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Caf : Ahmad Ahmad imprime sa marque

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Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) qui s’est réuni hier 20 juillet a acté l’une des recommandations phares du symposium qui s’est tenu les 18 et 19 juillet 2017, à Rabat, au Maroc, et qui avait proposé le passage de 16 à 24 équipes lors des phases finales, pour donner plus de chances aux « petites nations » de rentrer plus facilement dans « la cour des grands ». Avec les grands noms d’anciennes gloires du football africain comme Joseph Antoine Bell, Rabah Majer, Ahmed Faras et autres Jay Jay Okocha, mais aussi d’éminents dirigeants comme Roger Ouégnin de l’Asec d’Abidjan ou encore Irvin Khosa des Orlando Pirates d’Afrique du sud, ce symposium de Rabat a, pour le moins, accouché de réformes allant dans le sens du développement du football africain.
Des réformes qui en valaient la peine d’être faites car, de nos jours, la CAN a grandi et suscite  beaucoup d’intérêts. Non seulement auprès du public sportif africain, mais aussi auprès de nombreux amoureux du ballon rond à travers le monde, sans oublier les nombreux sponsors qui se bousculent au portillon de la CAF pour coller leur image à une compétition qui a pourtant commencé timidement au Soudan avec trois pays participants, en 1957, et qui est aujourd’hui en passe d’obtenir, si ce n’est déjà fait, la notoriété et le respect du football mondial. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le nouveau patron du football africain, le Malgache Ahmad Ahmad, quatre mois, seulement, après son  élection, en initiant le symposium de Rabat, imprime sa marque. Et c’est de bonne guerre. Surtout après les trois décennies de règne de son prédécesseur, Issa Hayatou qui, après avoir fait la pluie et le beau temps,  en était pratiquement réduit à gérer le quotidien de façon routinière. Et l’on peut dire qu’Ahmad Ahmad n’a pas mis du temps pour prendre le pouls de la situation et se jeter dans le grand bain, face aux nombreuses attentes du public sportif africain. En tout état de cause, il n’est jamais simple de succéder à un dinosaure. Et nul ne peut contester ce titre à Issa Hayatou qui aura si durablement installé ses pénates à la tête de l’instance dirigeante de la CAF qu’il en était lui-même réduit à se croire indéboulonnable. L’on en veut pour preuve ce pas lourd et ce regard perdu suite à sa défaite lors de la dernière élection à la présidence de la CAF en mars dernier, qui plus est, face à un adversaire dont le pays se situe dans les profondeurs du classement mondial. Cela dit, en adoptant une telle réforme, nul doute qu’elle va, avec l’apparition de nouvelles nations qui pourraient créer la surprise, donner, sur le plan sportif,  un coup de fouet supplémentaire à un football africain qui a indéniablement gagné en attractivité au fil des éditions. Mais il reste que son organisation pourrait désormais échoir à seulement une poignée de nations qui seraient à même de remplir le cahier de charges conséquemment alourdi, avec ses nouvelles exigences en termes d’infrastructures sportives, d’accueil et d’hébergement, de transport, de communications, de télécommunications, etc. Or, l’un des aspects  et pas le moins important de  l’organisation de la CAN, c’est aussi son caractère rotatif, qui permet non seulement de découvrir de nouveaux pays mais aussi d’insuffler une certaine dynamique à leur économie.
Et c’est peu dire que la construction de six stades, sans compter les terrains d’entraînement, les infrastructures hôtelières et autres, n’est pas à la portée de n’importe quel pays. Aussi, dans une Afrique en pleine mutation et rudement confrontée à la question du terrorisme et du chômage des jeunes, l’on peut douter que l’organisation d’une CAN soit désormais la priorité des gouvernants.
Quant à la période de la compétition qui a été reportée de janvier à juin, elle a aussi bien ses avantages que ses inconvénients. En effet, si cela peut permettre d’obtenir une meilleure participation des grandes stars africaines évoluant hors du continent et d’éviter, dans une moindre mesure, les conflits entre certains professionnels et leurs clubs en Europe qui rechignent toujours à les libérer, il reste que la tenue de la CAN au mois de juin, pourrait être éprouvante pour les organismes de bien des athlètes qui se retrouveraient pratiquement sans vacances, s’il faut immédiatement enchaîner avec la saison suivante dans leurs clubs respectifs. C’est pourquoi il faudra malgré tout savoir garder la tête sur les épaules  et prendre des mesures qui restent dans les capacités des pays africains. Autrement, si la CAF veut péter plus haut que son céans, elle risque de l’apprendre à ses dépens et se retrouver dans une situation bien embarrassante. Il faut savoir aller à son rythme.
« Le Pays »
 



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