Les chiffres rendus publics au Forum de la diaspora 2017 font état de 30 126 camerounais qui vivent au Gabon, 5 135 au Tchad et 5 103 en République centrafricaine.
Le Forum de la diaspora 2017 organisé à Yaoundé dans la Région du Centre par le Gouvernement du Cameroun, a révélé à la grande surprise de plusieurs, que les camerounais de l’étranger sont plus nombreux en Afrique que dans les autres continents. La tête du peloton en Afrique centrale est tenue par le Gabon. On retrouve sur le sol d’Ali Bongo, 30 126 camerounais. Dans le continent asiatique on compte 5000 personnes de nationalité camerounaise. Ces chiffres sont mis à la disposition du public par la Division des camerounais à l’étranger (Dce).
Répartition de la Diaspora camerounaise à travers le monde(c) Diaspora camerounaise
Le quotidien Le Jour édition du 30 juin 2017 rapporte que lors du Fodias 2017 qui a pris fin aujourd’hui, la question du recensement des camerounais vivant à l’étranger a été débattu. L’importance d’un tel travail a été démontrée. Réagissant sur ce point, le Dr Ernest Simo chercheur à la Nasa a déclaré «c’est l’un des aspects que nous avons abordé durant ce forum. Car cela n’existe malheureusement pas encore. Il faudrait une plateforme, une base de données à partir de laquelle l’on pourra recenser et classifier ces camerounais vivant à l’étranger. Pas seulement en terme de noms et de personnes, mais aussi de capacités pour savoir où chercher en cas de besoin d’expertise dans des domaines tels que la santé ou de l’industrie».
Le journal rapporte par ailleurs que le Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a aussi laissé entendre que les camerounais sont plus présents dans les pays comme les Pays-Bas avec environ 15 000 personnes. En Allemagne on a recensé pour l’année académique 2012-2013, 5 783 étudiants.
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Le Cameroun est frappé de plein fouet par la fuite des cerveaux, qui contribue à freiner le développement du pays. En effet, a-t-on appris le 7 juin 2016 à l'ouverture de la 3ème édition de la conférence internationale du PK Fokam Institute for Excellence sur la science et la technologie, environ 40% de la main d'oeuvre camerounaise hautement qualifiée travaille à l'étranger. Notamment dans les pays européens et aux Etats-Unis. Appuyant cette thèse lors de la susdite conférence, Lazare Kaptué, un agrégé de médecine qui dirige aujourd'hui l'Université des Montagnes, située dans la région de l'Ouest du pays ; a, par exemple, révélé que plus de 12 000 ingénieurs camerounais travaillent pour les grandes entreprises en Allemagne. Cette exportation des talents n'est cependant pas l'apanage du Cameroun, puisqu'elle est également une réalité dans les pays développés tels que les Etats-Unis, la Chine ou encore des nations émergentes telles que la Corée du Sud. «Ce qui est plus intéressant pour un pays comme la Chine, c'est que même en restant à l'étranger, les Chinois continuent de travailler pour leur pays, parce qu'on leur a inculqué le nationalisme», a expliqué Paul Kammogne Fokam. Aussi, cet économiste et banquier, qui soutient que les diasporas sont importantes dans le processus de développement de leurs pays respectifs, a-t-il invité les Camerounais à se réapproprier le nationalisme. A l'en croire, il s'agit d'une valeur fondamentale pour lutter contre l'exportation des talents, voire pour utiliser habilement ce phénomène afin de contribuer au développement des pays d'origine. Biya lui-même n'aime pas demeurer au Cameroun qu'il trouve sale et désordonné. Et en tant que président diabolique, Biya ne fait rien pour changer les choses positivement au Cameroun. Bien au contraire! C'est ainsi que Biya passe la plus grande partie de l'année avec sa famille en Suisse, à Monaco, en France et ailleurs. Pourquoi alors s'étonner de ce que les jeunes camerounais veuillent eux aussi aller vivre ailleurs pour mieux vivre. Et, ce n'est pas seulement en Europe que les Camerounais vont. Ils vont massivement s'installer dans les autres pays africains: en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Maroc, en Tunisie, en Turquie, en Afrique du Sud, au Gabon, au Kenya, au Rwanda... Cameroun : drôle de diaspora ! LA DIASPORA CAMEROUNAISE, BALLOTTÉE ENTRE LA RÉCUPÉRATION ET LA STIGMATISATION: Il faut constater la persistance d'un imaginaire consistant à réduire la diaspora camerounaise en une masse uniforme,monolithique, désoeuvrée, miséreuse, voire courtisane...donc récupérable à souhait. Tout le contraire des transformations induites par la globalisation sur des femmes et des hommes certainement les plus volontaristes et parmi les plus performants qui manquent cruellement au Cameroun. On ne doit pas continuer à catégoriser les camerounais en bon et mauvais camerounais. Il n’y a que des camerounais, bien qu’il existe une minorité qui a décidé de mettre son énergie, son intelligence et son savoir-faire au service de l’une des plus vieilles satrapies en Afrique. Le discours officiel actuel sur la diaspora qui ne fait rien, inutile, qui soutient le régime de Biya est un discours dangereux. Parce qu'en fait, il contribue à construire dans les imaginaires, un clivage entre les camerounais "valeureux" représentés par ceux qui sont restés au Cameroun et les "mauvais" camerounais représentés par ceux-là qui ont fui. La logique tend à inscrire dès lors un dualisme conflictuel autour des résistants et des fuyards. C’est pourquoi vous pouvez entendre parfois dans les rues de Douala et Yaoundé ou lire sur les réseaux sociaux : «Partez, nous on reste au Mboa (au pays). Ici c’est le vrai front». «Fuyez, nous on continue à se battre». Depuis l’indépendance, les régimes successifs ont entretenu ce clivage artificiel entre les camerounais de l’intérieur et l’extérieur. Beaucoup de jeunes partent parce que les perspectives sont bloquées au Cameroun. La majorité va dans les pays africains: Nigéria, Gabon, Côte d’Ivoire, Maroc, Tunisie, Afrique du Sud...D'autres se retrouvent en Europe, en Amérique et en Asie. Ils souffrent de ce que j’appelle le «malaise patriotique» qui peut se définir comme étant cette envie, cette volonté de rendre service à cette terre qui les a vu naître... Je regardais un débat télévisé il y a quelques jours sur CamerounTV et qui portait sur l'amélioration de l'éducation. De grands noms, connus et reconnus étaient les invités. Mais vers la fin, j'avoue qu'en dehors des gros titres, diplômes et grosses théories fallacieuses que chaque panéliste a brandi, mes deux jeunes cadettes, étudiantes, qui visionnaient avec moi ces échanges et qui pensaient enrichir leurs connaissances, se relevèrent déçues, les calepins totalement. vierges. Elles m'ont alors demandé étonnées: «grand frère, à quoi nous servent même finalement nos intellos au Cameroun éh? » Évidemment, j'ai eu du mal à leur répondre. Je comprends mes frangines. Comment admettre que nos intellos soient aussi nombreux, bavards et futés, mais que paradoxalement, le Cameroun(de Biya) sombre autant dans la misère et la précarité et s'enfonce si gravement dans le trou ? J'ai tant observé et écouté nos intellos : j'ai pu détecter en eux certains signes qui les caractérisent presque tous. Pourtant, comme le disait Sartre, « l'intellectuel est celui qui refuse d'être le moyen d'un but qui n'est pas le sien. Il est donc celui qui récuse l'injustice et l'illogisme. Il doit au contraire être un défenseur de l'Homme, un vrai militant du progrès. »Plus mégalos et vantards que les intellectuels camerounais, je meurs. Tenez! Un seul d'entre eux peut facilement accumuler tous les diplômes de la terre et vous les brandir comme des trophées à la moindre occasion hein. « Tu sais même à qui tu as à faire »: voilà leur maxime chérie. Vous verrez donc une seule personne avoir un profil tel que : Agrégé en médecine, Docteur en pétrochimie, DEA en économie appliquée, Masters en démographie, Licence en biologie animale, BTS en comptabilité, DUT en logistique, Baccalauréat en mathématiques, Probatoire en Physiques, BEPC en Chimie, CEPE en calcul mental. Mais incapable de vous dire comment arrêter la prolifération des moustiques, des souris et des cafards à Douala, à Yaoundé...
Publié le :
7 mars 2017Par:
Camerou niais