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Côte d'Ivoire :2017, année de l’environnement ?

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Les deux images qui illustrent cet article ont été prises à deux entrées de la ville de Katiola. Mais elles auraient pu être prises dans n’importe laquelle de nos villes, à Bingerville où je vis, à Cocody où vivent les plus hautes personnalités de ce pays, à Bassam, ville patrimoine de l’UNESCO, partout dans ce pays. C’est le spectacle que nous offrons à l’entrée de toutes nos villes, dans les rues de nos villes et villages, à côté de nos habitations, derrière les maisons dans lesquelles nous vivons. Nous nous y sommes accoutumés, et elles ne gênent plus aucun habitant, aucune autorité. Plus personne ne les remarque encore. Nous les avons intégrées dans notre normalité. Personne ne se plaint d’un maire parce qu’il laisse vivre ses administrés au milieu des ordures. La propreté de nos cités ne fait pas partie des arguments de campagne des femmes et hommes politiques. Lors de nos premiers contacts avec les Européens, ils ont appelé notre pays la « Côte des Mal-Gens », tellement nous les accueillions mal. Puisque bientôt nous n’aurons plus d’éléphant, ayant été incapables de protéger l’animal emblème de notre pays, pourquoi ne choisirons-nous pas comme nouveau nom « la Côte des Gens sales » ? Parce que contrairement aux éléphants, les ordures et la saleté, ça, on les voit partout. Peut-on nous dire ce qu’il y a de si compliqué ou de si cher dans le fait d’enlever et détruire les ordures que nous produisons ? Partout ailleurs dans le monde on y arrive, sauf chez nous en Côte d’Ivoire. Comment font les villes dont le nombre d’habitants dépasse la population de notre pays pour enlever leurs ordures ? Comment font les petits villages dans les pays auxquels nous voulons ressembler ? Cela fait des années que nous déplorons ce fait d’être envahis par les ordures, mais cela laisse totalement indifférentes nos autorités à tous les niveaux ? Il y a plusieurs années de cela, nous vivions dans des environnements propres et sains, et puis, petit à petit nous avons laissé les ordures nous envahir. Avons-nous ou non conscience de ce que le fait de vivre au milieu des ordures nous donne des maladies ? Nos autorités l’ignorent-elles ? Mesdames et messieurs les membres du gouvernement, mesdames et messieurs les élus, quel est notre problème pour que ce pays qui se veut émergent à l’horizon 2020 ne songe pas un seul instant à trouver les moyens de se débarrasser de ses ordures ? La santé des populations vous préoccupe-elle ? Pensez-vous à l’image de notre pays ? Pensez-vous à notre environnement, au moment où l’on parle de Cop 21 ou 22 ? Nous avons un ministère du tourisme qui fait ce qu’il peut pour faire venir des touristes chez nous. Que voulons-nous leur montrer, en dehors de nos ordures, lorsque nous nous acharnons à détruire tous nos lieux de mémoire, toute notre culture ? Devons-nous être fiers de cette image que nous donnons de notre pays et de nous-mêmes ? Que fait le ministère de l’environnement ? Que font nos maires ?
Soyons honnêtes. Il ne sert à rien de parler d’émergence lorsque l’on n’est pas capable de vivre dans un environnement salubre. Vivre dans des villes et villages propres est le minimum. Si nous en sommes incapables, il ne sert à rien de se fatiguer et de fatiguer le reste du monde pour le reste. Et puis, même si, pour des raisons financières ou autres, nous ne sommes pas capables de détruire nos ordures, sommes-nous pour autant obligés d’accueillir les visiteurs de nos villes avec elles ? Pourquoi les laisser aux entrées de nos villes ?
Espérons que la nouvelle année nous apporte l’inspiration nécessaire pour que nous trouvions solution à ce problème qui ne nous fait vraiment pas honneur. On peut être pauvre et vivre dans un environnement propre. Mais lorsque l’on s’accommode de vivre au milieu des ordures, cela traduit un esprit sale et négatif qui n’est absolument pas tourné vers le progrès. Bonne année à tous !
Venance Konan
 
 
 

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