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Economie

L’Union africaine peine à faire face aux défis du continent

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Le 27e sommet de l’Union africaine s’est ouvert dimanche 17 juillet sur fond de crises politiques et sécuritaires. Cette grand-messe panafricaine, beaucoup attendue sur le continent, devrait s’achever ce week-end avec l’élection de son nouveau président. Un réel enjeu pour l’organisation, aujourd’hui en perte de vitesse.
Ici à La Vallette en 2015, la Présidente de la Commission de l’Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, en poste depuis 2012, a décidé de ne pas se représenter. / Filippo Monteforte/AFP
Le but de l’Union africaine ? « Promouvoir la démocratie et le développement » sur le continent. Construite à l’image de l’Union européenne, l’organisation des pays africains peine aujourd’hui à faire face aux nombreux défis politiques et sécuritaires.

Burundi, Soudan du Sud et terrorisme… Les enjeux du sommet

Le sommet de l’Union africaine (UA) devrait remettre sur la table les sujets sensibles de sa précédente rencontre de janvier, à Addis-Abeba.
En première ligne, la question du Burundi devrait refaire surface. Le pays est plongé dans une crise depuis que son président Pierre Nkurunziza a annoncé vouloir briguer un troisième mandat en avril 2015. Mais Bujumbura a refusé toute intervention militaire sur son sol. A la place des 5 000 hommes préconisés par la Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, ce sont en tout et pour tout 32 observateurs qui ont été envoyés sur place, confinés dans la capitale. L’UA devrait aujourd’hui tenter de renouer le dialogue entre le pouvoir et l’opposition.
Avec un sommet commencé seulement quelques jours après plusieurs affrontements meurtriers à Juba, le Soudan du Sud ne sera certainement pas non plus écarté de l’ordre du jour. Malgré la mise en place d’un cessez-le-feu lundi dernier, le plus jeune État du monde risque de retomber dans la guerre civile. Et une fois encore, le CPS recommande de renforcer les troupes pour « fournir la protection aux civils, la sécurité à Juba et dans l’ensemble du pays ».
 
Boko Haram, Daech, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), les Chebabs en Somalie… Même si le terrorisme est un thème récurrent lors des sommets de l’UA, l’édition de Kigali ne devrait pas y échapper. En 2015, 4 523 attentats ont endeuillé 44 des 54 pays africains, selon ACLED (Armed Conflict Location and Event Data Project). Et le début de l’année 2016 est déjà entaché par les attaques de Ouagadougou (15 janvier), d’Abidjan (13 mars) et de Bamako (21 mars).
Autant d’enjeux que devra relever le ou la future présidente de cette grand-messe panafricaine.

Bilan mitigé sur le mandat de la présidente sortante

Qui succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma ? L’actuelle présidente de la Commission de l’Union africaine a décidé de ne pas se représenter à cette fonction stratégique. En poste depuis 2012, elle laisse un bilan mitigé de son mandat, alors que son élection avait suscité beaucoup d’espoir.
L’ancienne ministre a davantage brillé par son absence durant ses quatre ans de mandat. Peu présente à Addis-Abeba, le siège de l’UA, on ne retient d’elle que des discours flous et l’organisation de quelques sommets sur le droit des femmes.
 
Alors que le continent doit faire face à de nombreuses crises, souvent restées dans l’impasse à l’issue des sommets de l’organisation, l’ex-épouse du président sud-africain Jacob Zuma semble plus préoccupée par ses ambitions présidentielles dans la première puissance du continent.

Des guerres internes qui nuisent à l’efficacité de l’organisation

Plus largement, c’est l’efficacité de l’Union africaine qui est beaucoup remise en question. Caractérisée par son incapacité à gérer les crises, et notamment à faire face aux nombreuses violations de constitution par les dirigeants africains, elle ne semble pas réussir à s’affranchir des pressions exercées par certains chefs d’États. Et reste dans l’inaction.
 
La guerre de succession qui a lieu en ce moment pour prendre la tête de l’organisation en est un exemple flagrant. Alors que la liste des candidats officiels a été arrêtée le 31 mars, certains chefs d’État tels que Macky Sall pour le Sénégal, Alpha Condé pour la Guinée et Alassane Ouattara pour la Côte d’Ivoire, préféreraient voir le Sénégalais Abdoulaye Bathily – représentant spécial de Ban Ki-moon pour l’Afrique centrale – prendre les rênes de l’UA.
Aujourd’hui, même si la liste des candidats est officiellement close, le choix du successeur de Dlamini-Zuma n’en demeure donc pas moins une question plus politique que juridique. Il n’est alors pas impossible qu’aucun nom ne ressorte du sommet… Et que l’élection soit reportée à janvier 2017, laissant en suspens la question des défis pourtant urgents à relever sur le continent.
Aurélie Godet



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