Le Front populaire Ivoirien (FPI) tendance Pascal Affi N’guessan a tiré les leçons des élections précédentes auxquelles il avait appelées au boycott. Cinq ans après, il a décidé de mettre fin à la politique de la chaise vide. C’est désormais affiché, l’ambition d’Affi N’guessan et le Fpi de participer aux élections législatives censées se dérouler le 18 décembre 2016 prochain. Seule l’aile dure d’Abou Dramane Sangaré reste dans la nébuleuse. Le boycott qui est son fort. Affi compte avoir plus d’une centaine de députés au terme de ce scrutin. Déjà, les candidats Fpi lèvent la voix pour se faire voir et entendre. Le vice-président du Fpi, Eugène Djué a effectué une tournée d’explication dans les régions de Gbêkê et du Hambol (dans le centre nord) du 10 au 13 novembre. Eugène Djué, originaire de la région centre s’est félicité du bon état de santé du parti à la rose dans les dites régions. La politique de a chaise vide ne paie pas, regrette l’adjoint à Affi N’guessan. Avant d’appeler à une désobéissance systémique et systématique à Abou Drahamane Sangaré qui appelle au boycott. « Nous avons boycotté les législatives précédentes et aujourd’hui nous voyons les conséquences. L’une de nos difficultés majeures aujourd’hui dans notre combat contre la nouvelle constitution, est due à notre absence au parlement. C’est un handicap. Nous tirons leçon de ce que le boycott de ces élections ne nous a pas rapportés objectivement le résultat escompté », a-t-il déploré. « Nous ne trouvons pas juste la position de Abou Drahamane Sangaré qui appelle au boycott des législatives. Nous ne trouvons pas cela productif, nous trouvons cela contre-productif. C’est pourquoi nous n’en ferons pas autant. Nous allons aller à ces élections. Et malheureusement cela veut dire que nous allons perdre des voix », a-t-il regretté. Pour Eugène Djué qui s’avoue vaincu, il est injuste de penser qu’une zone est le bastion d’un parti politique. « Aucun parti ne peut dire qu’une zone lui est acquise. Si on fait des élections apaisées, démocratiques, transparentes, ouvertes, et qu’on laisse tout le monde s’exprimer, qu’on laisse tranquille les représentants des différents partis dans les bureaux de vote, rien est gagné d’avance. Le FPI promet une grosse surprise dans les zones de Gbêkê et du Hambol si tout se passe bien. Car nous aurons notre mot à dire », a-t-il prévenu. Concernant la stratégie de campagne, le vice-président du FPI entend mettre l’accent sur la réconciliation vraie entre les ivoiriens. Pour lui, la réconciliation est la seule chose dont les ivoiriens ont le plus besoin. « Quand on parle de réconciliation, il s’agit d’une réconciliation qui commence d’abord au sein des couples, des cellules familiales, qui atteint les cellules professionnelles. Il ne s’agit pas seulement d’une réconciliation au sein des partis politiques et entre les partis, mais entre les religieux, les membres de la société civile, entre l’armée et le peuple, entre les étudiants, entre les enseignants et l’administration. C’est de cela qu’on a besoin. Tant que cela n’est pas fait, ce sera toujours le statu- quo, nous allons toujours assister aux grèves interminables et aux affrontements dans les localités qui ne sont qu’une petite manifestation de la tension qui existe dans cette population ».
Abdoul Cissé
