « Nous serons extrêmement exigeants sur les nouvelles dispositions. Nous n’allons pas lésiner sur les moyens pour protéger les Ivoiriens à travers cette nouvelle loi. Toutes les lois votées à l’Assemblée nationale n’ont pas eu besoin de concertation préalable. Il faut regarder l’intérêt général », explique-t-il. Le fossé reste tout de même grand entre une loi votée et sa mise en oeuvre .
Malick Sangaré
 

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